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13 novembre 2009 5 13 /11 /novembre /2009 22:00










De l'Orient compliqué, Nicolas Sarkozy conserve quelques idées simples. L'une d'elles est que la Syrie est un pion essentiel au Proche-Orient et que la France ne peut l'ignorer, en particulier lorsqu'elle veut y jouer sa partition. C'est à ce titre que Bachar el-Assad, le président syrien, 44 ans, sera reçu officiellement par Nicolas Sarkozy, vendredi. Un entretien qui sera suivi d'un déjeuner à l'Élysée. Le président français s'est déjà rendu deux fois en visite officielle en Syrie (en 2008 et janvier 2009) et Paris a même ouvert le mois dernier à Damas, un bureau de l'Agence française de développement (AFD), preuve de l'intérêt porté au pays.

Les retrouvailles franco-syriennes avaient eu lieu le 13 juillet 2008, à l'occasion du lancement de l'Union pour la Méditerranée (UPM). Le lendemain, Bachar el-Assad avait assisté au défilé du 14 juillet sur les Champs-Élysées. Sa visite mettait fin à une brouille de trois ans depuis que Jacques Chirac avait soupçonné les services syriens de ne pas être étrangers à l'assassinat de son ami, le Premier ministre libanais Rafik Hariri, en février 2005. Un attentat qui n'a jamais été officiellement élucidé.

 

Interventions

 

En 2008, la Syrie ne cachait pas son envie de sortir de l'isolement et de renouer avec les États-Unis et l'Europe, alors que George W. Bush la considérait comme un "État voyou". Nicolas Sarkozy estimait au contraire que la France avait intérêt à l'aider à réintégrer la communauté internationale. La seule façon, selon Paris, de parvenir à détacher la Syrie de son allié iranien. Un objectif resté un voeu pieux, car Bachar el-Assad ne veut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. D'ailleurs, en France, cette idée ne semble plus une priorité. Entretenir de bonnes relations avec les mollahs iraniens a été utile lorsque, l'été dernier, Nicolas Sarkozy a appelé à plusieurs reprises Bachar el-Assad pour lui demander d'intervenir en faveur de la libération de la jeune universitaire française Clotilde Reiss, incarcéré en Iran. Ce qui fut fait.

Auparavant, l'Élysée avait aussi demandé au président syrien d'obtenir la libération de Gilad Shalit, le jeune soldat franco-israélien, enlevé à Gaza par un groupe proche du Hamas. Car Damas aide le mouvement islamiste palestinien et héberge Khaled Mechal, le chef de son aile militaire.

 

Éclaircie libanaise

 

À plusieurs reprises, Claude Guéant, le secrétaire général de l'Élysée, et Jean-David Lévitte, le responsable de la cellule diplomatique, ont fait de rapides voyages - tenus plus ou moins secrets - auprès de Bachar el-Assad pour débrouiller les dossiers sensibles. Comme celui du Liban : Nicolas Sarkozy considère que le pays du cèdre est une pièce essentielle du puzzle moyen-oriental et que la Syrie détient, plus encore que l'Iran et l'Arabie saoudite, la clé du dossier. Le pari français a donc été de reconnaître les liens historiques entre Damas et Beyrouth et de plaider pour l'indépendance politique du Liban. Le pari semble gagné. L'an passé, la difficile élection du président de la République libanais a fini par se dénouer. Cette semaine, après cinq semaines d'atermoiements, l'opposition libanaise, proche de Damas, a consenti à entrer dans un gouvernement d'union nationale. Il était impensable que Bachar el-Assad soit reçu à Paris vendredi pendant que ses alliés libanais continuaient de bloquer la vie politique à Beyrouth.

Reste un dossier essentiel dans lequel Nicolas Sarkozy tente de jouer un rôle : la reprise des pourparlers israélo-syriens sur le Golan. Damas demande le retour en son sein de cette région annexée par Israël depuis 1967. À la fin des années 1990, les négociations entre les deux pays avaient capoté à un cheveu. En janvier, une médiation turque avait été interrompue par la guerre israélienne à Gaza. Le 11 novembre, Benyamin Netanyahou a promis à Nicolas Sarkozy de reprendre les pourparlers "sans conditions préalables". Une réponse à Bachar el-Assad qui, en visite à Ankara il y a quelques jours, demandait aux Turcs de jouer à nouveau les intermédiaires. Ce sera un des dossiers au menu des entretiens de l'Élysée entre les deux présidents.

 


Source : lepoint.fr   13-11-2009

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