Pour la première fois, un président français participera au Forum économique mondial de Davos. Nicolas Sarkozy a en effet décidé de se rendre en Suisse, a révélé mardi Le Monde. Il a prévu d'y dénoncer les dérives du capitalisme.

Nicolas Sarkozy se présentera devant le gratin économique mondial. Le président français se rendra en effet au prochain forum de Davos, révèle Le Monde, mardi, sur son site internet. Déjà invité l'an dernier, il avait décliné. A la tribune, quelques mois après la chute de Lehman Brothers, s'étaient succédé quelques grands dirigeants de la planète: Gordon Brown, Angela Merkel, Ban Ki-moon, le Premier ministre japonais Taro Aso et son homologue chinois, Wen Jibao. La France, elle, était représentée par plusieurs ministres dont Christine Lagarde.

Il en sera autrement cette année. Pour la première fois, un président français participera au Forum économique mondial. En 2005, Jacques Chirac n'avait pu se rendre à la station des Grisons pour cause de mauvais temps. Il s'était donc exprimé par vidéoconférence. Le Forum économique mondial, créé en 1971, est longtemps apparu comme un rendez-vous fermé des décideurs économiques de la planète. Il a ainsi été une cible privilégié des altermondialistes. Le sommet se veut cependant ouvert sur les acteurs de la vie civile et politique. Le Brésilien Lula, défenseur du FSM, contrepoint social de Davos, s'y est rendu en 2003.

Dénoncer les dérives

Le président français devrait d'ailleurs se démarquer du monde de la finance qui l'entourera. "Le président de la République prononcera un discours fort sur les dérives du capitalisme", précise au Monde Franck Louvrier, conseiller en communication de l'Elysée. "M. Sarkozy (…) estime qu'il a suffisamment fustigé dans ses discours le capitalisme pour ne pas être compromis par un tel déplacement", ajoute le quotidien.

Un autre obstacle a été levé. C'est du moins ce qu'a sous-entendu en septembre 2008, Cécilia Attias, ex-Sarkozy. Son mari, le publicitaire Richard Attias, "organisait le Forum de Davos depuis 13 ans pour Klaus Schwab. Le jour de notre mariage, ce dernier nous a fait un beau cadeau en nous annonçant qu’il se passerait désormais de Richard pour ne pas se mettre mal avec le gouvernement français. Depuis, j’ai appris que le président français se rendrait probablement au prochain Davos (ce qu'il n'a pas fait, ndlr) alors qu’il ne s’y était jamais rendu auparavant", expliquait-elle à La Tribune de Genève. Nicolas Sarkozy pourra donc aller en Suisse entre le 27 et le 31 janvier, sans risque d'y croiser le mari de son ex-épouse. Il devrait cependant rencontrer les critiques de la gauche.

Source : lejdd.fr  05-01-2010

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