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12 février 2023 7 12 /02 /février /2023 08:00
racquel-Garrido-La-France-Insoumise-Assemblée-Nationale

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Samedi 11 Février 2023 – Exclusion de Thomas Portes de l'Assemblée : Raquel Garrido dénonce un «abus de pouvoir»

La députée LFI Raquel Garrido a dénoncé samedi un «abus de pouvoir» après l'exclusion temporaire de l'Assemblée de son collègue Insoumis Thomas Portes pour un tweet visant le ministre du Travail Olivier Dussopt. «C'est pas concevable qu'en pleine bataille sur les retraites, les macronistes aient l'audace de tordre le règlement intérieur au point d'exclure un opposant», a affirmé l'élue de Seine-saint-Denis sur RMC.

Cette décision a été «organisée par la majorité, télécommandée par l'Élysée, avec le soutien de Marine Le Pen, pour ôter une voix à l'opposition», a-t-elle assuré. Thomas Portes a été exclu vendredi pour 15 jours de séances de l'Assemblée en raison d'une photo postée sur Twitter où il posait, ceint de son écharpe tricolore, le pied posé sur un ballon à l'effigie du ministre du Travail, qui porte la réforme à l'Assemblée.

 

«Enlever une voix à l'opposition»

«Si les macronistes considèrent que ça outrepasse les règles de notre pays sur la liberté d'expression, ils peuvent aller devant les tribunaux. Mais la présidente de l'Assemblée nationale n'a pas la compétence pour faire la police de la parole des députés sur Twitter», a ajouté Raquel Garrido selon qui «il y a clairement un abus de pouvoir». «Enlever une voix à l'opposition, c'est de la triche», a-t-elle ajouté.

Alors qu'une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites est organisée samedi, elle a regretté que l'Assemblée ne puisse siéger pendant le week-end comme les Insoumis l'avaient demandé. «Les macronistes ont peur du débat (...) Ils demandent aux Français de travailler deux ans de plus et eux ne sont pas capables de travailler un jour de plus», a-t-elle affirmé.

De son côté le député RN Thomas Ménagé a estimé, à propos du tweet de Thomas Portes, que «dans un pays qui a connu Samuel Paty il y a moins de trois ans, qui a été décapité, on ne peut pas se permettre (...) ce type d'appels à la haine». «Nous sommes totalement, frontalement opposés à cette réforme injuste de casse sociale» mais «on ne peut pas tout accepter pour contrer cette réforme», a-t-il affirmé sur France InfoZ2

 

 

 

 

 

Nice-municipales-ciotti-Estrosi-LR

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Samedi 11 Février 2023 – Nice: entre Ciotti et Estrosi, la hache de guerre est déterrée

Pour le chef des LR, la reconquête de la cinquième ville de France est autant un objectif personnel qu’un défi lancé au maire Horizons. Les prochaines élections municipales ne se tiendront qu’en 2026 mais sous le soleil méditerranéen, les ambitions s’aiguisent déjà comme des couteaux.

À Nice, l’horizon politique d’un choc entre Éric Ciotti, nouveau président des Républicains et Christian Estrosi, maire actuel passé dans le camp d’Édouard Philippe, n’étonne pas grand monde. À vrai dire, quand le député des Alpes-Maritimes reconnaît lui-même qu’il s’y «prépare», les aficionados du dossier niçois entendent ses paroles comme la confirmation d’une candidature prévisible et logique. «Cette ville, déclare-t-il sur TMC le 1er février, je veux tout lui donner, à l’égal de ce qu’elle m’a apporté. L’heure de vérité a toujours résonné dans l’isoloir. Cette confiance, elle m’oblige, j’ai des devoirs à l’égard de cette cité face à une destinée inquiétante.»

Tout est dit en quelques mots. Et ce soir-là, Éric Ciotti ne se contente pas d’exprimer une passion. Il s’applique aussi à démonter méticuleusement la gestion municipale de son meilleur…

 

 

 

 

 

Bazar-Assemblée-Nationale-Nupes

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Samedi 11 Février 2023 – Bazar perpétuel à l’Assemblée : «Ça a toujours existé et c’est instrumentalisé !»

« On n’est pas dans une manif, on est dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale ! » souffle, exaspérée, la présidente de la chambre basse Yaël Braun-Pivet, après un énième moment de tumulte indescriptible, lundi 13 février, au Palais Bourbon. Depuis le début de l’examen du projet de loi sur les retraites, pas un jour ne passe sans un esclandre, un député écarlate qui s’emporte, un groupe qui quitte théâtralement l’hémicycle…

Du grand classique, rue de l’Université ? « On a franchi un cap avec La France insoumise, avec eux, ça hurle tout le temps, expliquait la Première ministre Élisabeth Borne dans «Le Parisien», ce vendredi. Cela donne une piètre image du débat parlementaire. »

A écouter la majorité parlementaire, le gouvernement, le Rassemblement national et la droite, le coupable est tout désigné : LFI. Le principal parti de l’alliance de gauche (Nupes) serait l’unique responsable du bouillonnement hebdomadaire que connaît le Palais Bourbon.

 

Manœuvres politiques

« On met en avant cela pour attaquer LFI, explique Philippe Moreau-Chevrolet, professeur de communication politique à Sciences Po. Le RN se fait une image sur le dos de LFI. LR et Renaissance ont aussi tout intérêt à appuyer là-dessus, sur l’air de "ça n’est pas une opposition de fond mais de forme, et la forme est inacceptable". » Un leurre, selon le communicant.

« J’étais derrière le banc de Martine Aubry (alors ministre du Travail) au moment du débat sur les 35 heures (à la fin des années 1990), et je peux vous dire qu’on en entendait aussi des vertes et des pas mûres ! rembobine Olivier Faure, actuel patron du PS et ancien conseiller ministériel. Et à l’époque, on ne disait pas des RPR qu’ils n’étaient pas républicains, comme on le dit de La France insoumise aujourd’hui… »

 

Avant c’était très violent, mais à huis clos, on le savait par les journaux.

« Ça a toujours existé, c’est le débat parlementaire en France ! poursuit Philippe Moreau-Chevrolet. Avant, c’était très violent, mais à huis clos, on le savait par les journaux. Ce qui a changé, c’est que le débat est totalement transparent à cause des chaînes d’infos et des réseaux sociaux. On découvre ce qu’est le Parlement : une confrontation directe entre des adversaires qui se détestent… »

Et le communicant de s’interroger : « Ce débat autour du chahut permanent a-t-il lieu car il sert quelques-uns ? Parce que l’on adore le clash politique, en France, mais que l’on prône plus d’apaisement ? Parce qu’il y a une remise en cause de la représentation politique et du parlementarisme, aussi ? C’est schizophrénique. On leur demande de se clasher à la télé et d’être respectueux à l'Assemblée… »

 

L'obstruction parlementaire : même cause, même conséquence

L’obstruction parlementaire est aussi mise en avant par la majorité pour accuser la Nupes d’enterrer le débat de fond, à coups de milliers d’amendements. Et la pratique, quoique difficile à entendre pour le grand public, est tout aussi ancienne.

En 2006, Jean-Louis Debré (UMP), posait entouré de milliers de feuilles blanches installées sur son bureau de président de l’Assemblée. La photo pointait les 137 000 amendements déposés par l’opposition pour le projet de loi de privatisation de Gaz de France. « Ce n’est pas parce que tout ça a toujours existé qu’il faut que ça continue ! », s’est insurgé le député Renaissance Karl Olive, sur BFM, il y a quelques jours. « Être député de la nation, ça oblige ! »

« Le chahut est un peu exagéré par les observateurs, tempère le pourtant tempétueux Nicolas Dupont-Aignan, député depuis 1997 et passé maître dans l’art de s’énerver quand la caméra s’est allumée. Ça a effectivement toujours existé ; ça s’est simplement systématisé avec LFI, qui crie tout le temps, ce qui rend service au gouvernement. La majorité fait tout autant d’excès, mais plus discrètement. Ils passent leur temps à dire "Vous ne servez à rien !" En fait, c’est comme des enfants, y’en a un qui file des coups dans les tibias, en douce, et l’autre qui crie tout le temps… C’est simplement dommage, car pour la première fois, il y a un enjeu politique à l’Assemblée. »

Et si l’explication de ce chahut perpétuel ne venait pas de là, justement ? Un vote en séance pouvant potentiellement mettre en minorité la majorité relative, voire faire tomber le gouvernement en cas de motion de censure, l’enjeu est important et ne pousse pas à la modération. « Ça joue indéniablement, éclaire Charles de Courson (Liot), plus ancien député de l’hémicycle.  J’ai connu d’autres épisodes comme ça, mais là, on atteint un point… ».

« C’est utilisé par l’exécutif pour compenser leur absence de majorité absolue, ajoute Philippe Moreau-Chevrolet. Emmanuel Macron a déjà surfé sur ça lorsqu’il voulait réduire le nombre de députés. Ils utilisent toutes les armes… »

 

 

 

 

 

Décès-Robert-Hébras-rescapé-Oradour-Macron

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Samedi 11 Février 2023 – Mort de Robert Hébras, dernier rescapé du massacre d’Oradour-sur-Glane

Robert Hébras, dernier rescapé du massacre d’Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), village martyr de la Seconde guerre mondiale, est mort samedi matin à l’âge de 97 ans, a annoncé sa famille à un correspondant de l'AFP.

M. Hébras "s’est éteint ce matin à 6h15 au Centre hospitalier de Saint-Junien (Haute-Vienne) entouré de ses proches", ont indiqué sa famille, la mairie d'Oradour-sur-Glane, et l'association nationale des familles des martyrs d'Oradour-sur-Glane, dans un communiqué, saluant "un passeur de mémoire, artisan de paix et de réconciliation".

Robert Hébras allait bientôt avoir 19 ans, quand le 10 juin 1944, les SS de la division Das Reich tuèrent 643 personnes dans ce village du Limousin, l'un des pires massacres de civils commis par les Nazis en Europe occidentale.

Dans des granges, ils ont abattu les hommes à la mitrailleuse, avant de les brûler. Dans l'église, ils ont enfermé femmes et enfants et mis le feu. Puis ils ont brûlé les corps, creusé des fosses et entièrement incendié le village. Seuls six habitants, dont M. Hébras, réchappèrent au massacre.

 

"Je me bats depuis pour que l’on n'oublie pas", racontait-il en 2020.

"Pour moi, le drame d’Oradour, c’est l’église, où l’on a enfermé femmes et enfants. Le plus jeune avait une semaine, la plus vieille 90 ans."

Après de longues années à se murer dans le silence, Robert Hébras témoigne une première fois au procès du massacre organisé il y a 70 ans à Bordeaux, et devient un "passeur de mémoire", racontant avec précision son histoire, notamment auprès des écoliers.

"J’ai fait ce que j’avais à faire", disait cet ancien garagiste, à qui Emmanuel Macron avait remis les insignes de commandeur de l’ordre national du mérite en 2022.

 

Robert Hébras avait transmis son travail de mémoire à sa petite-fille Agathe Hébras

"Européen convaincu" selon sa famille, et également décoré de la Légion d’honneur, puis de l’ordre du mérite allemand en 2012, Robert Hébras avait été condamné pour avoir émis des doutes sur l’enrôlement de force des "Malgré nous" alsaciens dans les Waffen SS, avant d'être définitivement blanchi par la Cour de cassation en octobre 2013.

Au cours des dernières années, M. Hébras avait transmis son travail de mémoire à sa petite-fille Agathe Hébras, avec qui il avait co-écrit un livre sur l'histoire d'Oradour-sur-Glane.

 

 

 

 

 

Réforme-retraites-inter-syndicale-France-a l arrêt-martinez

Réforme-retraites-inter-syndicale-France-a l arrêt-martinez

Samedi 11 Février 2023 – Retraites : les syndicats veulent «mettre la France à l'arrêt» le 7 mars prochain

Après cinq mobilisations en moins d'un mois - le 19 janvier, le 31 janvier, le 7 février, le 11 février et le 16 février -, le prochain grand rendez-vous des syndicats attendra début mars. L'intersyndicale a appelé dans un communiqué ce samedi à mettre «la France à l'arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain». «Ce communiqué est un avertissement pour le gouvernement», a souligné Philippe Martinez lors d'une réunion ce samedi à la Bourse du Travail. «Si le gouvernement n'abandonne pas le texte, le mouvement va se durcir», prévient-il. «Travailler jusqu'à 64 ans, il n'y a que ceux qui n'ont jamais travaillé qui pensent que c'est faisable», a ajouté le leader syndical. Une montée en puissance validée par toutes les centrales, y compris les réformistes. «On a prévenu depuis le début que l'on comptait monter graduellement en force le mouvement», a souligné ainsi Laurent Berger à l’issue de la déclaration.

Le 16 février, les secrétaires généraux ou présidents des organisations syndicales manifesteront à Albi dans le département du Tarn, «pour appuyer l'ancrage fort de ce mouvement partout sur le territoire, dans les petites villes comme dans les plus grandes», note l'intersyndicale dans son communiqué. Une localisation savamment réfléchie par les organisations. Il fallait, en plus d'être une de «ces villes moyennes» qui représente le mouvement, dixit le leader cégétiste, avoir des chiffres de mobilisation conséquents. Une desserte rapide était aussi nécessaire, ce qui est le cas de l'ancienne capitale du pastel, où des liaisons fréquentes ont lieu depuis Toulouse. Mais surtout il fallait qu'elle se situe hors d'une zone déjà en vacances.

Après cette cinquième journée d'action, l'organisation se saisira également du 7 et du 8 mars. La seconde date étant la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, les syndicats comptent «mettre en évidence l'injustice sociale majeure de cette réforme envers les femmes». Ces deux dernières mobilisations peuvent paraître lointaines. La cause est à chercher du côté des vacances, période généralement préjudiciable à la mobilisation. Les représentants des salariés ne comptent cependant pas rester les bras croisés durant cette période. Les actions envisagées seront discutées dans les prochains jours et pourraient être annoncées à l'issue du défilé du 16 février. «On ne doit rater aucune étape. Bien sûr qu'on se mobilisera à nouveau quand les congés seront finis», assurait un patron de centrale, le 7 février, peu avant le départ de la manifestation parisienne. «Si le gouvernement continue à s'entêter, il faudra passer à la vitesse supérieure», avertissait de son côté le patron de la CGT, Philippe Martinez.

 

Le calendrier parlementaire reste scruté de près

D'ores et déjà les syndicats comptent accentuer la pression sur les parlementaires «de l'arc républicain», selon le communiqué. Entendre : tout le monde sauf les membres du RN. «L'ensemble des secrétaires généraux et présidents écriront à chaque parlementaire (...) pour affirmer notre opposition», détaille le texte. En parallèles, les structures locales seront appelées à interpeller les députés et sénateurs dans leurs circonscriptions.

Le calendrier parlementaire reste scruté de près par les opposants : la journée du 16 février correspond peu ou prou à la fin de l'examen du texte à l'Assemblée nationale. Quelques semaines plus tard, le projet de réforme est attendu au Sénat aux alentours du 6 mars. Alors que l'intersyndicale appelle les opposants à faire pression sur les députés et sénateurs pour qu'ils ne soutiennent pas l'exécutif et «entendent ce qui se passe dans la rue», organiser une nouvelle journée d'action cette semaine-là s'inscrit dans la stratégie des organisations.

 

 

 

 

 

Kookaï-Pimkie-Camaïeu-mode

Kookaï-Pimkie-Camaïeu-mode

Samedi 11 Février 2023 – Kookaï, Pimkie, Camaïeu… Jeu de massacre dans la mode

Les difficultés se multiplient dans le secteur du prêt-à-porter. Fast fashion, pouvoir d’achat en berne, Covid : la crise est multifactorielle.

Sale temps pour l’habillement. En octobre, une marque emblématique, Camaïeu, disparaissait après trente-huit ans d’existence. Une décision qui survenait après de grandes difficultés financières, malgré la mobilisation des Français lors des journées de liquidation des stocks pour soutenir le personnel. La marque a depuis été rachetée par Celio pour 1,8 million d’euros, mais ses 550 boutiques ne rouvriront pas.

 

Le réseau de boutiques Cop. Copine a annoncé sa liquidation

Début 2023, deux autres marques connues sont en difficulté. La semaine dernière, Kookaï a annoncé sa mise en redressement judiciaire. À terme, 121 boutiques et 320 emplois sont menacés. Dans le cadre de son rachat par un consortium alliant Lee Cooper France, Kindy et le turc Ibisler Tekstil, Pimkie pourrait supprimer 500 emplois. L’enseigne compte 232 magasins en propre et 81 en affiliation, faisant travailler 1 500 personnes. Pour parachever ce noir tableau, le week-end dernier, le réseau de boutiques Cop. Copine (48 magasins), placé en redressement judiciaire le 7 novembre 2022, a annoncé sa liquidation.

 

 

 

 

 

séisme-turquie-syrie-enfants-sauvés-aide-rebelles-syriens

séisme-turquie-syrie-enfants-sauvés-aide-rebelles-syriens

Samedi 11 Février 2023 – Séisme: plusieurs enfants sauvés cinq jours après, concession de Damas sur l'aide aux zones rebelles

Plusieurs enfants ont été sortis vivants des décombres vendredi en Turquie et en Syrie, cinq jours après le séisme qui a fait plus de 23.000 morts, conduisant le régime de Damas à accepter l'envoi de l'aide internationale vers les zones tenues par les rebelles à partir des régions qu'il contrôle. Le Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme a demandé le même jour "un cessez-le-feu immédiat" en Syrie pour y faciliter le soutien aux populations sinistrées.

Car si l'aide humanitaire afflue de l'étranger en Turquie - l'Allemagne a notamment annoncé vendredi qu'elle envoyait 90 tonnes de matériel par avion -, l'accès à la Syrie en guerre, dont le régime est sous le coup de sanctions internationales, s'avère plus compliqué.

Actuellement, la quasi-totalité des biens fournis dans ce cadre aux zones rebelles transite, au compte-gouttes, à partir de la Turquie par le point de passage de Bab al-Hawa, le seul actuellement garanti par les Nations Unies.

"Le Conseil des ministres a accepté l'acheminement des aides humanitaires à l'ensemble" du territoire syrien, "dont les zones hors du contrôle de l'Etat", a annoncé le gouvernement syrien. Il a précisé que leur distribution devrait être "supervisée par le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge syrien", avec l'appui de l'ONU.

A Damas, un représentant du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), Sivanka Dhanapala, a averti que "jusqu'à 5,3 millions de personnes en Syrie pourraient se retrouver sans endroit où vivre à cause du séisme".

Le Programme alimentaire mondial (PAM), agence spécialisée des Nations unies, a pour sa part réclamé 77 millions de dollars en vue de fournir des vivres à 874.000 personnes touchées par le séisme en Turquie et en Syrie.

 

Un garçon de six ans

De part et d'autre de la frontière, des milliers d'habitations sont détruites et les secouristes redoublent d'efforts pour rechercher des rescapés, même si la fenêtre cruciale des 72 premières heures pour retrouver des survivants s'est refermée. Pourtant vendredi, un garçon de six ans, Moussa Hmeidi, a été extrait en vie des décombres, sous les acclamations, dans une localité du nord-ouest de la Syrie, Jandairis, a constaté un journaliste de l'AFP. Il était en état de choc et blessé au visage.

Dans le sud de la Turquie, à Antakya, "à la 105e heure" après le tremblement de terre, les secouristes ont sorti vivants un nourrisson de 18 mois, Yusuf Huseyin, des débris d'un immeuble, puis, vingt minutes plus tard, son frère Muhammed Huseyin, a raconté la chaîne de télévision NTV.

Deux heures auparavant, Zeynep Ela Parlak, une fillette de trois ans, avait déjà été secourue dans cette ville anéantie par le séisme.

Dans la région de Gaziantep (sud-est), des militaires espagnols ont par ailleurs sauvé vendredi après-midi une mère et ses deux enfants des décombres.

A Nurdagi, dans cette même province, Zahide Kaya, enceinte de six mois, a été extraite vivante après quelque 115 heures passées sous un amas de ruines, selon l'agence Anadolu. Une heure plus tôt, sa fille Kubra, âgée de six ans, avait été sauvée elle aussi.

La situation, aggravée par un froid glacial, est telle que le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en lutte armée contre l'armée turque depuis 1984, a décidé vendredi de "ne mener aucune opération tant que l'Etat turc ne nous attaque pas", a souligné Cemil Bayik, un responsable cité par l'agence Firat, proche du PKK. "Des milliers des nôtres sont encore sous les décombres. (...) Tout le monde se doit de mobiliser tous ses moyens".

 

"Pas aussi vite qu'espéré"

Nombre de survivants critiquent la lenteur de la réaction gouvernementale. "Je n'ai vu personne avant 14H00 le deuxième jour du séisme", soit 34 heures après la première secousse, accuse Mehmet Yildirim. "Pas d'Etat, pas de police, pas de soldats. Honte à vous ! Vous nous avez laissés livrés à nous-mêmes !"

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a esquissé une forme de mea culpa vendredi. "Les destructions ont affecté tellement d'immeubles (...) que, malheureusement, nous n'avons pas pu conduire nos interventions aussi vite qu'espéré", a-t-il reconnu pendant une visite à Adiyaman, une ville méridionale très affectée par la catastrophe.

A Chypre, les premiers corps des victimes chypriotes-turques dégagés des décombres après le tremblement de terre en Turquie ont été rapatriés sur l'île vendredi, dont ceux de sept adolescents volleyeurs qui participaient à un tournoi.

L'hôtel dans lequel le groupe (24 jeunes âgés de 11 à 14 ans, quatre de leurs professeurs, un entraîneur et 10 de leurs parents) séjournait à Adiyaman s'est totalement effondré. "Les corps de 19 jeunes (du groupe) ont été découverts sous les décombres", a affirmé NTV.

D'après les derniers bilans officiels, le tremblement de terre, d'une magnitude de 7,8, suivi d'une centaine de secousses, a fait au moins 23.871 morts: 20.318 en Turquie et 3.553 en Syrie.

L'OMS estime que 23 millions de personnes sont "potentiellement exposées, dont environ cinq millions de personnes vulnérables" et redoute une crise sanitaire majeure qui causerait plus de dommages que le séisme.

Les organisations humanitaires s'inquiètent particulièrement de la propagation du choléra, qui est réapparu en Syrie.

Par ailleurs, le mouvement olympique va débloquer un million de dollars en urgence pour aider les sportifs, réfugiés et personnes déplacées dans les régions touchées par le séisme de lundi en Turquie et Syrie, a annoncé le CIO.

 

 

 

 

 

Tauromachie-ruralité-camargue-montpellier
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Samedi 11 Février 2023 – Les mondes de la tauromachie et de la «ruralité» unis contre les «écolos bobos» à Montpellier

Des guitares gitanes, des "gardians" sur leurs chevaux blancs camarguais, des maires ceints de leur écharpe, des Arlésiennes en costume...les mondes de la tauromachie et de "la ruralité" ont défilé en masse samedi à Montpellier pour défendre leurs traditions contre les "écolos bobos".

De 13.000 à 15.000 personnes, parmi lesquelles se trouvaient également de nombreux chasseurs en chasubles orange, se sont réunies au pied du Corum, le palais des congrès de Montpellier, répondant à l'appel d'élus de la région, d'éleveurs de taureaux et de membres de clubs taurins qui pratiquent la "bouvine", ces jeux tauromachiques du sud-est de la France sans mise à mort.

Qu'ils soient originaires de Camargue ou d'autres territoires du Languedoc et de la Provence, tous dénoncent de récentes atteintes à des coutumes qui non seulement forgent, selon eux, leur identité mais contribuent aussi au développement économique de leur région.

"C'est aussi un ascenseur social. Les écoles taurines, elles forment des jeunes, les tirent des quartiers et leur font vivre un nouveau monde, avec des métiers formidables autour du cheval, du taureau, de nos cultures traditionnelles", explique le maire d'Arles (Bouches-du-Rhône), Patrick de Carolis.

Or, ils sont "montrés du doigt comme des bourreaux", regrette l'ancien journaliste, entouré de dizaines d'élus de bords différents portant leur écharpe tricolore, dont des députés, sénateurs et maires d'autres villes à tradition tauromachique comme celui de Béziers (Hérault), Robert Ménard.

 

Réglementer la bouvine

C'est une tribune publiée en janvier dans le quotidien Le Monde qui a mis le feu aux poudres, d'autant plus que parmi la cinquantaine de signataires figuraient des élus de Montpellier.

Ces personnalités politiques écologistes et représentants d'associations animalistes réclament une réglementation des pratiques entourant la bouvine, fustigeant la castration à vif des jeunes taureaux, le marquage au fer rouge ou le lâcher de taureaux dans les rues lors des férias.

"Ces personnes ne sont jamais venues passer une journée avec un gardian. Nous, on a vécu la bouvine et la chasse et on veut que nos enfants et petits-enfants puissent les vivre aussi", explique Sonia Saumeade, 52 ans. Venue en famille, elle juge "pas plus cruel" de "sortir les taureaux dans la rue que de vivre dans 50m2 avec un chien".

Au micro, Laurent Jaoul, le maire de Saint-Brès, une commune proche de Montpellier, qui figure parmi les organisateurs du rassemblement, dénonce "l'écologie punitive, composé d'élus animalistes et écologistes, qui souhaitent remettre en cause des pans entiers de nos traditions et de nos manières de vivre".

 

"Essayer de s'entendre"

"La véritable écologie, ce sont les manadiers (gardiens de taureaux élevés en semi-liberté en Camargue), les agriculteurs, les chasseurs, les pêcheurs", a enchaîné le maire de la commune voisine de Baillargues, Jean-Luc Meissonnier, sous les applaudissements.

"Nous ne sommes pas des barbares, nous aimons nos animaux, nous les vénérons. Il n'est nullement question que nous soyons stigmatisés par ces bobos de Montpellier", a-t-il ajouté.

Pancarte "chasseur depuis 70 ans" fièrement accrochée dans le dos, Joseph Coste, 86 ans, vigneron à Murviel-lès-Montpellier, juge qu'il "faudrait essayer de s'entendre".

"Il y a une prolifération de sangliers: il faut bien qu'il y ait des chasseurs pour les tuer. Mais les écologistes, ils sont bornés sur certaines choses", ajoute-t-il.

"A l'instar de toutes les grandes avancées sociétales du passé, celle des droits des animaux génère de la contestation. Les générations futures se demanderont comment leurs ancêtres ont pu tolérer de telles pratiques", a assuré jeudi dans un communiqué Eddine Ariztegui, élu du Parti animaliste au conseil municipal de Montpellier et initiateur de la tribune du Monde.

 

 

 

 

 

Iran-discours-président-Ebrahim-Raîssi-interrompu-cyber-activistes

Iran-discours-président-Ebrahim-Raîssi-interrompu-cyber-activistes

Samedi 11 Février 2023 – Iran : des cyber-activistes disent avoir interrompu un discours du président diffusé en ligne

Des cyber-activistes soutenant le mouvement de contestation en Iran ont annoncé avoir interrompu samedi la diffusion en ligne par la télévision d'État d'un discours du président Ebrahim Raïssi marquant le 44e anniversaire de la Révolution islamique de 1979.

Le groupe Edalat-e Ali a publié sur Twitter une vidéo de l'interruption présumée du discours à la place duquel a été diffusée une vidéo appelant les Iraniens à retirer leur argent des banques «corrompues» du régime et à descendre dans la rue la semaine prochaine. «Mort à Khamenei», «mort à la Révolution islamique» et «mort à la République islamique», peut-on lire sur la vidéo.

«De nombreux compatriotes nous ont contactés et nous ont demandé de faire écho à l'appel (aux manifestations) du 16 février», a ajouté le groupe, dont il s'agirait du deuxième piratage de la télévision d'État en soutien au mouvement de contestation provoqué par la mort de Mahsa Amini.

En octobre, Edalat-e Ali avait interrompu la diffusion en direct à la télévision d'État d'une rencontre entre le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, et des responsables, pour afficher sur l'écran le texte: «Vos mains portent le sang de nos jeunes».

 

Des milliers d'Iraniens arrêtées

L'Iran est le théâtre d'un mouvement de contestation depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, décédée trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des mœurs qui l'accusait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict du pays.

Dans un discours prononcé samedi place Azadi, à Téhéran, le président Raïssi a affirmé que «l'ennemi avait été défait» par «la nation iranienne» qui, en se rassemblant ce jour-là, a de nouveau «prêté allégeance» à la République islamique.

Les autorités iraniennes voient généralement les manifestations comme des «émeutes» fomentées, selon elles, par l'étranger et notamment par l'ennemi juré de l'Iran, les États-Unis, ainsi que leurs alliés comme Israël.

Elles affirment que des centaines de personnes, parmi lesquelles des membres des forces de sécurité, ont été tuées dans le contexte des manifestations, dont l'ampleur a diminué ces dernières semaines. Des milliers d'Iraniens, dont des personnalités artistiques, des avocats et des journalistes, ont été arrêtées.

 

 

 

 

 

Macron-Légion-Honneur-Poutine

Macron-Légion-Honneur-Poutine

Samedi 11 Février 2023 – Comment Macron pourrait retirer la Légion d'honneur à Poutine

Depuis que le président russe s'est vu remettre l'insigne de Grand-Croix de la Légion d'honneur par Jacques Chirac en 2006, le débat autour de son retrait revient régulièrement.

Si Mussolini l'a gardée, Philippe Pétain l'a perdue, et Poutine voit la sienne contestée. Alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est vu conférer mercredi 9 février la dignité de Grand-Croix de la Légion d'Honneur par Emmanuel Macron, cette décoration n'a pas manqué de remettre à l'ordre du jour la question de l'attribution à Vladimir Poutine du même insigne.

Cette décision, prise par Jacques Chirac en 2006, était déjà contestée à l'époque. Emmanuel Macron n'exclut pas de revenir sur cette attribution, compte tenu de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. «Je ne m'interdis rien, a-t-il déclaré. Mais ce n'est pas une décision que j'ai prise aujourd'hui.»

 

Engagement civil et éthique

Près d'un million de citoyens se sont vu remettre la décoration rouge depuis la création de l'Ordre de la Légion d'honneur par le Premier consul Napoléon Bonaparte en 1802. Aujourd'hui, la Légion d'honneur compte 79.000 membres, et en moyenne, 2200 Français et 300 étrangers sont décorés chaque année.

Cette décoration d'une grande portée symbolique apporte cependant son lot de devoirs, et la charte des décorés est claire. «L'engagement est avant tout civil et éthique», rappelle la chancellerie. «Le sentiment d'appartenance à un ordre, qui oblige ses membres à certaines règles de bonne conduite et de savoir-vivre, est un engagement tacite auquel tout décoré doit se soumettre.» Tout acte jugé «contraire à l'honneur» entraîne des peines disciplinaires visant les Français considérés comme membres de la Légion d'honneur. Ces mesures vont du blâme à la suspension, dont la durée varie selon la gravité de la faute, jusqu'à l'exclusion définitive. Cette sanction est automatique «en cas de condamnation par les tribunaux pour crime ou peine supérieure à un an de prison ferme.» La suspension et l'exclusion définitive sont prononcées par le président de la République.

C'est ainsi le cas de Philippe Pétain. Nommé Grand-Croix en 1917, le maréchal est à l'époque un héros de la Première Guerre mondiale. Pourtant, son comportement au cours de la Seconde, au cours de laquelle il s'octroie le titre de chef de l'État français et collabore avec les nazis, lui vaut la condamnation à mort - peine qui sera commuée en prison à vie - et la dégradation nationale dès le 15 août 1945. Sa Légion d'honneur lui est alors retirée, par décret, le jour même.

Le cas des étrangers qui portent une telle décoration est plus complexe. Ces derniers peuvent se voir remettre la Légion d'honneur suivant la même procédure que les Français, et sont alors considérés comme «décorés» de la Légion d'honneur. Il existe également un cas d'attribution à «titre diplomatique», qui concerne «les chefs d'État, et les membres de gouvernement étrangers, ou de corps diplomatique», détaille la chancellerie. Dans ce cas précis, «on sanctionne non pas les mérites de personnes, mais plutôt les liens entretenus entre le pays en question et la France». C'est notamment le cas de Vladimir Poutine en 2006, décoré au titre de son «implication dans le développement des relations franco-russes». Ces attributions relèvent uniquement «d'une initiative secrète» du président de la République.

Dans ce cas, c'est également le chef d'État français, et lui seul, qui peut décider de retirer l'insigne, seule sanction possible pour les étrangers. Ce fut le cas en 2010 pour Manuel Noriega, ex-dictateur panaméen. Commandeur de la Légion d'honneur depuis 1987, il avait été extradé aux États-Unis pour y être jugé pour blanchiment d'argent issu du trafic de drogue.

 

Comportement déclaré «contraire à l'honneur»

Son cas avait alors fait jurisprudence, avec un décret ajouté en mai 2010 au Code qui régit la Légion d'honneur. «Peut être retirée à un étranger la distinction de la Légion d'honneur qui lui a été accordée si celui-ci a commis des actes ou eu un comportement susceptibles d'être déclarés contraires à l'honneur ou de nature à nuire aux intérêts de la France à l'étranger ou aux causes qu'elle soutient dans le monde», ordonne aujourd'hui le code. Le coureur cycliste américain Lance Amstrong, reconnu coupable de dopage en 2011, en a ainsi fait les frais. Toutes ses médailles lui ont été retirées pour «manquement contraire à l'honneur». Idem pour John Galliano, ex-directeur artistique de Dior, condamné à 6000 euros d'amende avec sursis pour injures antisémites.

Un simple décret d'Emmanuel Macron suffirait donc pour retirer la Légion d'honneur à Vladimir Poutine. Au président français de trancher sur une telle décision. Interrogé à ce sujet dans la nuit de jeudi à vendredi lors d'un sommet européen à Bruxelles, il s'est contenté de dire qu'un retrait serait «lourd de sens». «Je pense qu'il faut apprécier le bon moment pour le faire», a-t-il conclu.

 

 

 

 

 

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Samedi 11 Février 2023 –  Retraites: mobilisation toujours haute, les syndicats menacent de mettre la France «à l'arrêt»

Des mobilisations plus familiales et dans certaines villes en léger regain. Avec la quatrième journée d'action contre la réforme des retraites samedi, les syndicats espèrent se faire entendre enfin de l'exécutif, faute de quoi ils se disent prêts à "mettre la France à l'arrêt" le 7 mars.

Avant le départ du cortège parisien à la mi-journée, les leaders des huit principaux syndicats ont confirmé leur appel à un cinquième acte le 16 février. Ils se sont aussi dits prêts "à durcir le mouvement" et à "mettre le pays à l'arrêt le 7 mars" si le gouvernement et le Parlement "res(ai)ent sourds" aux mobilisations.

Cette annonce "d'un durcissement le 7 mars, ça laisse un peu de temps s'ils veulent réagir", a affirmé le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, ajoutant qu'"on n'est pas dans la logique de grève reconductible". Son homologue de la CGT Philippe Martinez a souligné que "la balle (était) dans le camp" de l'exécutif.

Pour cette première mobilisation un samedi, les cortèges ont semblé rassembler plus de monde que le troisième acte, le 7 février, avec un écart croissant entre les chiffres des autorités et des syndicats. A Clermont-Ferrand, les syndicats ont notamment revendiqué 50.000 participants contre 8.000 selon la préfecture. A Toulouse, la CGT a revendiqué un nombre record de "plus de 100.000 manifestants", la préfecture 25.000.

Parmi les pancartes dans les défilés, on pouvait lire "Macron, arrête tes calculs, on sait que tu nous plumes" ou "Pour la retraite de la réforme".

"Je suis là parce que c'est samedi, la semaine ce n'est pas possible", a expliqué dans le cortège lyonnais Marie-Pierre Couvreur, 43 ans, ingénieure, venue avec ses trois enfants pour leur montrer "qu'il faut se défendre".

 

En amont, M. Berger avait estimé que "dépasser le million de manifestants, ça serait un beau succès".

De source policière, on s'attendait à une participation comprise entre 600.000 et 800.000 personnes, dont 90.000 à 120.000 à Paris. Dans la capitale, la CGT a d'ores et déjà revendiqué 500.000 manifestants.

Pour encadrer ces foules, 10.000 policiers et gendarmes étaient mobilisés, dont 4.500 dans la capitale, où quelques incidents se sont produits dans l'après-midi, avec notamment une voiture renversée sur la chaussée et incendiée.

Il n'y avait pas de grève à la SNCF ni à la RATP, mais un vol sur deux a été annulé à Orly, en raison d'une grève imprévue de contrôleurs aériens.

Les trois premières journées d'action ont réuni entre 757.000 et 1,27 million de personnes selon les autorités (entre près de deux millions et plus de 2,5 millions selon l'intersyndicale), sans infléchir l'exécutif sur la mesure-phare de la réforme, le recul de l'âge légal de départ à 64 ans.

Depuis Bruxelles, où il participait à un sommet européen, le président Emmanuel Macron avait semblé regarder ailleurs jeudi plaidant pour que "le travail puisse se poursuivre au Parlement", sans que la contestation "bloque (...) la vie du reste du pays".

 

"Macron se trompe de pays"

Les syndicats soulignent au contraire le risque d'une radicalisation de la base et aussi d'une forme de "désespérance sociale" qui se traduise par un vote d'extrême droite dans les urnes.

"Monsieur Macron, s'il compte sur l'usure, se trompe de pays", a jugé à Marseille le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, estimant que sa manière d'agir est "une incitation à la violence".

"Si le gouvernement n’entend pas (la mobilisation) c’est très grave. Il met en danger la démocratie" a jugé dans le cortège lillois Fabien Roussel (PCF), tandis qu'à Paris, le patron du PS Olivier Faure a salué une "mobilisation extraordinaire" et souhaité "que chaque article soit décrypté" lors de l'examen du texte à l'Assemblée nationale.

Mais l'article 7, qui porte la mesure d'âge, pourra-t-il faire l'objet d'un vote, comme l'ont réclamé les syndicats samedi ? Rien n'est moins sûr, alors que les députés de la Nupes ont déposé des milliers d'amendements, débattus dans une ambiance tumultueuse.

"On veut voir qui va effectivement se prononcer pour ou contre" la mesure d'âge, a déclaré M. Martinez, indiquant que les syndicats comptent "interpeller dès aujourd'hui" les parlementaires de l'arc républicain pour qu'ils mesurent "leur responsabilité".

Outre la journée du 16 février - où les leaders de l'intersyndicale ont prévu de manifester ensemble à Albi - et le point d'orgue du 7 mars, alors que le texte sera arrivé au Sénat, les syndicats envisagent aussi des actions pour le 8 mars, journée des droits des femmes, "pour mettre en évidence l'injustice sociale majeure de cette réforme".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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