"Johnny est un roc." Ne dites pas à Jean-Claude Camus que Johnny Hallyday ne remontera pas sur scène. "Il nous fera véritablement ses adieux sur scène et non pas dans un hôpital", a assuré son producteur et ami de toujours sur RTL jeudi matin. Jean-Claude Camus, qui a dû se résoudre mercredi à annuler la fin de la tournée de la star , reconnaît ainsi à demi-mot que le Tour 66, même interrompu, ne sera peut-être pas sa "dernière tournée", comme cela avait été annoncé.

"Johnny aime son public, il piétine déjà d'impatience de remonter sur scène", a martelé Jean-Claude Camus depuis Los Angeles, où il venait de rendre visite au rocker, désormais bien réveillé. "On l'a levé, on l'a mis dans son fauteuil, il est tout à fait conscient", a-t-il assuré, précisant toutefois que Johnny Hallyday serait cette fois soumis à un intense contrôle médical. "Il n'a pas le droit de prendre l'avion avant 2 ou 3 mois", a ainsi indiqué le producteur, faisant état d'un "pronostic de sortie d'hôpital dans trois semaines, plus ou moins".

"Il m'étonnerait fort qu'il sorte par la petite porte de son métier"

Jean-Claude Camus est ensuite revenu sur les causes exactes de l'hospitalisation en urgence de Johnny Hallyday à Los Angeles, le 7 décembre. Et là, c'est encore le flou. "Deux versions s'affrontent", explique le producteur. "La première c'est que l'opération à Paris a été mal faite", indique-t-il. Se rangent apparemment à cet avis la famille du chanteur et les médecins américains qui ont opéré Johnny Hallyday. Ces derniers surnommeraient d'ailleurs le docteur Delajoux "the butcher" (le boucher), estimant que l'opération pour hernie discale que Johnny a subie le 26 novembre en France a été ratée. Ce sont les mêmes qui estimaient, le 11 décembre, que son opération avait été un " massacre ", selon des propos alors rapportés par Jean-Claude Camus qui disait les tenir de "l'entourage de Johnny".

"Il y a aussi la version du professeur Catonné et de Zuccarelli qui pensent qu'il a contracté une infection lors de l'opération", a poursuivi Jean-Claude Camus. Le producteur fait référence au chef de chirurgie orthopédique et traumatologique de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, et au médecin-conseil des assurances, mandatés pour évaluer les reponsabilités dans l'hospitalisation de Johnny . Pour tenter d'y voir plus clair, le producteur a d'ailleurs annoncé l'ouverture d'une procédure judiciaire pour "déterminer si l'opération, comme on le dit, aurait été une opération très très mal faite à Paris". Le référé sera examiné lundi par le tribunal de grande instance de Paris. Jean-Claude Camus a précisé que la procédure était "diligentée par la famille Hallyday". En attendant, au-delà de toute polémique, Jean-Claude Camus a prévenu : "Il m'étonnerait fort qu'il sorte par la petite porte de son métier."



Source : lepoint.fr  17-12-2009

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