
Six syndicats ont appelé à une journée de mobilisation le 7 octobre prochain. FO et la CFTC ont refusé de s'associer à cette journée d'action.
Mobilisation sociale, sixième. Pour la sixième fois de l'année 2009, les syndicats ont appelé à une journée d'action, le 7 octobre prochain, afin de réclamer au gouvernement davantage de mesures sociales face à la crise économique. Dénonçant "la politique de gribouille" de l'exécutif, Bernard Thibault a précisé que les contours de cette mobilisation - arrêts de travail, manifestations et rassemblements - seraient déterminés localement.
S'exprimant devant mille personnes réunies pour un meeting à La Mutualité, à Paris, le secrétaire général de la CGT a certifié que, malgré des cortèges clairsemés du printemps, "le potentiel de mobilisation" des salariés restait intact. Sur le fond, le patron de la plus puissante centrale du pays a récité ses gammes: "On se battra pour le maintien du départ à la retraite à 60 ans avec un système par répartition", a-t-il lancé à la foule. "Face à la crise, on collectivise les pertes, on privatise les profits et on repart comme avant", a-t-il encore attaqué, agacé par "le tapage" du pouvoir sur les sujets sensibles du moment, bonus des traders en tête. Résolument offensif, Bernard Thibault en a également profité pour répondre aux attaques de Xavier Mathieu, délégué CGT de l'entreprise Continental. "Les Thibault et compagnie, c'est juste bon qu'à frayer avec le gouvernement, à calmer les bases. Ils servent juste qu'à ça, toute cette racaille", avait déclaré ce dernier mi-août. "La critique oui, pas l'insulte. Il n'y a pas de racaille à la CGT.", lui a répondu ce mardi son "patron", lequel briguera un nouveau mandat, dans trois mois, lors du 49e congrès de la centrale.
Toutefois, s'il a tenté de remettre de l'ordre chez lui, à l'extérieur, Bernard Thibault a échoué, ce mardi, à maintenir l'unité syndicale qui prévalait jusqu'ici. Seuls six syndicats sur huit (CGT, CFDT, CFE-CGC, FSU, Solidaires et Unsa), ont en effet répondu à l'appel du 7 octobre, FO et la CFTC ayant décliné l'invitation. "Il n'a pas été possible d'avoir tout le monde autour de la table, mais il est souhaitable que les autres organisations puissent nous rejoindre", a reconnu le numéro 1 de la CGT devant les journalistes, avançant des "divergences d'appréciation" avec certains. Principalement visé, le patron de FO, Jean-Claude Mailly, a lui mis en doute l'utilité de telles journées d'action, estimant que seule une "journée de grève interprofessionnelle" serait à même de faire plier le gouvernement.
Source : lejdd.fr 10-09-2009