Conçue à l’origine comme une voiture routière  la Jaguar Type E ne tardera pas à apparaitre sur les circuits peu après sa présentation au Salon Automobile de Genève en 1961. Rien d’étonnant à cela : son châssis comme son moteur sont dérivés du glorieux modèle D de la marque. Un modèle qui a gagné la prestigieuse course de « 24 Heures du Mans » à trois reprises !..

Pour économiser sur les coûts de production, le modèle E a été réalisé avec une carrosserie en acier. Un handicap non négligeable devant les concurrents de l’époque qui sont la Ferrari 250 GTO, l’Aston Martin DB4 GT Zagato ou encore la Shelby Cobra qui toutes sont carrossées en aluminium. La décision de réaliser une version compétition de la Jaguar Type E est prise à la fin de l’année 1962. L’obtention de l’homologation en GT permet de modifier la carrosserie mais pas le châssis. Une nouvelle carrosserie, dont la silhouette ressemble à s’y méprendre à l’ancienne, est dessinée et réalisée mais cette fois-ci en aluminium.

Coté mécanique de gros changements sont effectués. Le bloc moteur du 6 cylindres en ligne est, lui aussi, réalisé en alliage léger. Le gain de poids ainsi réalisé sur la voiture est de l’ordre de 200 kg !..

Le moteur implanté longitudinalement à l’avant dispose d’une cylindrée de 3,781 litres et développe une puissance maxi de 344 cv à 6 800 t/mn. L’empattement est de 2440 mm et le poids à vide de la voiture de 975 kg. Les performances sont considérablement améliorées par rapport au modèle initial : la vitesse maxi est mesurée à 274 km/h.

Et pourtant, les succès sur les circuits automobiles seront loins de ceux escomptés. La jaguar « lightweight » Type E s’avèrera « conçue trop petite et arrivée trop tard » en face des concurrents Ferrari et Aston martin en particulier.

Dans la version coupé présentée ici (c'est-à-dire sans hard-top) deux exemplaires seulement ont été fabriqués en 1963. Celui-ci est légèrement modifié par Jaguar au début de l’année 1964 pour son propriétaire : l’importateur de la marque en Allemagne Peter Lindner qui pilotera lui-même la voiture en course. Il remportera quelques succès notables jusqu’à un terrible accident survenu à Montlhéry. La voiture, ou plutôt ce qu’il en reste, disparait alors jusqu’au début des années 1980. Une tentative de restauration est alors effectuée. Opération difficile car peu de pièces d’origine sont récupérables. Ce n’est qu’en 2008 que l’actuel propriétaire achète les deux modèles existants et reconstruit une Lightweight Type E dans son état d’origine. Il faudra trois ans pour mener à bien cette opération et la voiture sera finalement présentée au public lors de l’édition 2011 du Concorso d’Eleganza Villa d’Este.

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ultimatecarpage.com

supercar.net

swisscarsighting.com

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