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12 septembre 2009 6 12 /09 /septembre /2009 11:29













Alors que la pression s'accroît sur l'Iran à l'approche de l'échéance (fin septembre) que lui a fixée l'administration américaine pour engager un dialogue sur ses activités nucléaires, Téhéran a transmis, mercredi 9 septembre, un texte de "propositions" aux grandes puissances.

Les Etats-Unis se sont déclarés prêts à en "étudier attentivement" le contenu. Mais ils ont aussi pris soin de conférer un nouveau sentiment d'urgence au dossier nucléaire. Selon Washington, la République islamique serait en mesure de basculer, si elle le décidait, vers la production de matière fissile pour une arme atomique.

Cette mise en garde semblait destinée à rallier des soutiens en vue d'éventuelles nouvelles sanctions internationales contre l'Iran - un scénario auquel la Russie et la Chine s'opposent, pour l'heure, de la manière la plus ferme. Selon nos informations, le contenu du texte iranien n'apporte rien de consistant ni de nouveau concernant le sujet de fond, à savoir le programme nucléaire et les demandes faites à l'Iran par le Conseil de sécurité de l'ONU depuis 2006. Il y est question de "diverses questions mondiales", a seulement précisé Téhéran.  

L'Iran a ainsi semblé vouloir formellement rompre un certain silence, mais sans rien concéder de ses positions antérieures. En avril, après les premières ouvertures faites par Barack Obama à l'Iran, le groupe des six pays (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France et Allemagne) traitant la question nucléaire avait réitéré son offre de coopération faite à la République islamique depuis près de trois ans - une offre en principe conditionnée à la suspension des activités iraniennes d'enrichissement d'uranium.

La réponse est donc arrivée mercredi, à Téhéran. Le ministre iranien des affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a remis le texte officiel aux ambassadeurs des Six (les Etats-Unis étant représentés par l'ambassadeur suisse, en l'absence de relations diplomatiques bilatérales).

"Carterisé"

Trois jours plus tôt, lors de sa première conférence de presse depuis sa réélection controversée en juin, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, avait réitéré une position exprimée depuis longtemps par l'Iran : le dossier nucléaire est "clos" et le pays ne renoncera pas à la technologie dont il s'est doté selon son "droit inaliénable". Ce qui semblait exclure, une fois de plus, un scénario de rapprochement, même si M. Ahmadinejad se disait par ailleurs prêt à un "débat public" avec M. Obama.

L'Iran apparaît soucieux de gagner du temps et de désamorcer certaines critiques. La grande incertitude réside dans l'évaluation que fera l'administration Obama des chances d'obtenir une percée diplomatique avec les Iraniens, en sachant que l'avancée des travaux nucléaires crée une situation de fait accompli jugée lourde de dangers, en particulier par les Israéliens.

Le problème est qu'à Téhéran, le durcissement politique et les lourdes tensions apparues au sein du régime depuis l'été rendent éminemment difficile un quelconque infléchissement. Selon une source proche de l'ONU suivant de près le dossier nucléaire, "à Téhéran, ils se surveillent tous entre eux et personne n'ose faire un vrai geste vers les Américains".

Parallèlement, à Washington, M.Obama sait qu'il doit éviter d'apparaître "carterisé", comme le disent certains diplomates, en référence à l'ancien président Jimmy Carter qui, en 1979-1980, avait gagné la réputation d'être trop faible face aux Iraniens.

 

Mercredi, à Vienne, le représentant américain auprès de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Glyn Davies, a déclaré que son pays était "sérieusement préoccupé devant les efforts délibérés (de l'Iran) pour se réserver, au minimum, l'option de l'arme nucléaire".

Pendant ce temps, les signaux envoyés par la Russie et la Chine vont nettement à l'encontre des desiderata américains et européens. Le 2 septembre, à Francfort, lors d'une réunion des Six, les émissaires russe et chinois ont catégoriquement refusé que des sanctions soient discutées fin septembre au niveau des ministres, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. Ils ont même suggéré que les "gestes" de l'Iran soient salués dans un texte commun. Une initiative que les Occidentaux ont aussitôt rejetée.

 

Source : lemonde.fr  10-09-2009

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