Une enquête publiée par "Le Nouvel Observateur" le 20 mai dernier fait le point sur le « travail » de nos députés au regard de quatre critères qui sont :

·         Les interventions en séance publique de l’Assemblée,

·         Les interventions en Commissions,

·         La publication de "Rapports" et "avis",

·         Les "Propositions de Lois"

Des critères qui peuvent être discutables, et qui seront très certainement discutés par certains des intéressés. Il faut, en toute objectivité, reconnaître que l’analyse, en parallèle, de ces  critères donne tout de même une bonne idée du « travail parlementaire » effectué par nos députés. Cette analyse permet en tous cas de comparer ceux qui prennent leur travail avec beaucoup d’intérêt et ceux qui semblent un peu s’ennuyer dans leur fonction.    

Mais, comme l'enquête publie également la liste nominative des 575 députés de l'Assemblée nationale, classée suivant les critères évoqués ci-dessus, j'ai fait ce que fait tout citoyen curieux : je suis allé voir à quel rang était situé le député de ma circonscription : Monsieur Patrick Lemasle.
Je ne vais pas faire durer le suspense : Monsieur Lemasle est placé en 519 ème position dans la liste des 575 députés. Autrement dit, et avec tout le respect que je lui dois,  Monsieur Patrick Lemasle n'est pas, loin s'en faut, parmi les plus actifs dans son travail parlementaire !.. Qu'on en juge :

·         Nombre d’interventions en séance  = 0

·         Nombre d’interventions en commissions = 10

·         Nombre de rapports et avis  = 3

·         Nombre de propositions de lois (auteur) = 0

Je suis obligé de rappeler que, dans une enquête tout à fait similaire publiée l'an dernier à la même époque, le classement de monsieur Patrick Lemasle était 493 ème. Il y a donc eu, en un an, une petite régression. L'âge sans doute !..

Et pourtant Monsieur Patrick Lemasle peut se consoler : on trouve derrière lui dans la liste, des noms comme jean Tibéri, Jack Lang ou Jean Christophe cambadélis !..

Alors certains s'interrogent sur des possibles sanctions pour diminuer l'absentéisme des parlementaires, des sanctions qui pourraient être financières comme cela se fait au Parlement Européen.
D'autres préconisent un changement de mode de scrutin, en remettant sur le tapis les élections à la proportionnelle,  qui, c'est vrai, n'obligerait pas les députés à passer beaucoup de temps dans leur circonscription afin de préparer les prochaines échéances.

Je persiste pour ma part à croire que le principal obstacle au travail efficace au parlement est le cumul des mandats. Comment peux-t-on assister aux séances publiques alors que le calendrier est de plus en plus chargé, participer au travail des commissions sachant que celles-ci viennent de prendre la responsabilité de l'intégralité du texte qui sera débattu à
l'Assemblée. Et comment peut-on, dans le même temps, participer aux réunions plénières et aux Commissions d'un Conseil général, aux réunions d'une Communauté de Communes, d'un Conseil Municipal. Et tout ceci en continuant à  être présent sur "sa" circonscription car c'est la clé de la réélection.

Certains y parviennent peut-être, parce qu'ils ont moins de temps à passer dans les trains ou les avions, qu'ils ont moins besoin de sommeil ou qu'ils sont particulièrement robustes. Pour la plupart d'entre eux c'est une mission impossible. Et il faudra bien qu'un jour on ait le courage de trancher, même si cela ne fait pas plaisir à beaucoup !...

Jean Pierre ECHAVIDRE

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