Le ministre délégué aux Transports et à l'Economie maritime, Frédéric Cuvillier (photo), a annoncé vendredi 25 mai dernier qu'il était opposé à "tout plan prévoyant des départs non volontaires" chez Air France. La compagnie a reconnu la veille être confrontée à un "sureffectif".  

Pour la première fois jeudi 24 mai dernier, Air France a reconnu être confrontée à un "sureffectif". Mais dans un communiqué publié dans la nuit de jeudi à vendredi, le ministre délégué aux Transports et à l'Economie maritime, Frédéric Cuvillier, a annoncé qu'il était opposé à "tout plan prévoyant des départs non volontaires" au sein de la compagnie.

Le ministre a indiqué "qu'il serait particulièrement attentif tout au long des mois à venir à ce que la compagnie (...) puisse se donner les moyens de son redressement en écartant tout plan prévoyant des départs non volontaires". Il dit avoir pris "acte de l'engagement de la compagnie de ne pas prévoir de départs contraints" et demande à ce "qu'une information complète de l'évolution de la situation d'Air France et de ses salariés soit donnée par l'entreprise au gouvernement", précise le communiqué.

"Eviter les départs contraints"

Frédéric Cuvillier avait rencontré jeudi le PDG d'Air France, Alexandre de Juniac. Lequel a redit devant la presse sa volonté d'"éviter des départs contraints". Il a toutefois agité le spectre d'un raté des négociations avec les syndicats. Cette impasse aurait pour conséquence, selon lui, "un impact encore plus fort sur l'emploi".

Air France a annoncé une réduction de sa flotte, parallèlement à une montée en puissance de sa filiale à bas coûts Transavia. Engagée depuis janvier dans un plan d'économies de deux milliards d'euros à l'horizon 2015 - dont les mesures structurelles doivent être arrêtées le mois prochain pour une mise en œuvre dès l'été - la compagnie a renvoyé à la deuxième quinzaine de juin le chiffrage de son sureffectif.

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