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23 janvier 2016 6 23 /01 /janvier /2016 08:00
POURQUOI LA SORTIE DU ROYAUME-UNI DE L’UNION EUROPEENNE FAIT PEUR ?....

 

Jeudi 21 janvier dernier au matin, depuis le Forum de Davos, Manuel Valls et plusieurs dirigeants européens ont déclaré craindre, une "dislocation" du projet européen suite à la sortie possible du Royaume-Uni de l'Union européenne. Outre-Manche, le débat entre pro et anti-UE fait rage et les arguments sont économiques.

Le Royaume-Uni va-t-il faire basculer l'Union européenne dans une crise irrémédiable? C'est ce que semble craindre Manuel Valls, qui, depuis le Forum de Davos jeudi 21 janvier dernier, a déclaré redouter le danger d'une "dislocation" du projet européen dans "les mois qui viennent". Un Brexit serait "une catastrophe", a abondé à ses côtés le ministre allemand des Finances Wolfgang Schaüble. Depuis Paris, François Hollande, qui présentait ses vœux aux ambassadeurs, a aussi évoqué la question : "La France souhaite que la Grande Bretagne reste dans l'Union européenne, c'est l'intérêt de l'Europe et du Royaume-Uni."

Outre-Manche, le débat politique est monopolisé par le référendum, organisé par le gouvernement, sur une sortie ou non du pays de l'Union européenne. Le camp du "oui" semble l'emporter dans les études d'opinion les plus récentes, même si le Premier ministre britannique David Cameron veut croire à la conclusion d'un possible accord entre Londres et Bruxelles d'ici le mois de mars. Les deux parties ont intérêt à s'entendre, d'autant que les conséquences d'un "Brexit" impacteraient autant la Grande-Bretagne que le continent.

 

Ce que le "Brexit" coûterait au Royaume-Uni

Depuis vingt ans, des chercheurs évaluent les conséquences d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Les méthodes divergent, mais un consensus se dégage : le PIB (produit intérieur brut) anglais serait fortement impacté par un "Brexit". Un rapport d'Open Europe, un think tank eurosceptique, a recensé l'automne dernier les études les plus récentes. Dans le pire des cas, le pays perdrait cinq points de PIB dans l'immédiat. Dans le meilleur des cas, sortir de l'Union lui rapporterait six points de PIB. Deux thèses antagonistes s'affrontent en fait :

***    Soit Londres n'arrive pas à faire cavalier seul

Malgré ses ressources, ses technologies de pointe et son secteur financier florissant, une réalité s'imposerait très vite au pays : aussitôt sorti de l'Union européenne, les règles de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) s'appliqueraient. Or, le Royaume-Uni réalise 45% de ses exportations dans l'Union européenne, son premier partenaire commercial. La libre circulation de ces biens exportés serait coupée en cas de "Brexit" et il lui faudrait payer des taxes douanières. Dans cette situation, des grandes entreprises, comme Airbus, Ford ou BMW, ont prévenu qu'elles reverraient à la baisse ses investissements et ses capacités de production au Royaume-Uni.

***    Soit le Royaume-Uni s'émancipe de l'Europe

Les eurosceptiques usent d'un argument majeur : sortir de l'Union européenne permettrait de négocier des accords de libre-échange avec d'autres pays ou d'autres zones du monde. S'associer à la Chine ou aux Etats-Unis peut débloquer un bénéfice financier notable. De plus, hors de l'UE, le Royaume-Uni serait libéré des multiples normes qui contraignent son économie. Encore en 2015, le pays enregistrait un important déficit commercial avec l'UE.

 

Ce que le "Brexit" coûterait à l'Union européenne

Le Royaume-Uni reste l'un des trois moteurs économiques de l'Union, derrière le tandem franco-allemand. Sa puissance industrielle et financière profite à toute la zone économique. Le marché commun se trouverait totalement déstabilisé et un rééquilibrage, en faveur de l'Allemagne et au détriment de la France, pourrait voir le jour, selon certaines études. De plus, les pays membres auraient, là encore, à se plier aux règles commerciales internationales pour vendre leurs produits outre-Manche.

Au-delà des conséquences économiques, l'impact politique d'un "Brexit" pourrait être désastreux. Une telle sortie de l'Union pourrait relancer les spéculations autour d'un "Grexit", la sortie de Grèce de la zone euro, une menace désormais chronique tant la crise grecque n'est pas résolue. Une victoire des eurosceptiques en Angleterre pourrait également relancer les opposants à l'UE dans les autres pays, comme en France et en Allemagne.

Le dilemme est donc grand autant pour Londres que pour Bruxelles, ce qui a fait dire à David Cameron en décembre dernier : "Le Royaume-Uni pourrait prospérer hors de l’Union européenne, ce n’est pas la question. La question est de savoir si nous serions plus prospères en dehors qu’en dedans?"

 

 

 

Source : LeJDD.fr  22-01-2016

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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