Le programme compétition de Maserati semble frappé par la malchance pendant tout le courant des années 1950. Seule la victoire du grand Manuel Fangio en Championnat du monde de Formule 1 en 1957 apporte une lueur d’espoir. Mais de très courte durée car vers la fin de 1957, lors du Grand Prix du Venezuela quasiment toutes les voitures au trident sont détruites. Une course catastrophique qui conduit la direction de Maserati à prendre la décision de se retirer de la compétition automobiles.

Pour la première fois de son histoire Maserati recentre ses activités sur les voitures de tourisme. Après la 3500 GT qui remporte un succès commercial assez remarquable, des fonds peuvent être dégagés pour développer une nouvelle voiture de compétition mais qui ne sera pas engagée par Maserati mais par ses clients.

C’est l’ingénieur Giulio Alfieri qui est nommé chef de projet de cette future voiture de courses dont le nom de code en interne est Tipo 60. La plupart des pièces mécaniques sont issues des voitures de courses précédentes. Le quatre cylindres de 2 litres est dérivé de la 200S et l’ensemble des suspensions est très semblable aux liaisons au sol de la monoplace 250F.
Par contre le châssis est entièrement nouveau et de technologie nouvelle. Il est constitué de petits tubes de petit diamètre soudés entre eux pour faire une structure à la fois très légère et très rigide. Il n’y a pas moins de 200 tubes assemblés pour le châssis de la Tipo 60 et comme certain d’entre eux restent visible au travers du pare brise la voiture est très vite surnommée « bird cage » cage à oiseaux. Une autre nouveauté apparait sur la Tipo 60 c’est les freins à disques sur les quatre roues. La carrosserie est entièrement en aluminium et réalisée par Gentillini et Allegretti. Elle est dessinée pour passer au plus près de la mécanique et pour obtenir des performances élevées au niveau aérodynamique.

Avec sa puissance maxi de 200 cv et un poids à vide en dessous de 600 kg, laTipo 60 est une voiture très performante et les pilotes comme Stirling Moss tombent rapidement amoureux de cette voiture. Mais au dire de ces experts il manque encore de la puissance pour être vraiment compétitif sur les différents circuits du monde entier. Alfieri va donc ressortir du stock de Maserati le moteur de la 250S qui a été mis à la retraite. Il est profondément modifié mais au final avec une cylindrée de l’ordre de 2,9 litres il produit une puissance maxi de 250 cv mais ajoute tout de même 30 kg au poids total de la voiture.

Cette seconde génération de « Birdcage » fut officiellement baptisée Tipo 61. Très populaire sur les circuits automobiles américains les clients de Maserati s’offrent les services des meilleurs pilotes du moment : Caroll Shelby, Jim Hall, Roger Penske. En 1960, la Tipo 61 pilotée par Stirling Moss et Dan Gurney remporte la course des 1000 km du Nürburgring. Le 4 cylindres de 2 890 cc alimenté par deux carburateurs Wéber développe une puissance maxi de 250 cv à 6 800 t/mn. Le moteur est couplé à une boite de vitesses manuelle à cinq rapports. La voiture, très trapue puisque l’empattement n’est que de 2200 mm, est aussi très légère : environ 600 kg. Ce qui lui permet des performances élevées notamment une vitesse de pointe de 285 km/heure.

Le succès de la « Birdcage » va convaincre Maserati de se lancer, à nouveau, dans un programme ambitieux de compétition. L’entreprise développe en même temps une version de la birdcage avec moteur central et une voiture avec moteur V8 implanté à l’avant. Maserati a sans aucun doute vu trop grand et les résultats ne sont pas au rendez-vous. Les accidents sont fréquents. L’accident mortel qui frappe l’équipe Comoradi aux 24 Heures du Mans 1964 va signer la fin de l’engagement de Maserati dans la course automobile. Le constructeur italien ne reviendra pas sur les circuits automobiles avant le début du 21 ème siècle.

Je recommande à tous les passionnés de l'automobile et de son histoire les remarquables sites (en anglais) cités ci-dessous. Ils présentent, outre des commentaires et données techniques très complètes, de magnifiques photos sur la production automobile mondiale

ultimatecarpage.com

supercar.net

swisscarsighting.com

mais il y a aussi un site en Hongrois sur lequel il faut se contenter de regarder les photos :

autogaleria.hu

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