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4 juin 2013 2 04 /06 /juin /2013 18:00

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Le bras de fer opposant depuis cinq jours le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan aux dizaines de milliers de Turcs qui défient son autorité s'est durci mardi 4 juin avec l'entrée en grève d'un des principaux syndicats. Lundi 3 juin au soir, un manifestant a été tué lors d'un rassemblement.

Malgré les manifestations mouvementées à Istanbul, Recep Tayyip Erdogan n'a pas annulé son déplacement prévu cette semaine au Maghreb. Le Premier ministre turc a même défié les dizaines de milliers de Turcs, qui défilent dans les rues depuis cinq jours, avant de quitter son pays lundi 3 juin au soir : depuis l'aéroport, il a promis de rester "ferme", renvoyant les contestataires aux élections locales de 2014. Selon lui, le test des urnes contredira les manifestants qui, aujourd'hui, l'accusent de dérive autoritaire et de vouloir "islamiser" la société turque.

Après ces propos, la mobilisation a repris mardi avec, fait nouveau, l'entrée en grève - pour 48 heures - d'un des principaux syndicats. La Confédération des syndicats du secteur public (Kesk) est ainsi le premier partenaire social à apporter son soutien à la contestation. "La terreur exercée par l'Etat contre des manifestations totalement pacifiques se poursuit de telle façon qu'elle menace la vie des civils", a jugé la centrale syndicale, marquée à gauche, qui revendique 240.000 adhérents.

Un second mort, des manifestations toute la soirée

Aux yeux des détracteurs d'Erdogan, cette "terreur" s'est traduite lundi soir par la mort d'un second manifestant. Alors qu'un jeune homme avait été mortellement percuté dimanche par une voiture lors d'un défilé à Istanbul, un deuxième protestataire, âge de 22 ans, a été tué lors d'un rassemblement à Hatay, situé non loin de la frontière syrienne, dans l'Est du pays. Le gouverneur de la ville, Celalettin Lekesiz, a toutefois précisé que le manifestant avait été touché par plusieurs "coups de feu tirés par une personne non identifiée", laissant ensuite entendre que cette mort pouvait ne pas être due au contexte politique.

A Istanbul, dans la capitale Ankara ou encore à Izmir, la grande ville de la côte ouest de la Turquie, les mêmes scènes d'affrontements se sont répétées dans la nuit de lundi 3 juin au mardi 4. Aux jets de gaz lacrymogènes et aux canons à eau de la police ont répondu les jets de pierres et d'objets divers des manifestants, faisant de nombreux blessés. La situation est revenue au calme après minuit. Au coeur de la protestation qui a débuté vendredi, l'emblématique place Taksim, dans le centre d'Istanbul, a une nouvelle fois été occupée par des milliers de manifestants qui, bannières rouges au vent, ont réclamé le départ du chef du gouvernement.

Communication contradictoire

En l'absence du Premier ministre, en voyage officiel jusqu'à jeudi, le président turc Abdullah Gül et le vice-Premier ministre Bülent Arinç ont pris rendez-vous mardi matin. Le n°2 du gouvernement a ensuite tenu une conférence de presse. Tout en condamnant les violences, il a tenté de calmer les esprits. "Les différences constituent la plus grande richesse de la Turquie (...) notre gouvernement respecte et est sensible aux différents modes de vie", a-t-il assuré. Lundi, le président Abdullah Gül avait une nouvelle fois appelé au calme en jugeant "tout à fait normales" que se déroulent des "manifestations pacifiques".

 

Des déclarations qui tentent de minimiser celles de Recep Tayyip Erdogan. Sûr de son poids électoral dans le pays, le chef du gouvernement a balayé lundi soir toute allusion à un "printemps turc". Et accusé des "extrémistes" ayant des "liens" avec l'étranger de "manipuler" la contestation. Volontiers provocateur, le responsable politique a même jugé, mardi matin à Rabat (Maroc), que la situation était "en train de revenir au calme". "A mon retour de cette visite (au Maghreb), les problèmes seront réglés", a-t-il lancé. Le syndicat Kesk a d'ores et déjà promis le contraire, à moins qu'Abdullah Gül ne recadre son Premier ministre.

 

Source : leJDD.fr  04-06-2013

 

 

 

 

 

 

 

 

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