Nathalie Kosciusko-Morizet a officialisé jeudi 14 février au soir, sur le site du Parisien, sa candidature à la primaire ouverte organisée par l'UMP, pour trouver un champion aux prochaines municipales à Paris.

"J'ai décidé d'être candidate à la maire de Paris." Nathalie Kosciusko-Morizet a pris de court les cadres de son parti en se déclarant candidate dans une vidéo publiée sur le site du Parisien, jeudi soir. Celle qui n'avait pas pu se présenter à l'élection interne de l'UMP, l'automne dernier, souhaite pour Paris "une primaire ouverte le plus largement possible" afin de définir un champion pour les prochaines municipales.

L'ancienne ministre explique aussi avoir "beaucoup réfléchi. C'est une décision, pas de raison, mais de cœur. J'ai envie de mener cette bataille." "Je ne suis la candidate de personne", prévient-elle avant d'insister : "Je ne veux pas être la candidate d'un parti, je souhaite être la candidate des Parisiens."  A ceux qui dénoncent son parachutage dans la capitale, elle répond enfin : "Si c'est un parachutage, c'est un parachutage en pass Navigo."

"Pure carriériste"?

Sur Europe 1, vendredi 15 février au matin, le conseiller francilien Jean-Luc Romero a dénoncé l'attitude de la députée UMP : "Elle annonce qu'elle va rester députée de l'Essonne jusqu'à la fin de la campagne. En gros, si elle n'est pas élue, elle y retournera. Je trouve que ce n'est pas une façon très correcte vis-à-vis des électeurs." L'ancien opposant socialiste de NKM dans l'Essonne, Olivier Thomas, a, lui, publié un communiqué : "Les électeurs de notre circonscription peuvent ainsi apercevoir le véritable visage de cette pure carriériste, n'hésitant pas à abandonner notre territoire quelques mois seulement après son élection."

Alors que 77 élus et délégués UMP parisiens ont soutenu sa candidature, par un appel publié jeudi, NKM devrait se retrouver face à deux candidats déjà déclarés : Rachida Dati, maire du 7e arrondissement, ainsi que le conseiller parisien Pierre-Yves Bournazel. Le dissident Franck Margain s'est aussi déclaré dans une interview au JDD début février. Alors que Jean-Louis Borloo a renoncé à la course, la bataille pour Paris est désormais lancée à droite.

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