Les jeux olympiques sont terminés depuis bien longtemps; la Chine a montré au monde entier qu'elle maîtrisait, comme aucun pays ne l'avait fait auparavant, cette gigantesque fête sportive et télévisuelle.


La crise monétaire mondiale a, depuis, fait de la Chine le plus gros prêteur de dollars du monde. On se bouscule à Pékin, Européens, Américains, pour faire en sorte que la Chine maintienne sa croissance et continue de prêter à tous ceux qui sont en difficulté.
Tout cela ne sera pas, bien sur, sans conséquences. On apprend hier que les conversations entre le gouvernement chinois et les représentants du dalaï-lama sont définitivement interrompues!.. Qui donc en effet va reprocher à la Chine, aujourd'hui, sa politique de répression au Tibet ?
Le Figaro du 10 novembre relate l'évènement qui, n'a pas déclenché le moindre mouvement, ni en France ni ailleurs !..


Le blocage sur la question tibétaine est désormais officiel, et total. La Chine a fait savoir lundi que les dernières discussions avec les émissaires du dalaï-lama, qui se sont déroulées la semaine dernière à Pékin, avaient échoué. "Nos contacts n'ont pas permis de progresser" et les représentants du chef spirituel tibétain "doivent en assumer la pleine responsabilité", a lâché Zhu Weiqin, responsable de l'organe du parti communiste qui supervise les discussions avec les minorités religieuses ou ethniques.

Le haut responsable chinois a accusé les Tibétains de jouer les divisions ethniques en demandant une "vraie autonomie" et assuré que pékin ne ferait "jamais de concessions" sur 'l'intégrité territoriale et la dignité nationale" de la Chine. Selon lui, la position des négociateurs tibétains n'est qu'une manoeuvre pour chercher à obtenir l'indépendance, une "semi-indépendance" ou une "indépendance déguisée". Zhu Weiqin s'en est également pris à l'idée d'un "grand Tibet" défendue par le dalaï-lama, qui engloberait des régions au-delà des frontières de la "Région autonome du Tibet". Il a aussi accusé l'exilé de Dharamsala d'encourager un "nettoyage ethnique" de toute la région.

Les envoyés du dalaï-lama avaient présenté à Pékin un "mémorandum pour une vraie autonomie" du Tibet. Et ils estiment que le blocage est le fait des chinois, qui auraient dû faire savoir dès le départ qu'ils étaient opposés à une réelle autonomie régionale. Ce cycle de pourparlers, qui s'est tenu dans la capitale chinoise du 31 octobre au 5 novembre, était le huitième depuis 2002, et le premier depuis la fin des Jeux olympiques. Et cette fois-ci, pour convaincre les deux émissaires tibétains des bienfaits du giron chinois et de son attention pour les minorités, Pékin avait entrepris de les emmener visiter la région autonome de Ningxia, qui abrite des éléments de la minorité musulmane Hui.

Les 300 délégués tibétains, qui doivent se réunir du 17 au 22 novembre dans le nord de l'Inde pour décider de la stratégie future, savent donc sur quelles bases travailler. Le ton avait déjà été donné ces derniers temps par les propos très pessimistes du dalaï-lama. En visite au japon, lundi dernier, il avait encore estimé que sa stratégie de revendication d'une plus grande autonomie avait "échoué" et encouragé à l'étude d'autres options. depuis 1987, il a renoncé à revendiquer l'indépendance pour adopter une voie moyenne, se bornant à prôner "l'autonomie culturelle" pour le Tibet.