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15 octobre 2008 3 15 /10 /octobre /2008 11:12

 

LA CRISE FINANCIERE MONDIALE

Dans la crise très grave que nous traversons, et qui probablement n’est pas terminée,  Nicolas  Sarkozy a joué le rôle que l’on attendait de lui. C’est tout du moins ce que disaient les nombreux observateurs après les réunions de crise de la fin de semaine dernière. On peut critiquer ses attitudes, ses décisions, ses méthodes pour conduire la politique de la France mais en tant que Président de l’Union Européenne, sa clairvoyance, sa pugnacité et son courage ont été salués par tous, tant en France que dans le Monde.

Rappelons brièvement les faits : la crise financière, qui dure maintenant depuis près d’un mois, a deux conséquences majeures  qui risquent de mettre à bas tout notre système économique mondial.

La première conséquence : les banques, aux Etats unis, mais aussi en Europe, se sont lancées dans des opérations douteuses, répétées, qui ont mis en danger leur situation financière propre. Quand l'une d’entre elle fait faillite, et cela a été le cas aux USA, elle entraine dans sa chute toutes celles qui ont utilisés les mêmes pratiques et même, par ricochet, les autres.

La deuxième  conséquence est la "crise de confiance". Dans un climat qui frise la panique, chacune des banques, concernée ou pas, se replie sur elle-même en attendant que l’orage passe. Elle ne prête plus ni aux entreprises, ni aux particuliers ni encore moins à ses concurrentes dont elle se méfie. Le système entier est paralysé.

Devant ce constat il fallait que les Etats, les seuls qui sont encore crédibles, donnent un signal très fort. Les USA ont tenté de le faire mais, prisonniers de leurs dogmes libéraux, ils ont manqué leur objectif et ont perdu plusieurs semaines. L’Europe devait donc prendre la relève car elle était la SEULE à pouvoir agir efficacement. TOUS les pays européens, y compris le Royaume Unis, qui n’est pourtant pas dans la zone EURO, ont adopté des mesures communes en fin de semaine dernière. Ils ont, en un temps record, gommé leurs divergences de vue, élaboré un plan commun, décidé d’une date d’application, dans l’urgence, toujours. Nicolas Sarkozy a mis beaucoup d’énergie à concilier des points de vue, parfois très différents, et à faire en sorte que l’Europe parle enfin d’une seule voix. Le plan a été fort bien accueilli puisque TOKYO, SINGAPOUR, HONG KONG et même WASHINGTON se sont empressés de l’imiter, saluant ainsi l’initiative européenne.

Il ne restait plus aux Etats européens qu’a mettre en pratique, TRES VITE, et d’une façon adaptée à chacun des pays, ce qu’ils avaient décidé ensemble. Le délai avait été fixé : Mercredi 15 Octobre au soir.

LE PLAN FRANÇAIS

Pour tenter de régler les deux problèmes évoqués ci dessus, crise de confiance et risque de faillite des banques, la France a donc décidé :

·     De mettre 40 milliards d’Euros à la disposition des banques en difficulté. Ces milliards étant destinés à prendre des participations dans les organismes bancaires qui en exprimeront le souhait. Ces participations ayant vocation à être revendues lorsque la crise sera passée.

·     De mettre 320 milliards d’Euros en garantie des prêts interbancaires. Lorsqu’une banque prêtera de l’argent à une autre banque, ce qui ne se fait plus depuis trois semaines, c’est l’Etat français qui se portera garant. Ces 320 milliards ne sont donc pas destinés à être utilisés mais à cautionner les prêts. Il ne devrait donc pas peser sur le contribuable français.

Pour que ce plan entre en vigueur il faut bien évidemment qu’il soit ratifié par le parlement français et c’est mardi soir 14 octobre que ce « Projet de loi de Finance  rectificative pour le financement de l’économie » a été débattu à l’Assemblée nationale.

LE JEU POLITIQUE

Il paraissait assez évident que, dans les circonstances dramatiques que nous connaissons, sans avoir aucune certitude que ce plan, comme les autres, suffirait à faire revenir la confiance, le signe fort qu’avait donné l’Europe, devait se poursuivre en France.  Car s’il faut rassurer les banquiers, l’économie et les marchés boursiers, il faut aussi et surtout rassurer les français. Il ne sera pas facile d’expliquer au salarié de Renault Sandouville, à l’ouvrier de la métallurgie, aux éleveurs de moutons de l'Ariège ou aux retraités qu’il est possible de « trouver » 360 milliards d’Euros en trois jours mais que les caisses sont vides lorsqu’il faut débattre du pouvoir d’achat. Il ne sera pas facile d’expliquer que les milliards qui manquent à la Caisse de la Sécurité Sociale ne sont pas les mêmes que ceux qui garantissent les prêts interbancaires.

Ce ne sera pas facile d’expliquer cela, surtout si l’on n’a pas la volonté de le faire. Et le Parti socialiste n’a pas eu cette volonté là. Revenant à ces petites affaires de politique politicienne il n’ pas su choisir entre un plan qu’il approuve dans ses grandes lignes et une opposition à Sarkozy qui est devenue obsessionnelle. Ne sachant pas choisir il a adopté l’attitude la plus négative en politique : l’abstention.

Non le Parti Socialiste ne donne pas encore là une belle image de lui-même. Il démontre, une fois de plus, qu’il n’est pas un parti d’alternance, qu’il n’a aucune crédibilité pour gouverner notre pays. Et d’ailleurs, certains de ses membres, comme Manuel Valls ont osé le dire.

Messieurs, Hollande, Fabius, Ayrault, Moscovicci, Montebourg, Mesdames Royale, Guigou, Aubry quand il y a le feu à la maison tout le monde doit porter les seaux pour l’éteindre. Il n’y a pas les acteurs et les spectateurs. Si le feu reprend demain ou après demain, ceux qui n’ont rien fait pour le combattre seront jugés pour leur inaction.

 

OUI le plan de « sauvetage des banques » est injuste : la puissance publique aide à se relever des capitalistes, au plus mauvais sens du terme, qui ont essayé de profiter du système pour s’enrichir. Mais le SYSTEME économique a BESOIN des banques ; Tout au moins dans son état actuel.

OUI ce plan est insuffisant car il ne résoud pas la question de la récession qui s’annonce, ni le problème de pouvoir d’achat des français, ni le problème du chômage,

OUI le budget 2009 élaboré par le gouvernement devra probablement être réexaminé.



Toutes ces raisons évoquées par le Parti Socialiste pour justifier son ABSTENTION ne valent rien comparé au signe fort sur la CONFIANCE qu’ils auraient pu donner sans rien abandonner de leurs convictions. Encore une OCCASION MANQUEE !..

 

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