Dans une émission qui sera diffusée lundi soir sur France 3, et dont le contenu est dévoilé ce samedi 24 janvier par LeParisien.fr, Jean-François Copé règle ses comptes avec Nicolas Sarkozy. Le patron des députés UMP confie qu'il a mal vécu le fait d'avoir été «viré du gouvernement» en 2007 par le président. «Quand vous servez votre pays pendant cinq ans» comme ministre, que vous vous êtes beaucoup battu pour que votre candidat (Nicolas Sarkozy) gagne et qu'il vous accueille -très gentiment- en vous disant : Eh bien, tu ne seras plus ministre, vraiment, ça m'a fait mal à l'estomac», déclare-t-il dans «Questions de génération», une émission-débat avec des lycéens parisiens.
A la question d'un lycéen : «Est-ce que maintenant, vous accepteriez un poste de ministre ? Ou alors un poste de Premier ministre ?», Jean-François Copé répond : «Non. Là, je suis très bien dans ce que je fais. Là où je suis, je pense que je suis bien utile».
L'Elysée en 2017 ?
Confiant avoir voulu devenir président de la République dès l'âge de 8 ans, il réaffirme ses ambitions élyséennes à l'horizon 2017. «J'ai dit 2017 et pas 2012 pour deux raisons. La première, c'est qu'on a toutes les raisons de penser que si Nicolas Sarkozy se présente, eh bien on doit être derrière lui, parce que c'est nos idées, même si parfois j'ai des différences avec lui», souligne t-il. Il faut également «être prêt». «On n'est pas prêt parce qu'il y a une élection, on est prêt parce qu'au fond de soi, on a accumulé la culture, la réflexion, l'envie de faire», ajoute-t-il.
Enfin, s'il «assume pleinement gagner» sa vie «un peu mieux que d'autres»,en cumulant notamment les fonctions, Jean-François Copé refuse de dévoiler sa «rémunération d'avocat, qui est privée, qui n'appartient qu'à (son) employeur et à (lui)».
Il veut rester patron des députés UMP
Samedi, en marge du conseil national de l'UMP, Jean-François Copé, a tenu à distinguer le parti et le groupe UMP à l'Assemblée, assurant qu'ils allaient «travailler en bonne intelligence», mais «chacun dans son rôle».
«Les choses se passeront très bien (...) J'imagine que c'est un grand jour, pour Xavier, d'être désigné par le président de la République pour diriger le parti», a lâché M. Copé qui ne manque jamais une occasion de faire la distinction entre les «élus» et les «nommés».
Source : Leparisien.fr avec AFP du 24-01-2009