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30 juillet 2012 1 30 /07 /juillet /2012 15:29

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A la rentrée, le gouvernement mettra en place deux principaux mécanismes pour enrayer le chômage des jeunes : le « contrat de génération » et « les emplois d'avenir ». Le dispositif de ces derniers  a été précisé par Michel Sapin, lundi  30 juillet au matin, alors qu'ils signent le retour des contrats aidés par l'Etat, dix ans après la fin du dispositif des "emplois-jeunes".

Qu'est-ce qu'un « emploi d'avenir » ?

Au départ, le PS voulait créer 300.000 "emplois d'avenir", clairement inspiré du modèle des "emplois-jeunes" mis en place entre 1997 et 2002. C’est ce qu’avait annoncé le candidat Hollande lors de la primaire du parti Socialiste. Pendant la campagne présidentielle, François Hollande a réduit à 150.000 le nombre de ces contrats subventionnés par l'Etat sur deux ans, que Michel Sapin, le ministre du Travail, doit désormais mettre en place. Ce dernier a indiqué, lundi 30 juillet sur BFMTV, qu'un projet de loi serait débattu par le Parlement dès le mois d'octobre. Ce devrait même être le premier texte étudié par les députés, assure Michel Sapin.

Le ministre a qualifié ces "emplois d'avenir" de "tremplin" réservé aux jeunes peu qualifiés des quartiers. L'objectif est de permettre l'insertion durable des moins de 26 ans les plus précaires dans le monde du travail. Pour ce faire, l'Etat subventionnera à hauteur de 75% ces contrats, les entreprises ne déboursant donc que la somme restante. Selon Michel Sapin, cela se traduirait par des CDD de trois ans, durée qui doit faire l'objet d'un arbitrage gouvernemental pendant l'été.

A qui s’adressent ces emplois ?

La cible affichée par le ministère du Travail est précise, comme l'a indiqué Michel Sapin vendredi 27 juillet dernier devant la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale : "les plus éloignés de l'emploi" parmi les "400.000 jeunes de moins de 26 ans qui n'ont aucune qualification, pas d'emploi". En moyenne, 17% d'une génération sort du système éducatif sans diplôme ni qualification, soit 125.000 jeunes, selon le Centre d'étude et de recherche sur les qualifications (Céreq). Trois ans après, seuls 48% de ces jeunes travaillent et leur taux de chômage atteint 41% - près du double du chômage des jeunes.

Seraient par ailleurs privilégiées les personnes qui habitent dans "des quartiers en difficultés", synonyme des Zones urbaines sensibles (ZUS) définies par le ministère du Logement, ou des "zones rurales extrêmement éloignées".

Qui seront les employeurs ?

Ces emplois seront quasi-exclusivement destinés au secteur dit non-marchand : collectivités territoriales, maisons de retraite, hôpitaux et associations, notamment dans l'emploi à domicile et les filières vertes. Une partie du dispositif devrait être également consacré au domaine sensible de l'Education nationale. Même si les arbitrages ne sont pas encore arrêtés, 6.000 "emplois d'avenir" pourraient être affectés au pré-recrutement d'étudiants souhaitant devenir enseignants. La semaine dernière, Vincent Peillon, le ministre de l'Education nationale, souhaitait porter ce nombre à 30.000.

 

Combien cela coûtera à l'Etat, donc au contribuable ?

Comme pour toutes les mesures de ce type le coût diffère selon l’origine du chiffrage. On sait, depuis l’affaire de l’embauche des 60 000 postes dans l’Education nationale que le Gouvernement a une forte tendance à minorer les chiffres. Selon une source gouvernementale, interrogée par l'AFP la semaine dernière, l'Etat aurait prévu de financer 150.000 contrats en deux ans, pour un coût réévalué à 1,5 milliard d'euros par an. De son côté, l'Institut Montaigne, think tank libéral proche d'une partie de la droite, a calculé le coût total de la mesure à 3,2 milliards d'euros par an. Les économistes de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) l'évaluent, eux, à un coût annuel de 3,45 milliards d'euros.

Mais, lundi matin, Michel Sapin a évoqué une enveloppe de 500 millions d'euros pour créer 100.000 "emplois d'avenir" pour la seule année 2013. Il n'a pas précisé le financement à long terme de la mesure.

Dans tous les cas il semble fort que le chiffre de 3 milliards par an soit plutôt le bon chiffre !..

Quel impact sur le chômage?

Pour Michel Sapin, financer 100.000 "emplois d'avenir" permettra "100.000 chômeurs de moins" sur le marché du travail. La réalité n'est pas aussi simple, soutient l'OFCE, qui a publié la semaine dernière une étude sur le sujet. En effet, les économistes du centre de recherche estiment que 150.000 emplois subventionnés sur deux ans n'aboutiraient qu'à la création de 107.300 postes.

Une conclusion que l'OFCE justifie en évoquant les effets d'aubaine : les entreprises n'embaucheront pas la personne aidée une fois les subventions de l'Etat suspendues. Le dispositif aura donc un effet immédiat sur les chiffres du chômage, mais, sur le long terme, les jeunes concernés pourraient connaître une nouvelle période de chômage.

L'OFCE indique toutefois que ces effets d'aubaine concerneront surtout le secteur marchand, quasiment pas concerné par le dispositif des "emplois d'avenir". "Je crois surtout que l'OFCE fait des remarques sur la croissance" et a retenu des "perspectives extrêmement faibles", a indiqué lundi Michel Sapin. "Il faut éviter les effets d'aubaine", a-t-il toutefois reconnu, tout en assurant : "Il n'y en aura pas ou très peu.". En fait Michel sapin ne dispose d’aucun élément qui lui permet de faire une telle affirmation. Seul l’avenir nous le dira !..

Quel est le bilan des "emplois-jeunes" créés en 1997-2002 ?

En 1997, Lionel Jospin et sa ministre du Travail Martine Aubry lancent le dispositif des "emplois-jeunes" dès leur arrivée au pouvoir. Aujourd'hui, beaucoup d'observateurs rapprochent les "emplois d'avenir" du gouvernement Ayrault du système des "emplois-jeunes". Les points communs sont en effet nombreux : ces deux types de contrats subventionnés sont réservés aux jeunes et ont vocation à réduire le chômage dans le  secteur non-marchand. Pourtant, le bilan des 310.000 "emplois-jeunes", créés entre 1997 et 2002, est contrasté. 

Selon une étude de la Dares, le département statistiques du ministère du Travail, publiée en novembre 2006, 74% des embauchés début 1999, restés au moins deux ans en "emploi-jeune", ont trouvé un emploi à la sortie. Les "emplois-jeunes" ont donc fait mécaniquement baisser le chômage. Mais selon l'OCDE, "ces contrats ont bénéficié à ceux qui en avaient le moins besoin, les bac+2 et plus". Par ailleurs, le dispositif de la Gauche plurielle n'a pas fonctionné dans l'Education nationale, les jeunes "diplômés du seul bac n'ayant pas trouvé le moyen de construire un projet professionnel alternatif", note la Dares. En ciblant les personnes issues des "quartiers en difficulté" et des zones rurales, le gouvernement Ayrault tire donc déjà des leçons de l'expérience faite entre 1997 et 2002.

 

 Source :leJDD.fr  30-07-2012

 

 

 

 

 

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