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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 16:00










Entre prévention et inégalité, les principaux axes du Plan cancer 2 ont été annoncés lundi matin par Nicolas Sarkozy. Un budget de 750 millions d’euros sera dégagé afin de lutter contre la première cause de mortalité par maladie en France.

 

Le président de la République a annoncé lundi 2 novembre à Marseille les principales mesures du Plan cancer 2 (2009-2013) qui fait suite à celui lancé par son prédécesseur Jacques Chirac en 2003. Inspiré du rapport du Pr Jean-Pierre Grünfeld, grand spécialiste de la médecine des reins, ce plan sera développé autour de trois grands axes : la construction de l’excellence des soins de demain, la réduction des inégalités et la vie après le cancer. "Déterminé à y mettre les moyens", Nicolas Sarkozy y consacrera 750 millions d’euros de dépenses nouvelles, "un effort très important dans le contexte actuel".

"Ce n’est pas un choix, c’est un devoir" a déclaré le président pour décrire sa lutte contre cette maladie, devenue la première cause de mortalité en France depuis 2004. Chaque année, 350 000 nouveaux cas de cancer sont détectés dans l’hexagone. "On ne peut pas rester indifférent, c’est une cause nationale", a-t-il insisté.

 

Des inégalités "inacceptables"


Dans une première partie concernant l’évolution du traitement de la maladie, Nicolas Sarkozy a souhaité la création de cinq sites de recherches pluridisciplinaires labélisés par l’Institut national du cancer, qui "seront un facteur d’émulation" au niveau français mais également international. Le chef de l’Etat envisage également une augmentation de 50% de la participation des patients aux essais cliniques afin de déboucher sur des traitements personnalisés. Jugé insuffisant, le nombre de spécialistes impliqués dans la prise en charge de la maladie devrait augmenter de 20% entre 2009 et 2013. L’analyse des risques environnementaux et comportementaux bénéficiera, quant à elle, de 15% du budget global du plan contre le cancer.
  

Dans son discours, Nicolas Sarkozy a jugé "inacceptable" les inégalités, tant sociales que géographiques, face au cancer. "Entre 30 et 65 ans, il y a un risque deux fois plus important de cancer chez un ouvrier que chez les professions libérales", a-t-il précisé. Chez les plus défavorisés, la mortalité par cancer du pharynx est multipliée par dix et celle imputable au cancer du poumon par trois et demi. Dans le même temps, le président a reconnu l’existence d’une "surmortalité géographique liée au cancer" dans certaines régions françaises.

 

Une journée nationale de l’activité physique


Nicolas Sarkozy a estimé que "la réduction des inégalités face au cancer doit être prise en compte dans toutes les dimensions: la recherche, l’observation, la prévention et le dépistage, les soins et l’accompagnement". Côté prévention, le président a dit assumer la hausse de 6% du prix des cigarettes, votée par l’Assemblée et contestée au sein même de la majorité. "C’est une forte augmentation en période d’inflation nulle", a-t-il déclaré. Le chef de l’Etat s’est par ailleurs fermement opposé à la vente du tabac sur internet. En 2010, le remboursement des substituts nicotiniques pour les bénéficiaires de la Couverture Maladie Universelle (CMU) et pour les femmes enceintes passera de 50 à 150 €. De nouveaux objectifs en matière de dépistage du cancer du sein et du colon ont également été fixés : + 15% au niveau national, voire + 50% dans certains départements d’ici 2013.

Prônant le bienfait du sport pour la santé, Nicolas Sarkozy a aussi évoqué la possibilité de créer une "journée nationale de l’activité physique", sachant qu’aujourd’hui la sédentarité est l’une des causes du cancer.

 

Les assureurs mis en cause


Troisième point du plan d’action, la vie après la maladie. Soulignant que 50% des cancers sont suivis d’une guérison ou d’une rémission, Nicolas Sarkozy a estimé que le plan devait proposer un suivi personnalisé de chaque patient dans le but d’ "d’évaluer les risques de rechute et de séquelles". Jugeant qu’il n’y avait aucune raison que les anciens malades soient pénalisés, le président s’en est également pris aux assureurs et aux établissements de crédits. "Je n’accepterai pas que les patients ne puissent s’assurer et emprunter dans les meilleures conditions possibles", a-t-il déclaré. "C’est une injustice monstrueuse".

Nicolas Sarkozy a conclu annonçant que ce plan cancer "sera une réussite" précisant que ce n’était "ni une question de droite, ni de gauche mais une mesure de bon sens et de réflexion". Déjà les premières réactions se font entendre. Le député socialiste, Jean-Louis Blanco, a déploré que ce nouveau plan soit lancé alors "que deux tiers des 70 mesures du premier plan n’ont pas été mises en œuvre", ou seulement partiellement comme l’a indiqué un rapport de la Cour des comptes. De son côté, la cancérologue et députée socialiste, Michèle Delaunay juge lundi dans un communiqué que le plan annoncé va dans le bon sens. "On ne peut que se féliciter du thème dominant de ce deuxième plan cancer: la réduction des inégalités", écrit-elle précisant que le meilleur moyen de lutter contre la maladie est de rendre le dépistage obligatoire.

 

   
Source : lejdd.fr  02-11-2009         

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