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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 19:00

 

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C’est au pied d’un énorme A380 fraîchement sorti de l'usine d'assemblage d'Airbus à Blagnac, près de Toulouse, que Nicolas Sarkozy a présenté, jeudi 13 janvier, ses vœux au monde économique. Des vœux au cours desquels il a voulu rappeler, de façon lucide mais très déterminée la situation économique de la France. Pas de scoop mais un certain nombre de « slogans » qui, de l’avis de nombreux observateurs, feront bien sur partie du programme de campagne du candidat Sarkozy

 

"La France n'est pas condamnée au déclin"

 

Au lendemain de l'annonce de la plus importante commande de son histoire (180 A320 achetés par la compagnie indienne IndiGo), Nicolas Sarkozy a érigé le constructeur aéronautique européen en exemple. "Quand je vois la magnifique réussite de l'entreprise, je me dis qu'il faut croire en la France", a-t-il assuré, "nous ne sommes pas condamnés au déclin, mais les recettes qui marchent, les stratégies qui réussissent, on les connaît: réhabiliter le travail, améliorer notre compétitivité, réduire nos dépenses publiques et faire en sorte que chacun puisse s'y retrouver".

 

"Laisser travailler ceux qui veulent travailler"

 

Comme ces derniers mois dans chacune de ses visites d'usines, le président a fait de la "réhabilitation du travail" une priorité qui sonne déjà comme un slogan de campagne pour la présidentielle de 2012. "Il faut qu'on réhabilite le travail et qu'on comprenne mieux que, pour que nous nous en sortions, il faut absolument que nous travaillions mieux", a-t-il insisté, "on améliorera le pouvoir d'achat des salariés (...) en leur donnant des emplois et en leur permettant de travailler davantage". S'il a reconnu les "souffrances" et "difficultés" suscitées par la crise, ainsi qu'une "profonde aspiration à davantage de justice", Nicolas Sarkozy a présenté comme seule réponse "qu'on laisse travailler ceux qui veulent travailler", "pas qu'on multiplie les allocations". Sans évoquer la polémique sur leur fin qui agite sa majorité, il a une nouvelle fois enterré les 35 heures. "On ne peut pas travailler moins dans un monde qui avance à une vitesse stupéfiante", a-t-il martelé.

 

"La parité euro-dollar est encore trop élevée"

 

Au chapitre de la compétitivité, Nicolas Sarkozy s'est livré à un nouveau plaidoyer pour l'intégration européenne. "L'euro est une grande réussite européenne, c'est une force, y renoncer serait une folie", a-t-il estimé, même s'il a jugé que sa valeur par rapport au dollar était encore "trop élevée". "Aujourd'hui ça va mieux puisqu'on est à une parité euro-dollar à 1,29, 1,30 mais c'est encore trop", a estimé M. Sarkozy. "Je sais parfaitement que 0,1 point de plus sur l'euro c'est un milliard de coût pour l'entreprise (Airbus). Vous voyez ce qu'en tant que président du G20 la France essaie de faire avec le système monétaire international et éviter ce dumping monétaire mais je vous le dis, je défendrai l'euro", a-t-il ajouté. Mais "je ne laisserai pas défaire l'euro. Si on laisse tomber l'euro, on laisse tomber l'Europe. (...) Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain", a insisté le chef de l'Etat.

 

"Un nouveau gouvernement économique de la zone euro"

 

Le chef de l'Etat a également de nouveau attaqué le système fiscal irlandais. "Je respecte profondément l'indépendance de nos amis irlandais et nous avons tout fait pour les aider. Mais ils ne peuvent durablement nous dire "Venez nous aider" et continuer à garder un impôt sur les bénéfices des sociétés moitié moindre" que celui de la plupart des autres pays européens, a déclaré M. Sarkozy. L'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) viennent successivement de se porter au secours de la Grèce et de l'Irlande, au bord de la faillite, dans le but de préserver la stabilité de la zone euro. Le président a redit sa volonté "d'aller plus loin vers un nouveau gouvernement économique de la zone euro".

 

"Réduire le déficit sans augmenter les impôts"

 

Nicolas Sarkozy a enfin promis de poursuivre les efforts de réduction des déficits du gouvernement, "quelle que soit la croissance" et "sans augmenter les impôts". "Quelques jours" avant la remise d'un rapport commandé au président de la Cour des comptes Didier Migaud, le président a également confirmé son intention de rapprocher le système fiscal français de celui de son voisin allemand, par le biais d'une réforme de l'imposition du patrimoine qui doit signer l'arrêt de mort du très décrié bouclier fiscal et, peut-être, de l'impôt sur la fortune. "Je suis de ceux qui pensent qu'il est plus logique de taxer les revenus du patrimoine que de taxer la détention du patrimoine", a-t-il lancé.

 

 

 

Source : L'Express.fr  13-01-2011

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