François Hollande a annoncé jeudi 4 septembre que la France livrerait les navires de guerre Mistral à la Russie à condition d''un cessez-le-feu" dans l'Est de l'Ukraine et d''un "règlement politique" de la crise.
Alors que mercredi 3 septembre, François Hollande annonçait qu'il suspendait la livraison à l'automne prochain d'un navire de guerre de type Mistral à la Russie, le chef de l'Etat a précisé ses propos, jeudi 4, en marge du sommet de l'Otan qui se tient jusqu'à vendredi à Newport, au Pays de Galles. Le Président indique en effet que le navire en question pourrait être remis à la Russie à deux conditions : "Un cessez-le-feu et un règlement politique" dans l'Est de l'Ukraine. "Aujourd'hui, ces conditions ne sont pas réunies", a toutefois ajouté François Hollande, après avoir rencontré son homologue ukrainien Petro Porochenko. "Comment pourrais-je autoriser la livraison d'un bateau qui peut demain être un bateau de guerre alors même qu'il y a la crise en Ukraine?", s'est-il interrogé.
"Aucune pression" selon Hollande
Plus tôt, jeudi, le président ukrainien a annoncé qu'un cessez-le-feu devrait être signé vendredi 5 septembre entre Kiev et les représentants séparatistes, à Minsk, en Biélorussie. Les chefs des républiques auto-proclamées de Donetsk et de Lougansk ont eux aussi confirmé cette décision, qui pourrait marquer un tournant majeur dans le règlement de la crise qui frappe l'ex-satellite soviétique depuis le mois de mars. "Dès lors que - c'est tout à fait possible aux mois d'octobre ou de novembre - les conditions sont réunies, les bateaux pourront être livrés", a ajouté François Hollande, soulignant que ce contrat de 1,2 milliard d'euros représente "des heures de travail pour les chantiers de Saint-Nazaire".
Le président français a toutefois démenti avoir été sous pression de ses partenaires occidentaux au sujet de ces livraisons. "Lorsqu'il y a eu la crise en Ukraine, j'ai averti, j'ai considéré qu'il ne pouvait y avoir de sanctions qui mettaient en cause des contrats signés, donc je ne subissais aucune pression d'aucune sorte et de nulle part", a-t-il assuré. Par ailleurs, le chef de l'Etat est resté très prudent sur le plan de sortie de crise proposé par le président russe Vladimir Poutine, jeudi. "Pour l'instant, il n'y a pas de cessez-le-feu, il n'est pas encore décidé, donc il n'est pas crédible parce qu'il n'est pas encore acté. Il ne pourra y avoir de cessez-le feu que s'il est accompagné d'un ensemble de principes permettant un règlement politique", a-t-il insisté. Le "groupe de contact" chargé des négociations, composé de représentants de Kiev, de Moscou et de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) doit se réunir vendredi 5 septembre en milieu de journée avec les rebelles dans la capitale biélorusse.
Source : leJDD.fr 04-09-2014
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