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6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 06:00










Les industriels de la presse et de l'édition sont en guerre contre le moteur de recherche. Ils accusent de piller leurs contenus. Des solutions s'ébauchent.

 

Cette fois-ci, Rupert Murdoch a tranché. Il ne veut plus voir les articles du Wall Street Journal américain ou du Times britannique, deux fleurons de son groupe de médias News Corporation, diffusés gratuitement sur le service de Google Actualités. "Ils volent nos histoires car ils se servent sans payer", a déclaré le magnat, qui veut se rapprocher de Bing, le moteur de recherche de Microsoft, prêt à payer l’exclusivité des contenus de ses journaux.  

La fronde anti-Google n’est pas isolée. Les attaques se multiplient contre le "monstre du Web". La société californienne génère du trafic grâce aux contenus des journaux. Depuis le mois de mars, elle accole sur la version américaine de Google News des liens commerciaux. Des revenus en plus, pendant que la presse bascule dans le rouge. Le moteur de recherche développe aussi la culture du tout-gratuit. "Quand un article n’est pas en accès libre, nous n’avons pas la possibilité de l’indexer", admet Philippe Colombet. Enfin, grâce à Google, on peut retrouver un article payant quand il a été reproduit sur un blog.

 

"L'information coûte très cher à produire"


"Le système fragilise les sites d’information et fait fi des droits d’auteur. Dans ce modèle, qui paye? L’information coûte très cher à produire", s’alarme Nathalie Sonnac, économiste et auteur de L’Industrie des médias (La Découverte). Philippe Colombet, représentant de Google France, rappelle que Google News, c’est un milliard de clics par mois renvoyés, par l’effet du référencement, vers les sites d’information. "Ces sites en tirent parti et monétisent cette audience", plaide-t-il.
  

Aux Etats-Unis, dans la foulée des déclarations de Murdoch, la riposte s’organise. Trois géants de la presse (Time, Condé Nast et Hearst) seraient sur le point de s’associer autour du développement d’un kiosque unique regroupant leurs contenus numériques, une sorte d’iTunes des médias. A eux trois, ils publient des titres comme Time, People, Vanity Fair, Sports Illustrated, The New Yorker, Wired ou encore GQ. Le déploiement de cette plate-forme fédératrice devrait être officialisé début décembre.

Défense du prix de l’information d’un côté, du droit d’auteur de l’autre : les éditeurs, aussi, sont vent debout contre le moteur californien. En 2005, Google Books a commencé à numériser des livres, en nouant des partenariats avec des bibliothèques et des éditeurs volontaires. Les bibliothèques sont remplies d’œuvres tombées dans le domaine public. On y trouve aussi des livres sous copyright (droits d’auteur). "Ceux-là ne sont pas accessibles dans leur intégralité sur Google. Seuls quelques extraits sont mis en ligne, en vertu du fair use aux Etats-Unis ou du droit de citation en Europe", se défend Philippe Colombet. Et d’ajouter: "Sur demande, l’œuvre peut être retirée du référencement."

 

"Le numérique, c’est la troisième révolution industrielle"


L’argument ne convainc pas les grandes maisons d’édition. "Même s’ils ne les rendent pas accessibles, ces fichiers sont en leur possession", s’alarme Serge Eyrolles, président du Syndicat national des éditeurs (SNE). "C’est du vol pur et simple. Les extraits sont choisis au hasard, sans aucune cohérence", renchérit Hervé de La Martinière (groupe La Martinière/Le Seuil). Ensemble, ils ont attaqué Google pour pillage et contrefaçon, devant le tribunal de grande instance de Paris. Le jugement est attendu le 18 décembre. De l’autre côté de l’Atlantique, une conciliation est en cours avec les éditeurs anglophones.
  

Pendant ce temps, Google continue de numériser: "Des centaines d’éditeurs, dont Michelin pour ses guides, nous contactent pour être référencés. Cet outil rend visibles les œuvres. Il est le gage d’une information universellement accessible", explique Philippe Colombet. "Le numérique, c’est la troisième révolution industrielle, celle de la distribution. Il faut faire avec, Murdoch n’y changera rien", confie un ancien dirigeant de Google France. Reste à élaborer un modèle économique qui permette de financer la création intellectuelle et artistique.

 


Source : lejdd.fr   30-11-2009 



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