Elle n'a pas digéré sa défaite. Dans des déclarations faites depuis l'Afrique du Sud, où elle assistait au congrès de l'Internationale Socialiste, et publiées lundi 3 septembre dans « Le Figaro », Ségolène Royal estime que sa défaite aux législatives fût "un accident de parcours." "Je ne mérite pas ça", lance-t-elle, avant de répéter son envie de continuer à faire de la politique.

"Arrêter? C'est impensable. J'ai trente ans de vie politique. C'est ma passion". Les socialistes devront donc encore compter avec Ségolène Royal. En lieu et place de la traditionnelle université d'été du PS à la Rochelle, l'ex-compagne de François Hollande avait préféré se rendre en Afrique du Sud pour assister à un congrès de l'International socialiste, dont elle est vice-présidente. Un choix qui a fait parler, d'autant qu'elle a assisté à la première journée d'été des... écologistes. Et c'est depuis le Cap qu'elle est revenue sur sa défaite aux dernières élections législatives, dans des déclarations rapportées lundi 3 septembre par « Le Figaro ».

"Ca reste un double choc"

"La Rochelle, c'est une injustice. Un crash. Un accident de parcours. Je ne mérite pas ça", assure Ségolène Royal, avant d'estimer que "subir une humiliation comme cela, sous plusieurs angles, c'est violent". "Sous plusieurs angles", allusion implicite à la prise de position de Valérie Trierweiler pour son adversaire dans ce scrutin, Olivier Falorni. Un tweet qu'elle n'a toujours pas digéré, bien que François Hollande ait recadré publiquement son actuelle compagne.

"Ca reste un double choc", explique la présidente de la région Poitou-Charentes, qui pense avoir été victime d'une "convergence d'intérêts entre la droite et la gauche dissidente" que Maxime Bono, le maire de La Rochelle qui lui a proposé sa circonscription, et elle-même n'avaient pas anticipée. Pas question pour elle donc de revenir sur le lieu de sa défaite. "J'aurais été pourchassée par les médias. Tout le monde m'aurait guettée, scrutée", assure-t-elle. Tout sauf une fuite précise-t-elle d'emblée. "Je ne vais pas entrer au couvent!", a-t-elle ainsi ironisé à propos de son avenir. Mais, dit-elle, "je ne veux pas qu'on parle d'un point de chute, c'est dégradant. (...) Je n'ai pas besoin d'un lot de consolation".

Source : leJDD.fr   03-09-2012

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