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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 19:00




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L'Europe a encore montré un fonctionnement plutôt étonnant ces derniers jours. Alors que la Grèce se débat dans une situation proche de la faillite, qu'elle est contrainte de faire un plan d'austérité sans précédent, Bruxelles et la grande majorité des pays membres semblent peu se soucier de cette situation. Il a fallu que le tandem franco-allemand réagisse. France et Allemagne comptent présenter un plan de soutien à la Grèce lors du conseil européen, qui débute jeudi soir 11 février  à Bruxelles. Pendant qu'une grève générale paralysait son pays mercredi, le Premier ministre grec George Papandreou défendait son action à l'Elysée.

 


La Grèce, qui a annoncé devoir emprunter 53 milliards d'euros cette année pour refinancer sa dette, sera au cœur des débats du Conseil européen, qui débute jeudi soir. En amont de cette réunion des 27, chacun prend position sur l'état des finances grecques. Selon lemonde.fr, Paris et Berlin vont ainsi présenter, auprès du Conseil, un plan commun d'aide. "L'idée est qu'il y ait un engagement fort franco-allemand, ce qui n'empêche pas qu'il y ait ensuite des décisions à 27", affirme un proche de Nicolas Sarkozy sur le site du quotidien. Une réponse à la déclaration, quelques heures plus tôt, de Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe. Ce dernier, également Premier ministre du Luxembourg, défend de son côté un plan de soutien au nom de "tous les membres" de la zone euro.

 

La proposition franco-allemande a été rendue publique après la visite du Premier ministre grec George Papandréou, à Paris, mercredi après-midi. Sur le perron de l'Elysée, il a assuré, lors d'une brève déclaration à la presse, que son gouvernement était déterminé à appliquer son programme d'austérité. "Nous sommes prêts à prendre toutes les mesures nécessaires pour que l'objectif de baisse de quatre points de pourcentage de notre déficit 2010, pour le ramener à 8,7% de notre PIB, soit atteint", a-t-il ajouté. Il s'est toutefois abstenu de la moindre allusion à une aide éventuelle de l'Union européenne.

 

Une grève largement suivie


A Athènes, le chef de l'exécutif grec est en position délicate. L'ensemble des syndicats grecs avaient en effet appelé à une grève générale. Un mouvement social qui a été très suivi mercredi. Les transports aériens étaient suspendus, de nombreuses administrations et écoles fermées et seul le personnel d'urgence était présent dans les hôpitaux. Des milliers de fonctionnaires ont défilé dans les rues de la capitale. "Nous ne paierons pas pour la crise", proclamaient des banderoles. La police anti-émeute a fait usage brièvement de gaz lacrymogènes pour empêcher des protestataires de rompre un cordon de sécurité dans le centre d'Athènes, mais la manifestation s'est, dans l'ensemble, déroulée dans le calme.

 

"Les mesures [d'austérité] sont injustes et nous poursuivrons notre lutte tant que le gouvernement ne changera pas de politique", a affirmé Ilias Iliopoulos, secrétaire général d'ADEDY – première fédération du secteur public. Selon lui, 70% des 500.000 adhérents de sa centrale syndicale ont participé au mouvement. Les détracteurs de Papandreou s'opposent surtout au projet de geler les salaires, de ne remplacer qu'un départ sur cinq dans la fonction publique et de supprimer les primes touchées en plus des salaires de base. Ils estiment en outre que la réforme fiscale prévue sera néfaste pour les plus pauvres. "Ils avaient promis que les riches paieraient, mais c'est aux pauvres qu'ils vont prendre l'argent. C'est contre cette politique que nous luttons, pas contre les efforts pour sortir de la crise", a estimé Ilias Iliopoulos. Une nouvelle grève générale est prévue le 24 février prochain.

 


Source : lejdd.fr  10-02-2010



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F
<br /> Tout ceci c’est un peu le mariage de la carpe et du lapin. Le tandem historique retrouvé France Allemagne aurait tort de prétendre diriger l’Europe. Même encore prospère, l’Allemagne n’a<br /> manifestement pas les moyens de mettre beaucoup d’argent au pot, son unification n’est pas terminée, il suffit de se rendre dans l’ancienne Allemagne de l’Est pour mesurer l’ampleur du chemin à<br /> parcourir.<br /> <br /> Quant à la France n’en parlons pas, avec un déficit budgétaire de 8% de son PIB, des déficits sociaux astronomiques et un régime de retraite en pleine capitolade elle n’est plus en mesure de gérer<br /> ses problèmes. Alors prétendre venir au secours de la Grèce relève du simple effet de muscles …<br /> <br /> Plombé par le système de protection sociale le plus cher du monde, notre pays ne peut se permettre, sauf prétention de notre Président, secourir quiconque, ni la Grèce ni même le Lichtenstein ou le<br /> Vatican …<br /> <br /> L’Europe est économiquement malade de son extension décidée au pas de charge, elle est malade de son déficit démocratique qui consiste à contourner politiquement le résultat d’un référendum. Les<br /> français ne croient plus à l’Europe pour ne pas avoir été associés à son avenir.<br /> <br /> L’Europe va devoir relever un défi insurmontable, harmoniser les politiques sociales et fiscales, avant de pouvoir imaginer construire un projet économique commun. Entre temps viendront parasiter<br /> le projet d’union des données nouvelles : accueil de l’Ukraine, intégration de la Turquie sans que soient résorbés les écarts avec les anciens pays de l’Est.<br /> <br /> Regardez l’Euro, grande ambition européenne il est au point mort, même s’il nous a évité une nouvelle dévaluation et s’il constitue la seule chance pour la Grèce d’en appeler à la solidarité des<br /> pays l’ayant adopté.<br /> <br /> Analysez les mesures effectives prises pour sauver la Grèce, rien, sinon qu’un appel de principe aux marchés financiers … En fait rien de concret, rien pour rassurer ces marchés qui ont une vue<br /> planétaire de leurs investissements. L’Europe ils s’en moquent, business d’abord.<br /> <br /> Pendant ce temps le monde s’organise, et de plus en plus sans l’Europe.<br /> <br /> Avoir fait un dogme de l’indépendance de la Banque Centrale Européenne était, comme l’avait justement dit Seguin à Mitterrand une erreur de souveraineté.<br /> <br /> J’ai voté contre le traité de Maastricht et aujourd’hui je me dis que j’avais eu raison.<br /> <br /> <br />
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