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26 octobre 2014 7 26 /10 /octobre /2014 19:00

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Pour le Gouvernement français c’est « l’état d’urgence » devant le chômage. Près de 20 000 Chômeurs de plus chaque mois, des prévisions très mauvaises pour les deux prochains trimestres, il faut lancer des mesures d’urgence. C’est d’ailleurs ce que réclame l’opposition et même une partie de la gauche depuis plusieurs semaines. L’aggiornamento social de Matteo Renzi intéresse le gouvernement français. Son objectif? : flexibiliser les contrats de travail.

"Pour une fois, l'Italie peut être un modèle pour la France sur la réforme du marché du travail." ­Filippo Taddei, chargé de l'économie au sein du Parti démocrate, de Matteo Renzi, veut le croire. Le "Jobs Act" de Renzi intéresse Matignon : "Il a été traduit immédiatement par les conseillers de Manuel Valls et étudié ligne par ligne", confie au JDD Marc Lazar, professeur à Sciences-Po et spécialiste de l'Italie. Comme en France, les rigidités du droit du travail restent des points de crispation sociale. Les deux pays ont la même dualité du marché du travail, avec, d'un côté, des travailleurs protégés par un CDI et, de l'autre, des salariés en CDD précarisés. L'Italie, toutefois, a beaucoup moins d'amortisseurs sociaux et un taux de chômage des jeunes parmi les plus forts de la zone euro, à 44,2%.

Le point central du "Jobs Act" de Matteo Renzi est le "contrat à protection croissante", un CDI plus flexible dans les premiers mois, sur une période, encore non définie durant laquelle l'employé ne bénéficierait pas des protections contre le licenciement qui existent aujourd'hui pour les CDI classiques. "Il faut garantir, dès le premier jour de travail, à chaque employé les mêmes droits, des droits qu'aujourd'hui un précaire n'a pas", précise Filippo Taddei.

Exit, donc, l'article 18, qu'aucun leader – même Berlusconi, il y a une dizaine d'années – n'a réussi à supprimer. L'article permet à une personne en CDI employée dans une entreprise de plus de 15 salariés et victime de licenciement abusif de saisir la justice afin d'être réintégrée. Un totem pour la gauche traditionnelle et les syndicats. Si Matteo Renzi ne cite pas cet article dans le texte voté par le Sénat le 8 octobre, il laisse le gouvernement libre de le modifier par décret. D'où la manifestation d'hier à Rome, à l'appel de la principale confédération syndicale du pays, la CGIL.

Une réforme menée à marche forcée

En contrepartie, Matteo Renzi promet de renforcer les indemnités chômage et de créer une agence pour l'emploi chargée de déployer une politique de formation uniformisée. Autre proposition du "Jobs Act" : des incitations fiscales pour les entreprises embauchant à durée indéterminée. A condition d'obtenir le feu vert de l'Union européenne… Si la réforme est loin d'avoir été adoptée, le sémillant président du Conseil italien a réussi le tour de force d'obtenir la confiance du Sénat sur un texte décrié à la fois par les syndicats et la gauche de son parti. Le vote à la Chambre pourrait intervenir rapidement. En légiférant ensuite par décrets, le gouvernement pourrait boucler sa réforme d'ici au premier trimestre 2015. Le scénario a peu de chances de se produire en France. "La gauche de la gauche est bien plus forte face à Manuel Valls que celle que Renzi affronte en Italie", analyse Marc Lazar. Et Renzi, fort de ses 42% aux élections européennes, est beaucoup plus populaire.

 

Source : leJDD.fr 26-10-2014

 

 

 

 

 

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