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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 11:18






 

 

La victoire serait-elle illusoire ? A en croire les réactions à l'annonce de la fin de la bataille de plus de vingt ans entre Européens et Américains sur le bœuf aux hormones, on pourrait le croire.

Rappel des faits : la Commission européenne et les Etats-Unis ont annoncé de concert, mercredi 6 mai, un accord préliminaire sur ce dossier. Les Américains acceptent de renoncer à vouloir vendre sur le Vieux Continent cette viande qui y est synonyme de "malbouffe". En contrepartie, les Européens s'engagent à ouvrir leurs frontières à davantage de bœuf "made in USA" dit "de qualité", c'est-à-dire sans hormones.

Les Etats-Unis, en outre, baissent ou suppriment leurs droits de douanes sur plusieurs produits européens. Le roquefort échappe ainsi à leur volonté de lui appliquer une surtaxe de 300 % à partir du samedi 9 mai. Ouf !

Happy end ? C'est aller vite en besogne. Le nouveau paysage n'est en effet pas si rose. Cela commence par des amabilités : que ces Européens qui s'opposent aux hormones basent "leurs décisions sur la science plutôt que sur l'émotion", clame le sénateur républicain du Missouri, Kit Bond.

 

LE ROQUEFORT TAXÉ À 100 %

 

Côté français, si José Bové, symbole du combat, a vu dans l'accord un "petit goût de victoire personnelle", la profession du roquefort, "otage d'un conflit commercial", s'est empressée de faire remarquer que si l'accord permettait d'éviter les 300 % de surtaxe, restait tout de même la taxe de 100 % qui lui est imposée depuis 1999. Surtout, les éleveurs français de bovins ont vu là une bonne raison de crier au loup, estimant que la Commission bradait "une fois encore" leur secteur. Le quota d'exportation de boeuf américain vers l'Europe passera de 11 000 tonnes, à 20 000 pendant trois ans, puis à 45 000 au-delà.

La Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), elle, a même demandé au gouvernement de rejeter l'accord... Peine perdue : lors du comité technique consultatif qui examinait le texte à Bruxelles, vendredi 8 mai, aucun Etat-membre ne s'y est opposé, pas même la France.  

Des cris d'orfraies ? Pas impossible. Jusque-là, les Etats-Unis n'écoulaient en Europe qu'un peu plus de la moitié du volume autorisé, soit 6 000 tonnes. La France elle, n'importe en moyenne qu'une vingtaine de tonnes par an, sur une consommation de plus de 1,5 million ! En outre, le coût moyen de production d'un boeuf américain (3,61 euros le kilo en 2008) est plus élevé que celui d'un européen (3,19). Ce à quoi il faut ajouter le coût du transport.

 

Malgré l'accord signé avec les Américains, les producteurs de salers, limousines et autres charolaises ont sans doute encore de beaux jours devant eux.

 

Source : lemonde.fr  10-05-2009  Laetitia Clavreul

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commentaires

C
mais je préfère attendre aux caisses et que cela bouge aussi<br /> bisous<br /> cerisette
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