Les présidents français Nicolas Sarkozy et chinois Hu Jintao se sont rencontrés mercredi soir à Londres en marge du sommet du G20, mettant officiellement fin à une brouille de quatre mois autour de la question tibétaine.

L'entretien, qui a duré une quarantaine de minutes, s'est déroulé à l'hôtel de la délégation chinoise après le dîner offert par le Premier ministre britannique Gordon Brown en ouverture du G20, a indiqué jeudi à l'AFP la présidence française.

Un responsable chinois à Londres avait auparavant confirmé à l'AFP que la réunion avait eu lieu, sans donner de détails sur les conversations entre les deux dirigeants.

Des propos "très amicaux" ont été échangés lors de cette rencontre, s'est borné à indiquer l'Elysée, se réjouissant de "la reprise d'une relation de confiance" entre les deux pays.

"Notre rencontre aujourd'hui (mercredi 2 avril) marque un nouveau point de départ pour nos relations bilatérales et j'espère que les deux parties vont travailler ensemble pour lancer une nouvelle phase dans les relations sino-françaises", a indiqué Hu Jintao lors de cette rencontre, selon des déclarations rapportées de Pékin par l'agence Chine Nouvelle.

A l'issue de l'entretien de MM. Hu et Sarkozy, leurs "sherpas" ont poursuivi la discussion pendant une heure, a également indiqué la source française, sans donner plus de précisions sur sa teneur.

Les présidents français et chinois participent jeudi au sommet des dirigeants du G20 à Londres, dont l'objectif est de trouver des réponses concertées face à la crise économique mondiale.

Leur rencontre avait été annoncée mercredi par la présidence française, après la publication dans les deux capitales d'un communiqué commun annonçant la reprise à haut niveau des relations entre la France et la Chine après une période de brouille en raison de divergences sur le Tibet.

Ce document souligne notamment que "dans le respect du principe de non-ingérence, la France récuse tout soutien à l'indépendance du Tibet sous quelque forme que ce soit".

La Chine avait suspendu ses relations de haut niveau avec la France à l'annonce d'un entretien en décembre en Pologne entre Nicolas Sarkozy et le dalaï lama, le chef spirituel des bouddhistes tibétains et bête noire de Pékin, annulant notamment un sommet Union européenne-Chine prévu en novembre en France alors que Paris assurait la présidence tournante de l'UE.

Source : aolinformation   02-04-2009