Renault a annoncé, lundi 23 février dernier, sa volonté de porter son indemnisation à hauteur de 100 % du salaire net des agents de production et de maîtrise  

En pleine crise du secteur automobile, la mesure va faire des heureux. Renault a annoncé, lundi, sa volonté d'étendre le chômage partiel à l'ensemble du personnel, "toutes catégories confondues", et surtout de porter son indemnisation à hauteur de 100 % du salaire net des agents de production et de maîtrise.

Jusqu'à maintenant, seuls les agents de production étaient touchés par des mesures de chômage partiel chez Renault et ils étaient indemnisés à hauteur de 80 % du salaire net grâce à un accord d'entreprise qui leur garantissait, déjà, 10 % de plus que l'indemnisation légale. Une "prime" qui était financée par un prélèvement de 0,15 % sur tous les salaires.

Renault va plus loin que ce que préconise l'Élysée

Avec le nouveau dispositif à l'étude, qui sera à l'ordre du jour d'une nouvelle réunion avec les syndicats le 10 mars, les cadres et ingénieurs de l'entreprise devront, en plus des 0,15 % de prélèvement, abonder un "fonds de gestion de crise" par des jours de RTT. Cette participation sera obligatoire pour les cadres et ingénieurs, qui ne peuvent pas voir leurs salaires amputés, même lors d'une baisse d'activité, et sur la base du volontariat pour les agents de production et de maîtrise.

En faisant cette proposition, le constructeur automobile suit et dépasse les recommandations de Nicolas Sarkozy qui, lors du "sommet social" du 18 février , a annoncé : "L'indemnisation des salariés au chômage partiel sera portée à 75 % du salaire brut", car "l'activité partielle permet d'éviter les licenciements". Renault a récemment annoncé un bénéfice net en baisse de 78 % pour 2008. En 2009, l'entreprise table sur une baisse d'activité de 20 %.

 

Source : leFigaro. fr   24-02-2009