C’est le 28 février 2019 que Ferrari présente à la presse sa nouvelle F8 « Tributo » berlinetta qui sera exposée quelques jours plus tard au Salon de l’Automobile de Genève 2019. La Ferrari F8 Tributo, comme son nom l'indique, est un hommage à son huit cylindres, récompensé quatre fois de suite comme moteur de l'année. Mais ce n'est pas tout. C'est aussi le modèle qui remplace la Ferrari 488 GTB, avec la même puissance, et c'est aussi peut-être la dernière interprétation des "berlinettes" telles que nous les connaissons du côté de Maranello : des sportives à deux places et à moteur central comme, par exemple, la 458 Italia.

La version spider de la F8 Tributo suivra de près puisqu’elle est lancée en septembre 2019.

La Ferrari F8 Tributo reprend le même moteur que la 488 Pista, soit le V8 F154 le plus puissant réalisé par Ferrari. Cylindrée de 3 902 cc, alimentation bi-turbo délivrant une puissance maxi de 720 cv à 8 000 t/mn et un couple maxi de 750 Nm à 3 250 t/mn. Le moteur est accouplé à une boite séquentielle à sept rapports à double embrayage. Les performances sont, comme d’habitude chez Ferrari, époustouflantes : vitesse maximale 340 km/heure ; 0 à 100 km/h en 2,9 secondes et 0 à 200 km/h en 7,8 secondes.

C’est l'équipe du designer Flavio Manzoni qui a créé le style de la F8. Héritant, d'une part, des bases techniques des 488 et 458 − même si elle évolue en adoptant plus de fibres de carbone que d'aluminium au niveau de sa structure − et, d'autre part, en faisant référence à trois Ferrari iconiques du passé. La Ferrari F40 tout d'abord, dont la Tributo reprend les fentes horizontales du capot moteur en Lexan. Et puis l'arrière de la Ferrari F355 et de la Ferrari 288 GTO, pour les quatre optiques circulaires, mais aussi pour les formes de la poupe, plus rectangulaires que celles de la 488 GTB. Le reste de la carrosserie s'articule autour d'exigences techniques précises définies par Marzio Maresi, l'ingénieur en chef, l'aérodynamicien Salvatore Sedda, et le responsable de la mise au point, Stefano Varisco.

À l'intérieur, la filiation entre la Tributo et la 488 GTB est clairement visible une fois installé dans le cockpit. Le volant a été redessiné pour être plus petit, mais surtout pour offrir une meilleure prise en main en conduite sportive. L'interaction avec la voiture ne change donc pas par rapport aux Ferrari plus récentes, car toutes les commandes se trouvent sur le volant (même les clignotants, par exemple) et sur les côtés. Il y a en particulier deux petits boutons qui permettent de gérer les écrans situés de chaque côté du compte-tours. Et devant le passager, il y a un autre écran tactile avec lequel vous pouvez naviguer au sein d'un système de télémétrie pour regarder en temps réel la vitesse, le nombre de tours pris par le moteur et le rapport de vitesse engagé, même si vous ne conduisez pas.

Si la F8 Tributo possède la puissance de la Ferrari 488 Pista, elle s'avère très confortable, notamment sur les longs trajets. Les baquets sont, d'une manière générale, très confortables avec un excellent rembourrage, même après avoir passé quelques heures au volant.

Comme pour les 458 Spider et 488 Spider auparavant, Ferrari a opté pour un toit rigide rétractable électriquement. Il s'ouvre ou se ferme en 14 secondes et peut être activé en roulant jusqu'à 45 km/h. Par rapport au coupé, l'auto gagne un carénage dans le prolongement de ses appuie-têtes mais perd la vitre de son compartiment moteur. Les designers sont toutefois parvenus à conserver un relief évoquant une épine dorsale ainsi que le becquet arrière enveloppant du modèle fermé. Pour le reste, la F8 Spider affiche des lignes quasi-identiques à celles de la F8 Tributo.

En France, il faudra compter au minimum 260 000 euros pour une F8 Tributo spider contre environ 230 000 euros pour la version fermée, ce qui est, dans l'absolu, moins cher que sa principale concurrente, la McLaren 720S, qui développe également 720 chevaux mais qui s'affiche à un prix de départ de 249 175 euros. La Lamborghini Huracán, mise à jour récemment à l'occasion du dernier Salon de Genève avec la version EVO, démarre à partir de 180 000 euros en propulsion, 203 000 euros avec quatre roues motrices, ou bien 234 000 euros pour la version Performante.

Je recommande à tous les passionnés de l'automobile et de son histoire les remarquables sites (en anglais) cités ci-dessous. Ils présentent, outre des commentaires et données techniques très complètes, de magnifiques photos sur la production automobile mondiale

ultimatecarpage.com

wheelsage.org

favcars.com

mais il y a aussi un site en Hongrois sur lequel il faut se contenter de regarder les photos :

autogaleria.hu

Vous pouvez retrouver d'autres véhicules, tout aussi exceptionnels, dans la rubrique "VOITURES DE LEGENDE" de ce blog ou en vous inscrivant à la Newsletter (voir ci-contre)