Vendredi 10 juillet – point sur le Coronavirus le 9 juillet au soir :
La France a enregistré 14 nouveaux décès liés au Covid-19 au cours des dernières 24 heures dans les hôpitaux, portant à 29.979 le nombre de morts depuis le début de l'épidémie, a annoncé jeudi la Direction générale de la Santé (DGS). La baisse du nombre de malades en réanimation se poursuit, 512 patients atteints d'une forme grave étant concernés, soit 17 de moins que mercredi, précise la DGS dans un communiqué.
Au total, 7.177 personnes sont hospitalisées pour une infection au Covid-19, avec 79 nouvelles admissions enregistrées en 24 heures. Les quatre mêmes régions accueillent toujours 70% des patients hospitalisés en réanimation: l'Ile-de-France, le Grand-Est, les Hauts-de-France et la Guyane. En Outre-Mer (Guadeloupe, Guyane, La Réunion, Martinique et Mayotte), on relève 214 hospitalisations, dont 41 en réanimation (quatre de moins que la veille).
Le bilan dans les établissements sociaux et médico-sociaux (Ehpad), arrêté actuellement à 10.476 morts, sera actualisé le 15 juillet. Le "virus continue de circuler sur le territoire", rappelle la DGS.
Vendredi 10 juillet – Covid-19 : Une transmission mère-fille :
Les mères positives pour le Covid-19 peuvent transmettre le virus à leurs enfants à naître, d'après de "solides preuves" dévoilées jeudi par des chercheurs dont les travaux pourraient avoir un impact sur la protection des femmes enceintes pendant la pandémie.
Bien qu'il y ait eu que des cas isolés de bébés infectés par le nouveau coronavirus, ces résultats montrent le lien le plus fort à ce jour sur la transmission mère-enfant.
Les chercheurs ont étudié 31 femmes enceintes hospitalisées infectées et ont trouvé le virus dans un placenta à terme, le cordon ombilical, le vagin d'une femme et dans le lait maternel. Ils ont également identifié des anticorps spécifiques du Covid-19 dans les cordons ombilicaux chez plusieurs femmes ainsi que dans des échantillons de lait. Claudio Fenizia, de l'Université de Milan et auteur principal de l'étude, a déclaré que les résultats "suggèrent fortement" qu'une transmission in utero est possible. "Compte tenu du nombre de personnes infectées dans le monde, le nombre de femmes susceptibles d'être touchées par ce phénomène pourrait être potentiellement très élevé", a-t-il expliqué à l'AFP. Aucun des nourrissons nés au cours de la période d'étude n'était positif pour le Covid-19, a souligné le chercheur.
Vendredi 10 juillet – Le slogan "Black Lives Matter" peint devant la Trump Tower :
Le slogan "Black Lives Matter" ("Les vies noires comptent") peint en lettres géantes devant la tour Trump, sur la 5e Avenue: la ville de New York, bastion démocrate, s'est offert un photogénique pied-de-nez à Donald Trump jeudi, accusé de mépriser le mouvement anti-raciste.
Une opération similaire avait remporté un franc succès début juin à Washington, où la maire démocrate avait fait peindre ces mots dans une rue menant à la Maison Blanche.
Six semaines après la mort de George Floyd, tué par un policier blanc à Minneapolis le 25 mai, c'est la prestigieuse avenue new-yorkaise qui s'est parée aux lettres du mouvement, sous les regards de nombreux de photographes et télévisions.
A la fin du marquage, le maire très à gauche Bill de Blasio est venu ajouter quelques touches de jaune, avec d'autres responsables dont le révérend Al Sharpton, figure de la lutte pour la justice raciale. Le 1er juillet, le maire avait expliqué qu'il voulait ainsi que le président républicain entende "trois mots pour lesquels il n'a jamais montré aucun respect".
Donald Trump n'a pas immédiatement réagi. Début juillet, il avait tweeté que la police ne devrait "peut-être" pas laisser apposer "ce symbole de haine sur la plus prestigieuse rue new-yorkaise".
Vendredi 10 juillet – A Paris le 14 juillet, un feu d'artifice mais sans public :
Paris aura bien son feu d'artifice pour le 14 juillet, toujours tiré depuis la Tour Eiffel, mais sans public, pour cause de coronavirus, a annoncé la Ville de Paris mercredi. "Compte tenu du contexte sanitaire et réglementaire actuel, et notamment de l’interdiction des rassemblements de plus de 5.000 personnes, les festivités à Paris ne peuvent se tenir en présence d'une large foule comme c’est le cas chaque année".
Faisant appel au sens des responsabilités et au civisme des Parisiens, la maire de Paris Anne Hidalgo et le préfet de police Didier Lallement ont décidé de "modalités d’organisation particulières": "le public ne pourra être accueilli au sein d’un large périmètre autour de la Tour Eiffel", ni assister au concert organisé sur le Champ-de-Mars par Radio France "qui se tiendra à huis clos cette année".
"En application d’un arrêté du Préfet de Police, une large zone d’exclusion sera mise en place autour du site afin d’assurer la sécurité du feu et de prévenir tout éventuel attroupement de personnes", ajoute le communiqué, précisant que les Parisiens sont "invités à suivre la retransmission télévisuelle du feu d’artifice".
Des restrictions d’accès seront mises en œuvre dès 11 heures sur le Champ-de-Mars et à compter de 16 heures autour du site de Trocadéro et sur le pont d’Iéna.
Vendredi 10 juillet – Accusé de harcèlement sexuel, le maire de Séoul se serait suicidé :
Le maire de Séoul, longtemps considéré comme un candidat potentiel à l'élection présidentielle en Corée du Sud et dont le corps a été retrouvé dans la montagne, semble s'être suicidé après avoir été accusé la veille de harcèlement sexuel. Park Won-soon, dont le corps a été découvert vendredi matin à la périphérie nord de Séoul, est le plus haut responsable politique du pays à être impliqué dans une affaire de harcèlement sexuel. Dans une société sud-coréenne demeurée profondément patriarcale, le mouvement mondial #MeToo, contre les violences faites aux femmes, a fait tomber des dizaines de figures masculines éminentes et ce, dans tous les domaines.
Dans un message écrit à la main avec de l'encre et un pinceau, trouvé dans sa résidence officielle et rendu public, il a présenté des excuses très générales. «Je suis désolé pour tout le monde», a-t-il écrit, demandant à être incinéré et que ses cendres soient dispersées sur la tombe de ses parents. «Je suis désolé pour ma famille, à qui je n'ai fait que causer de la peine», a-t-il ajouté. «Au revoir», a signé Park Won-soon, 64 ans, sans faire référence aux accusations dont il fait l'objet.
Vendredi 10 juillet – "Les juges ont rejeté la demande de Donald Trump pour une immunité totale" :
La Cour suprême a décidé, ce jeudi, que la justice était en droit d'exiger les déclarations d'impôts de Donald Trump, qui refusait de les transmettre dans le cadre d'une enquête sur de possibles violations des lois sur le financement des campagnes électorales.
La Cour suprême a tranché ce jeudi : la justice est en droit d'exiger les déclarations d'impôts de Donald Trump. Quelle est la conséquence immédiate de cette décision ?
La prochaine étape serait que Mazars, l’entreprise de comptabilité, fournisse au procureur de Manhattan Cyrus Vance les documents qu’il a demandés, dont neuf années de relevés financiers parmi lesquels les déclarations de revenus pour Donald Trump et de ses entreprises. Mazars doit rassembler, si ce n’est pas fait, ces documents, et les transmettre à Cyrus Vance. Lui et son équipe devront étudier ces documents et déterminer si ce qu’ils ont prouve que Donald Trump a enfreint une quelconque loi de New York. Si c’est le cas, Vance pourrait rassembler un grand jury qui pourrait mettre en examen Donald Trump pour des charges criminelles et mener à un procès. Ce sont beaucoup d’étapes. Il est assez improbable que cela arrive avant l’élection présidentielle.
Ces documents sont demandés de longue date par Cyrus Vance, qui enquête sur une possible violation des lois sur le financement des campagnes électorales, notamment avec l'achat du silence de l'actrice X Stormy Daniels qui assure avoir eu une liaison avec Donald Trump. Mais la Cour suprême a, pour l'instant, empêché leur transmission au Congrès américain, qui les réclamait également...
Vendredi 10 juillet – Le "Ségur de la santé" accouche au forceps d'un projet d'accord sur les salaires :
A l'issue d'une négociation marathon, le gouvernement a proposé jeudi un protocole d'accord à 180 euros net mensuels au moins pour les personnels hospitaliers, laissant entrevoir une avancée dans le «Ségur de la santé», et les discussions pourraient aussi se débloquer avec les médecins. Après sept semaines de discussions et une séance de tractation de près de onze heures mercredi soir, le ministre de la Santé Olivier Véran et les syndicats sont parvenus à un projet d'accord sur la répartition des 7,5 milliards d'euros promis aux salariés des hôpitaux, en première ligne face au coronavirus. Le document, dont l'AFP a obtenu copie, prévoit 20 mesures, dont une hausse de salaire de 183 euros net mensuels pour l'ensemble des «personnels des établissements hospitaliers et des Ehpad» - à l'exception des médecins, qui font l'objet de négociations séparées.
Cette augmentation de salaire dite «socle» devra être votée en fin d'année dans le budget de la Sécu et interviendra en deux temps: une première revalorisation de 90 euros «avec un effet rétroactif» au 1er septembre et une autre de 93 euros au 1er mars 2021. Le texte inclut également une «révision» des grilles de salaires pour certains métiers soignants (infirmiers, aides-soignants), médico-techniques (manipulateurs radio) et de rééducation (kinés), qui serait bouclée avant le printemps pour une «entrée en application» le 1er janvier 2022 au plus tard. Selon le ministère, cela se traduirait par une rallonge de l'ordre de 35 euros net par mois en moyenne pour les agents concernés. De nouvelles majorations sont en outre envisagées pour les heures supplémentaires, ainsi que le travail de nuit, du dimanche et des jours fériés. Des «recrutements» sont enfin mentionnés, mais les 15.000 postes évoqués par plusieurs participants ne figurent pas noir sur blanc.
Les syndicats ont désormais jusqu'à lundi pour se prononcer sur ce texte, qui serait ensuite signé à Matignon. Dans une réaction transmise à l'AFP, Olivier Véran a rappelé «son souhait d'aboutir à un accord» signé par une majorité de syndicats. Mais la CGT-Santé, première organisation du secteur, considère que le gouvernement «ne cède que des miettes» et appelle dans un communiqué les personnels hospitaliers «à participer aux mobilisations prévues le 14 juillet».
Vendredi 10 juillet – Suède : des coeurs dans le ciel pour les victimes du Covid-19 :
D'énormes coeurs dans le ciel: les habitants de Stockholm et sa région ont eu la surprise de voir planer au-dessus de leur tête jeudi plusieurs coeurs dessinés à l'aide d'avions, une manière de rendre hommage aux victimes du nouveau coronavirus.
Tracés à près de 3.000 mètres d'altitude, ces dessins éphémères d'un autre genre ont rapidement été balayés dans le ciel bleu suédois. "C'est un hommage aux victimes (du coronavirus, ndlr), mais aussi à ceux qui ont perdu leur emploi", notamment dans le milieu de l'aviation, raconte à l'AFP Jacob Holländer, l'un des deux pilotes à l'origine des oeuvres.
Avec son collègue Bengt Andersson, les deux professionnels, membres d'une équipe de spectacles aériens, disent avoir voulu "répandre la joie" dans les airs. La Suède a choisi une approche originale en Europe en ne confinant pas sa population pour lutter contre le Covid-19.
Vendredi 10 juillet – Israël : Emmanuel Macron a demandé à Benjamin Netanyahu de renoncer à tout projet d'annexion :
Emmanuel Macron a demandé au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou de renoncer à tout projet d'annexion de territoires palestiniens, une entreprise qui nuirait à la paix selon le président français, a rapporté l'Elysée vendredi.
"Il lui a rappelé l’engagement de la France pour la paix au Proche-Orient et lui a demandé de s’abstenir de prendre toute mesure d’annexion de territoires palestiniens. Il a souligné qu'une telle mesure serait contraire au droit international et compromettrait la possibilité d’une solution à deux Etats comme l'établissement d’une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens", indique un communiqué rendant compte d'un entretien téléphonique entre les deux dirigeants jeudi.
Selon l'accord conclu entre M. Netanyahou et son ex-rival Benny Gantz, leur gouvernement d'union peut se prononcer sur l'application du plan américain pour le Proche-Orient. Ce plan prévoit notamment l'annexion par Israël de la vallée du Jourdain et de colonies juives établies en Cisjordanie, un territoire palestinien que l'Etat hébreu occupe depuis 1967.
Vendredi 10 juillet – Coronavirus : Olivier Véran annonce des tests salivaires dans les aéroports :
Le ministre de la Santé Olivier Véran a indiqué qu'il travaillait à la mise en place de tests salivaires pour le COVID-19 dans les aéroports pour les voyageurs revenant de pays à risque.
Si en France le nombre de patients en réanimation à cause du nouveau coronavirus est à la baisse, le virus continue de faire des ravages ailleurs dans le monde, notamment en Amérique. Pour cette raison, Olivier Véran a communiqué vendredi son intention de mettre en place une campagne de tests salivaires pour le COVID-19 dans les aéroports pour les voyageurs revenant de pays à risque.
Ces tests sont encore «en cours de qualification» a souligné le ministre de la Santé au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC-BFMTV, mais devraient être mis en place «d'ici quelques jours» dans tous les aéroports «où se sera possible». Ils ne seront cependant pas obligatoires. «On ne peut pas contraindre quelqu'un à avoir un test», a ajouté le ministre.
Durant l'interview, Olivier Véran a rappelé aux Français l'importance des gestes barrières, alors que Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, a évoqué il y a quelques jours le risque d'une «reprise de l'épidémie, voire d'une deuxième vague». «Ils ne doivent pas oublier le fait que le virus circule. Il ne faut pas que ce soit omniprésent dans leur tête, il ne faut pas vivre dans l'angoisse permanente, il faut vivre dans la vigilance permanente», a déclaré le ministre qui a déploré «un relâchement de certains comportements, dans certaines situations dans tous les milieux». Mercredi, en pleine Assemblée nationale, le ministre avait pointé le relâchement de certains députés quant au port du masque dans l'Hémicycle.
Vendredi 10 juillet – La menace des cyberattaques :
Le scénario était écrit et les cibles mobilisées dans toute l’Europe. Cet exercice bisannuel de simulation de cyberattaque, auquel participent les 27 Etats membres, devait pour la première fois impliquer les acteurs de la santé... Il était programmé pour juin, jusqu’à ce que la pandémie oblige à le repousser.
Avant même l’émergence du coronavirus, ce secteur concentrait déjà un nombre croissant de cyberattaques. Plus d’une centaine en Europe l’an dernier sur les 450 d’importance recensées contre des entités fournissant un service majeur. En France, sur les 69 incidents relatifs à des attaques par «rançongiciels» traités par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) en 2019, 18 concernent la santé, ce qui en fait le secteur le plus touché, avec, entre autres, l’intrusion dans le système du Chu de Rouen pendant un week-end du mois de novembre dernier.
Si les groupes de pirates s’attaquent de plus en plus aux structures sanitaires, c’est que leur pouvoir de nuisance y est immense tant les hôpitaux sont devenus dépendants de leur système d’information pour leurs activités administratives et médicales. Ils peuvent ainsi espérer des gains financiers importants. La «menace informatique la plus préoccupante» selon l’Anssi, tous secteurs confondus, est le rançongiciel. Les criminels, après avoir obtenu les droits d’administrateur d’un réseau, chiffrent les documents et exigent des rançons pour les restituer, souvent payables en cryptomonnaies. Or les fragilités des systèmes hospitaliers sont innombrables, des objets numériques des patients aux appareils médicaux de plus en plus connectés. « Ce secteur est sous-doté en équipement informatique et en personnel, ajoute le professeur Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale et co-auteur d’articles à ce sujet. Si on le compare au secteur bancaire, les budgets consacrés à la cybersécurité sont bien inférieurs.»