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17 décembre 2017 7 17 /12 /décembre /2017 09:00

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LES ACTEURS DE LA REVOLUTION :  MARIE-ANTOINETTE, REINE DE FRANCE (24/35)

 

Charles François du Perrier du Mouriez  dit Dumouriez

 

 

 

 

 

LES PREMIERES VIOLENCES : AVRIL - JUILLET 1792

 

 

 

 

    Cette Assemblée, qui est devenue de plus en plus odieuse aux yeux de Marie-Antoinette, est sur le point, au moins le croit-elle, de désigner l'un de ces "enragés" qui la composent, comme gouverneur de son fils (1). Lorsque la Reine a appris cette nouvelle, probablement par madame de Tourzel, elle a été prise d’une colère telle que même son époux a eu beaucoup de mal à l’apaiser. Louis-Auguste, pour une fois, réagit vite et vigoureusement : il écrit au Président de l’Assemblée Législative pour lui signifier qu'il a d'ores et déjà désigné Monsieur de Fleurieu à ce poste. Sa lettre est datée du 18 Avril 1792, mais les députés ont, par les temps qui courent, bien d'autres préoccupations, plus importantes et plus urgentes puisque, le 20, la guerre est déclarée à l'Autriche...

    Louis XVI*, poussé par les députés Girondins, n'accepte cette décision de déclaration de guerre que parce qu'il ne peut guère faire autrement alors que Marie-Antoinette y voit, elle, l'aboutissement de toutes ses espérances. Elle connaît le rapport des forces en présence ; elle sait l'état de désorganisation dans lequel se trouve l'armée française. Il ne fait donc aucun doute que cette guerre, qu'elle a appelée de tous ses vœux, va voir la victoire de l’Autriche et enfin mettre un terme à cette horrible révolution ! ..

    Elle va, en plus, tenter de forcer le destin en transmettant à Mercy-Argenteau tout ce qu'elle sait des préparatifs et des mouvements des troupes françaises.

    Elle a d’ailleurs commencé à informer l’Autriche des dispositions prises par les armées de la Révolution. A la suite du Conseil du 25 Mars, elle avait déjà envoyé à Mercy le plan établi par Dumouriez (2) :

 

«  Monsieur Dumouriez ne doutant plus de l'accord des puissances par la marche des troupes, a le projet de commencer le premier pas par une attaque en Savoie et une autre par le pays de Liège.

«  C'est l'armée de Monsieur de La Fayette* qui doit servir à cette deuxième attaque. Voilà le résultat du Conseil d'hier ; il est bon de connaître ce projet pour se tenir sur ses gardes, et prendre toutes les dispositions convenables.... »  (3)

 

    Le 30 Mars, la reine communique ces mêmes informations à Fersen et elle ajoute :

 

« On espère que, n'ayant pas assez de troupes de ces deux côtés (La Savoie et la région de Liège), on pourra faire quelque chose. Turin est averti par moi depuis trois semaines. Il est essentiel de prendre des précautions du côté de Liège.. »  (4)

 

    La Reine sait finalement peu de choses mais le peu qu’elle peut apprendre elle le livre à l'ennemi...  Des secrets militaires livrés à l’ennemi par la Reine de France !.. Mais pour Marie-Antoinette où donc se trouve l'ennemi : à Schöenbrunn, en Autriche, ou à l'Assemblée nationale, à Paris ? A-t-elle le sentiment de trahir son pays d'adoption, comme le tribunal révolutionnaire tentera de le prouver ? Probablement pas. Marie-Antoinette profite de la seule occasion qui lui reste d’essayer de faire balayer ce "gouvernement de gueux" dont elle a tant à souffrir. Elle tente de sauver l'avenir de son fils et de son époux à qui la Constitution vient d'enlever quasiment tout pouvoir. Marie-Antoinette se bat, comme elle ne cessera jamais de le faire, même dans les circonstances les plus désespérées, avec toutes les armes dont elle dispose.

 

    Les débuts de la guerre sont effectivement malheureux pour l'armée française qui s'est jetée dans la bataille sans y être vraiment préparée, sans approvisionnement et avec un armement très insuffisant. Très rapidement les Girondins, pour masquer les revers militaires de cette guerre, qu'ils ont voulu, vont trouver un bouc émissaire : le prétendu « Comité autrichien » qui prépare la victoire de l'ennemi. Un comité qui siègerait, dit-on, aux Tuileries et qui serait dirigé, bien évidemment, par Marie-Antoinette. (5)

 

    Louis XVI* est piqué au vif par ces attaques, qu’il estime sans aucun fondement, dirigées contre son épouse. Il sort alors de la léthargie dans laquelle il a sombré depuis le retour de Varennes. Le 13 Juin, il congédie les trois Ministres Girondins : Roland (6), Ministre de l’Intérieur, Clavières (7) Ministre des Contributions et Servan (8) Ministre de la Guerre.  Le 19, il oppose son veto aux deux décrets promulgués par l'Assemblée nationale les 26 Mai et 8 Juin derniers. Le premier condamne les prêtres réfractaires à la déportation ; le deuxième décide la formation d'un camp de 20 000 hommes à proximité de la capitale.

    La date est, sans aucun doute, on ne peut plus mal choisie. Si une manifestation populaire éclate dans Paris le 20 Juin, à la suite de l'annonce des vetos du Roi, décidés la veille, cette manifestation était très probablement prévue depuis plusieurs jours pour célébrer le double anniversaire du Serment du Jeu de Paume (9) et de la fuite du « despote » à Varennes  (10).

 

 

 

LES ACTEURS DE LA REVOLUTION :  MARIE-ANTOINETTE, REINE DE FRANCE (24/35)

 

Les parisiens aux Tuileries - 20 juin 1792

 

 

 

    L'émeute qui a commencé le 19 Juin au soir s'amplifie le 20 dès l'aube. Des groupes se rassemblent dans les faubourgs, des cortèges se forment, vite grossis par le renfort de toute la "populace" de la capitale. Une énorme foule, forte de 15 à 20 000 hommes et femmes, se dirige vers l'Assemblée aux cris de « Vive la Nation ! », « Vive les sans-culottes ! » et « A bas le veto ! » ou « La Liberté ou la mort ! ». Arrivé à l’Assemblée, le défilé s’organise et une file interminable s’étire devant les députés un peu ébahis. Puis le cortège quitte l’Assemblée en direction des Tuileries. Vers 3 heures de l'après-midi, la foule, de plus en plus compacte et excitée, arrive au château, force les portes, va de pièce en pièce, saccageant tout sur son passage. Lorsque la tête du cortège atteint la pièce dans laquelle se tient le Roi, protégé par quelques grenadiers, Louis XVI* est parfaitement calme. Il le restera ; même quand le boucher Legendre, un des meneurs de l'insurrection, va l'apostropher :

 

«  Monsieur, écoutez-nous ; vous êtes fait pour nous écouter (..) »

« Vous êtes un perfide, vous nous avez toujours trompés, vous nous trompez encore. Mais prenez garde à vous. La mesure est à son comble, le peuple est las d'être votre jouet. »  (11)

 

«  Je ne ferai que ce que la Constitution et les décrets m'ordonnent de faire »

répond le Roi, sans se départir de son calme.

 

    Subitement le peuple s'est tu, le pillage s'est arrêté, les émeutiers sont impressionnés par le calme du Roi qui dialogue avec eux et accepte même de se coiffer du bonnet rouge et de lever un verre à « la Nation ». Mais quelques instants plus tard, le grondement reprend de plus belle dans les salles du Palais où est arrivée la tête du cortège : « l'autrichienne, il nous faut la tête de l'autrichienne ! » La fouille du château se poursuit, de pièce en pièce, à la recherche de l'autrichienne. Marie-Antoinette s'est réfugiée dans la Salle du Conseil avec ses deux enfants, trois femmes de sa suite et la princesse de Lamballe. Quelques grenadiers poussent la lourde table dans un coin de la pièce. La Reine, les femmes et les deux enfants se placent derrière cette protection bien dérisoire. On entend à nouveau les vociférations de la foule excitée, la même foule hurlante que celle qui accompagnait la berline sur la route du retour de Varennes. Le bruit des portes qui volent en éclats parvient jusqu'à la Reine ; l'angoisse la reprend mais elle n'a pas peur. Elle ne veut surtout pas que l’on puisse déceler sa peur, comme si ce flegme devant le danger représentait pour la Reine de France son dernier privilège. La foule pénètre dans la Salle du Conseil avec, à sa tête, Santerre (12). « Faites place », lance-t-il aux grenadiers qui se sont regroupés devant la reine et ses enfants, « il faut que le peuple voie la Reine » (13). Puis s'adressant directement à Marie-Antoinette : « Madame, vous êtes trompée. Le peuple ne vous veut pas de mal. Si vous vouliez, il n'y aurait pas un d'eux qui ne vous aimât autant que cet enfant », dit-il, en désignant le Dauphin. « Au reste », ajoute-t-il, « n'ayez pas peur, on ne vous fera pas de mal. »

   

La Reine est restée immobile, elle tient le Dauphin par les épaules. Un seul signe trahit son émotion : sa grande pâleur.

 

«  Je ne suis ni égarée, ni trompée et je n'ai pas peur ; on ne craint jamais rien lorsqu'on est avec de braves gens.  »  (14)

 

      Alors, devant la Reine toujours impassible, commence un grotesque défilé de la population des faubourgs. Un cortège constitué de poissardes, de filles de joie, de mendiants, s'étire pendant cinq longues heures. Marie-Antoinette n'aura pas un seul moment de faiblesse, pas un geste d'impatience ni de dégoût, pas un mouvement d'humeur devant cette populace qui pourtant lui fait horreur.

    Ce n'est que vers huit heures du soir que les Tuileries seront enfin évacuées par les derniers émeutiers. Marie-Antoinette se précipite alors pour rejoindre Louis-Auguste, se jette dans ses bras, et laisse échapper les larmes qu'elle a réussies à contenir pendant tout l'après-midi.

    Regagnant ses appartements la reine, épuisée, trouve tout de même le courage de prendre la plume pour écrire à Fersen une lettre volontairement énigmatique car Marie-Antoinette a peur que son courrier soit intercepté :

 

«Votre ami est dans le plus grand danger. Sa maladie fait des progrès effrayants. Les médecins n'y connaissent plus rien (...) Les plus habiles médecins en désespèrent. Il faut une crise prompte pour le tirer d'affaire et elle ne s'annonce point encore. Cela nous désespère. Faites part de sa situation aux personnes qui ont des affaires avec lui afin qu'elles prennent leurs précautions. Le temps presse.  »  (15)

 

    Quelques jours plus tard, elle envoie à Fersen une autre lettre, chiffrée cette fois, ce qui lui permet d'être un peu plus explicite :

 

« J'existe encore, mais c'est un miracle. La journée du 20 a été affreuse. Ce n'est plus à moi qu'on en veut le plus, c'est à la vie même de mon mari, ils ne s'en cachent plus. Il a montré une fermeté et une force qui en ont imposé pour le moment, mais les dangers peuvent se reproduire à tout moment. J'espère que vous recevez de nos nouvelles. Adieu. Ménagez-vous pour nous ; et ne vous inquiétez pas sur nous.  »  (16)

 

 

 

LES ACTEURS DE LA REVOLUTION :  MARIE-ANTOINETTE, REINE DE FRANCE (24/35)

 

Jean Paul Marat

 

 

    Le 23 Juin, Louis XVI* adresse une proclamation aux français dans laquelle il indique clairement et fermement que le Roi ne renoncera jamais, quelles que soient les violences, à exercer son devoir. Dans les jours qui suivront, les départements feront parvenir de nombreux messages exprimant l'indignation envers les actes odieux commis par les parisiens. La grande majorité du peuple des provinces est demeurée fidèle à la royauté. Paris, par contre, se déchaîne de plus en plus contre les souverains, et en particulier contre la Reine. Marat* prêche publiquement l'insurrection (17) et chaque jour, dans la rue, par la voix de son journal, ou dans les Clubs, il montre un peu plus, avec le vocabulaire qui lui est familier, sa hargne contre la « Reine perverse » et le « Roi imbécile ».

 

    Marie-Antoinette, à la suite de cette journée dramatique, reprend ses appels au secours. Appels de plus en plus pathétiques notamment en direction de Mercy-Argenteau à qui elle adresse, le 4 Juillet, ce message qui sera le dernier :

 

«  Vous connaissez déjà les événements du 20 Juin ; notre position devient tous les jours plus critique. Il n'y a que violence et rage d'un côté, faiblesse et inertie de l'autre. L'on ne peut compter ni sur la garde nationale ni sur l'armée. On ne sait s'il faut rester à Paris ou se jeter ailleurs.

«  Il est plus que temps que les Puissances parlent fortement. Le 14 Juillet et les jours suivants peuvent être l'époque d'un deuil général pour la France et de regrets pour les Puissances qui auront été trop lentes pour s'exprimer.

« Tout est perdu si l'on n'arrête pas les  factieux par la crainte d'une punition prochaine. Ils veulent à tout prix la république ; pour y arriver, ils ont résolu d'assassiner le Roi. Il serait nécessaire qu'un manifeste rendit l'Assemblée nationale et Paris responsables de ses jours et de ceux de sa famille.

« Malgré tous les dangers, nous ne changerons pas de résolution ; vous devez y compter, autant que je compte sur votre attachement. Je me plais à croire que je partage les sentiments qui vous attachaient à ma mère. Voilà le moment de m'en donner une grande preuve, en sauvant moi et les miens ; moi, s'il en est temps. »  (18)

 

    Ces Puissances dans lesquelles Marie-Antoinette met tant d'espoir ne manifestent toujours pas beaucoup d'empressement à tenter quoi que ce soit pour sauver ce qui pourrait être encore sauvé avant qu'il ne soit trop tard ! Les jours et les semaines passent... On reparle, à nouveau, durant ce mois de Juillet, de fuite ; plusieurs projets sont soumis au Roi et à la reine par des personnalités de leur entourage. C'est d'abord Louise de Hesse-Darmstadt, amie d'enfance de Marie-Antoinette qui propose un plan, puis Germaine de Staël, puis Malouet (19) et même La Fayette* (20). A chaque fois Louis-Auguste et Marie-Antoinette refusent. Il est impossible pour eux d'oublier le terrible échec et l'humiliation de Varennes ! ... Et puis, Louis XVI* répète qu’il a promis au peuple ! .. A la landgrave de Hesse-Darmstadt, Marie-Antoinette adresse un message de reconnaissance :

 

« Non, ma princesse, en sentant tout le prix de vos offres, je ne puis les accepter. Je suis vouée pour la vie à mes devoirs et aux personnes chères dont je partage les malheurs et qui, quoi qu’on en dise, mérite tout intérêt pour le courage avec lequel elles soutiennent leurs positions. Puisse un jour tout ce que nous faisons et souffrons rendre heureux nos enfants, c’est le seul vœu que je me permette. Adieu, ma princesse ! Ils m’ont tout ôté ; hors mon cœur qui me restera toujours pour vous aimer, n’en doutez jamais, c’est le seul malheur que je ne saurais supporter… » (21)

 

    Seul, Mercy-Argenteau continue fidèlement à se démener. Dans le courant du mois de Juillet, il fait savoir à Marie-Antoinette que les armées sont prêtes à intervenir et qu'elles pénétreront sur le territoire français dans les premiers jours du mois d'Août. Enfin la bonne nouvelle que la Reine attend depuis plus d'un an !

    Ces mouvements de troupes aux frontières, s'ils apportent à Marie-Antoinette une lueur d'espoir, inquiètent considérablement l'Assemblée nationale qui, le 11 Juillet, déclare « la Patrie en danger ». Girondins et Jacobins font, subitement, taire leurs querelles pour faire front contre l'ennemi autrichien. La Fête de la Fédération du 14 Juillet 1792 est moins grandiose et moins joyeuse que les précédentes : dans Paris sont ouverts des bureaux de recrutement des volontaires. L'union sacrée est en train de se réaliser dans le pays, contre l'ennemi que la rumeur publique accuse déjà de toutes les barbaries.

 

    Paris est, de jour en jour, un peu plus en effervescence ; la haine contre l'autrichienne, attisée par les enragés des faubourgs, fait redoubler l'angoisse de la Reine. Chaque jour, chaque nuit même, on s'attend à voir, à nouveau, la foule déferler sur les Tuileries, investir le château, se livrer à des violences. La vie des souverains est maintenant directement menacée. C'est donc de véritables cris d'alarme que Marie-Antoinette lance aux quelques fidèles qui lui restent encore. Tel ce courrier envoyé à Fersen vers la fin du mois de Juillet :

 

«  Dans le courant de la semaine, l'Assemblée doit décréter sa translation à Blois et la suspension du Roi. Chaque jour produit une scène nouvelle, mais tend toujours à la destruction du Roi et de sa famille ; des pétitionnaires ont dit, à la barre de l'Assemblée, que, si on ne le destituait pas, ils le massacreraient. Ils ont eu les honneurs de la séance. Dites donc à Monsieur de Mercy que les jours du Roi et de la Reine sont dans le plus grand danger, qu’un délai d’un jour peut produire des malheurs incalculables, qu’il faut envoyer le manifeste sur-le-champ, qu’on l’attend avec une extrême impatience, que nécessairement il ralliera beaucoup de monde autour du roi et le mettra en sûreté ; qu’autrement, personne ne peut en répondre pendant vingt-quatre heures. La troupe des assassins grossit sans cesse. » (22)

 

    En effet, le stade des pamphlets obscènes, des libelles, des vociférations ou des insultes est dépassé ; ce sont maintenant des appels au meurtre que lancent, dans Paris et à l'Assemblée, les disciples de Marat*.

 

 

 

 

 

 

 

 

(1)   Louis-Charles va avoir sept ans.

 

(2)   DUMOURIEZ  (Charles François Du Perier, dit) : Né à Cambrai le 26 Janvier 1739. Volontaire à dix-huit ans, il est réformé en 1763 avec le grade de capitaine. Grâce à l'appui de la famille du Barry, il obtient plusieurs missions auprès des Cours étrangères puis on le retrouve à la Bastille sans doute pour s'être livré à des détournements de fonds. Gracié par Louis XVI* lors de son avènement, il est maréchal de camp en 1788 et se lance dans la Révolution.

Débauché, joueur, il dilapide beaucoup d'argent et souffre d'une réputation douteuse qui ne lui permettra pas de se faire élire aux Etats Généraux. Il se lie pourtant avec La Fayette* et Mirabeau*.

Promu Lieutenant Général en Février 1792, il est nommé Ministre des Affaires Etrangères le 15 Mars suivant. Il soutient la politique belliciste de Brissot* et devient Commandant en Chef des Armées du Nord et des Ardennes à la tête desquelles il remportera la victoire de Valmy.

De nouveau vainqueur à Jemmapes le 6 Novembre 1792, il sera défait à Neerwinden le 18 Mars et conclura un accord avec l'Autriche. Il livrera aux Autrichiens le Ministre de la Guerre Beurnonville et quatre représentants en mission venus pour l'arrêter avant de rejoindre l'ennemi le 5 Avril 1793.

Il mourra oublié en Angleterre le 14 Mars 1823.

 

 (3)   Lettre de Marie-Antoinette à Mercy-Argenteau du 26 Mars 1792

Cité par André CASTELOT  "Marie-Antoinette"  op.  cit. Page 417.

        et Sabine FLAISSIER  "Marie-Antoinette en Accusation"  op. cit. Page 308.

 

(4)   Cité par Evelyne LEVER  "Marie-Antoinette"  op. cit. Page 607.

 

(5)   L'annonce de la constitution de ce Comité autrichien est faite le 13 Mai 1792 par le Girondin Cara.

 

(6)  ROLAND  (Jean Marie Roland de la Platière) : Né à Villefranche le 19 Février 1734. Il entre dans l'Administration des Manufactures où il devient Inspecteur. En 1780, il épouse Marie-Jeanne Philipon de vingt ans plus jeune que lui.

Venu à Paris au début de la Révolution, il se lie à des membres du Club des Jacobins : Pétion, Buzot et Brissot* entre autres. Grâce au Salon tenu par sa femme, il exerce rapidement une grande influence sur un groupe de députés à la Législative. En Mars 1792, il accepte de Louis XVI* le portefeuille de l'Intérieur. Il le conserve jusqu'au 13 Juin, date à laquelle il est écarté par le Roi. Très vexé par ce limogeage, il est l'un des initiateurs de la journée du 20 Juin 1792. Ramené au Ministère après le 10 Août, en compagnie de Danton, il ne fera rien pour empêcher les massacres des premiers jours de Septembre. Elu de la Somme à la Convention, il sera violemment attaqué par la Montagne et en particulier par Danton.

Il démissionnera le 23 Janvier 1793 mais sera tout de même poursuivi lors de la journée du 31 Mai 1793 qui voit l'élimination des principaux députés de la Gironde. Réussissant à s'enfuir, il se transpercera le cœur en apprenant l'exécution de sa femme le 15 Novembre 1793.

 

(7)   CLAVIERES : Né à Genève le 27 Janvier 1735. Financier, il vient s'installer à Paris au début de la Révolution et devient le principal collaborateur de Mirabeau* pour les questions financières. Ami de Brissot*, il s'inscrit au Club des Jacobins et devient Ministre des Contributions en Mars 1792. Agressif vis à vis de la Cour, il est renvoyé le 12 Juin mais il sera réintégré dans ses fonctions après le 10 Août 1792. Lié aux Girondins, il sera arrêté le 2 Juin 1793 et, apprenant le 8 Décembre suivant qu'il allait être traduit devant le Tribunal révolutionnaire, il se suicide.

 

(8)  SERVAN (Joseph) : Né en 1741. Sous-gouverneur des Pages de Louis XVI*, il est gagné par les idées de la Révolution. Lieutenant Colonel en 1791, Colonel en 1792, puis Maréchal de Camp, il reçoit le portefeuille de la Guerre sur la demande des Girondins en Mai 1792.

Limogé le 12 Juin avec les autres Ministres Girondins, il retrouvera son ministère après le 10 Août 1792 et jusqu'au 30 Septembre, date à laquelle il est nommé pour commander l'Armée des Pyrénées. Destitué le 4 Juillet 1793 comme ancien Girondin, il ne sortira de prison qu'en Janvier 1795 et mourra en 1808.

 

(9)   Le 20 Juin 1789.

 

(10)  Le 20 Juin 1791

 

(11)  Cité par Jean CHALON  "Chère Marie-Antoinette"  op. cit. Page 373.

        et André CASTELOT  "Marie-Antoinette"  op. cit. Page 424.

 

(12) SANTERRE  (Antoine Joseph) : Né en 1752. Riche brasseur du Faubourg Saint-Antoine, il est très populaire dans le Faubourg où il se livre à de nombreux actes de bienfaisance. Sa renommée lui vaut d'être nommé Commandant Général de la Garde nationale le 10 Août 1792. Le 21 Janvier 1793, c'est à ce titre qu'il est chargé d'accompagner Louis XVI* à l'échafaud.

Grisé par l'uniforme, il demande alors un commandement pour aller combattre en Vendée mais s'y montre pitoyable. Le Comité de Salut Public devra le rappeler et le faire incarcérer. Il restera en prison jusqu'au 9 Thermidor et sortira évidemment ruiné. Il mourra en 1809.

 

(13)  Cité par Jean CHALON  "Chère Marie-Antoinette"  op. cit. Page 374.

 

(14)  Idem.

 

(15)  Cité par Evelyne LEVER  "Marie-Antoinette"  op. cit. Page 612.

 

(16)  Idem pages 612-613.

 

(17)  voir MARAT*

 

(18)  Lettre de Marie-Antoinette à Mercy-Argenteau du 4 Juillet 1792 cité par Jean CHALON  "Chère Marie-Antoinette"  op. cit. Page 378.

Ainsi que Georges BORDONOVE  « Les Rois qui ont fait la France : Louis XVI le roi Martyr »  op. cit. Pages 317-318

 

 (19)  MALOUET : Né à Riom le 11 Février 1740. Intendant de la Marine en 1789, il est élu aux Etats Généraux par le Tiers état. Un des chefs du parti monarchien, il siège au Comité de la Marine et conseille le Roi.

Il émigrera en Angleterre après le 10 Août 1792 et ne reviendra en France qu'après le 18 Brumaire.
Bonaparte le fera Conseiller d'Etat et Baron d'Empire.

Il mourra à Paris le 7 Septembre 1814.

 

(20)  Au projet de La Fayette*, Marie-Antoinette répondra :" Plutôt que d'être sauvé par lui, il vaut mieux périr"

 

(21)  cité par Claude DUFRESNE  « Le Cœur de la Reine »  op. cit. page 287.

 

(22)  Idem pages 287-288.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A SUIVRE : 

 

 

 

LES ACTEURS DE LA REVOLUTION : MARIE-ANTOINETTE, REINE DE FRANCE (25/35)

 

LA ROYAUTE SUSPENDUE : 1er - 10 AOUT 1792

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

 

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