«On ne gagne pas une guerre sans effort de guerre», souligne le général Pierre de Villiers dans une tribune publiée dans le quotidien « Les Échos ».
Au surlendemain de l'attentat au camion-bélier qui a fait 12 morts lundi 19 décembre dernier au soir à Berlin, le chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers, signe une tribune dans « Les Échos » où il demande «une hausse progressive du budget de la défense» pour atteindre les 2% du PIB, contre 1,77% actuellement. Il s'agit de «rester capable d'assurer, dans la durée, la protection de la France et des Français face au spectre complet des menaces», écrit-il. «Il faut comprendre que le moindre décalage de cohérence entre les menaces, les missions et les moyens s'apparente au grain de sable qui grippe le système et conduit à la défaite», ajoute le général de Villiers, pour qui «on ne gagne pas une guerre sans effort de guerre».
«Le prix de la paix c'est l'effort de guerre»
Saluant la fin de la «tendance baissière des trente-cinq dernières années», rendant hommage au «volontarisme» du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, le général estime que «désormais, pour les armées, cet effort doit se traduire par une hausse progressive du budget de la défense pour rejoindre la cible de 2% du PIB, avant la fin du prochain quinquennat». L'effort demandé «ne pourra être ni allégé ni reporté, en dépit de la complexité de l'équation budgétaire étatique prévisionnelle», fait-il valoir en ajoutant en guise de conclusion: «le prix de la paix c'est l'effort de guerre».
Le projet de budget de la Défense pour 2017 s'élève à 32,7 milliards d'euros, à 1,77% du produit intérieur brut (PIB), ce qui marque une stabilité par rapport à 2016. La France s'est engagée à le porter à 2% du PIB d'ici 2025 dans le cadre de l'Otan.