Malgré des signaux positifs sur la reprise économique et les récentes de déclarations de François Hollande assurant qu'en France, «ça va mieux», les Français, dont près des deux tiers affirment avoir des difficultés financières, pensent que leur pouvoir d'achat va baisser en 2016.
Selon une enquête de 60 millions de consommateurs réalisée du 17 au 25 février auprès de 1 000 internautes, 42% des personnes affirment être obligées de rogner davantage sur certaines dépenses et 20% sont dans des situations plus compliquées où il «est difficile de joindre les deux bouts».
Pour s'en sortir, les ménages sont obligés, ou envisagent, dans une grande majorité de puiser dans leur épargne pour effectuer certaines dépenses. Comme en 2013, les premières dépenses sacrifiées seront celles consacrées aux loisirs (67 %) et à l’habillement (66 %). Et comme en 2013, les dépenses que les Français souhaitent sauvegarder à tout prix sont les dépenses de santé (64 %) et de logement (52 %).
Toutefois, selon une même enquête réalisée par l'association de défense des consommateurs il y a trois ans, 77 % des Français disaient alors connaître des difficultés financières contre 62 % aujourd'hui.
Le moral des ménages stable en avril
L'indicateur de l'Insee mesurant le moral des ménages en France est resté stable en avril à 94 points «en raison notamment d'une hausse des craintes du chômage», au moment où les chiffres publiés mardi (qui n'ont donc pu avoir d'impact sur l'indicateur) pour le mois de mars sont en forte baisse. L'Insee établit cet indicateur à partir de divers soldes d'opinion divisés en deux grandes catégories: l'une porte sur la situation personnelle des ménages, l'autre sur leur perception de l'évolution économique générale.
Même si les ménages estiment que leur capacité à épargner s'est un peu redressée, comme l'association 60 millions de consommateurs, l'Insee constate que l'opinion des ménages sur le niveau de vie futur en France a fléchi pour le quatrième mois consécutif.
En revanche, la confiance en l’action des pouvoirs publics pour traiter cette question s’est encore dégradée : seuls 19 % des Français ont le sentiment que le gouvernement est concerné par la question du pouvoir d’achat, contre 26 % en 2013.