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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 18:00








Un dégel des relations s'est amorcé entre Moscou et Washington pour la première visite en Russie de Barack Obama en tant que président. Des désaccords subsistent néanmoins, notamment sur le fameux bouclier-antimissile.

 

 

En visite en Russie, le président américain Barack Obama a fait part lundi 6 juillet de sa confiance en son homologue russe Dmitri Medvedev. Il a souligné que c'était d'abord avec lui qu'il traitait en tant président, et non avec Vladimir Poutine, qui est son Premier ministre.

Barack Obama a relevé que son petit-déjeuner mardi avec l'ancien président Poutine serait sa première rencontre avec celui qui passe volontiers pour rester le véritable maître à Moscou.

"D'après ce que je crois savoir, le président Medvedev est le président, et le Premier ministre Poutine est le Premier ministre", a-t-il dit. "Ce qui m'intéresse, c'est de traiter directement avec mon homologue le président, et de tendre la main au Premier ministre Poutine et à tous les autres secteurs influents de la société russe", a-t-il dit.

 

"Si nos deux Etats gagnent"

De son côté, le président russe Dmitri Medvedev, a affirmé qu'il souhaitait une relation avec les Etats-Unis "digne du XXIe siècle". "Nos pourparlers sont un premier pas important dans le processus d'intensification de la coopération qui doit profiter à nos deux Etats. Si nos deux Etats gagnent, tout le monde gagnera", a-t-il souligné.

Le président américain, s'est félicité des résultats de ses entretiens avec son homologue russe, Dmitri Medvedev, affirmant que tous deux avaient œuvré à relancer les relations entre les deux pays après les tensions de la fin de la présidence Bush.
"Le président (Medvedev) et moi sommes convenus que la relation entre la Russie et les Etats-Unis avait souffert d'une certaine impression de dérive. Nous avons décidé de relancer les relations américano-russes", a expliqué Barack Obama. "Aujourd'hui, après moins de six mois de collaboration, c'est exactement ce que nous avons fait", a-t-il ajouté.

Par ailleurs, Barack Obama a prôné le respect de l'intégrité du territoire géorgien, dont la Russie a reconnu en août 2008 deux républiques séparatistes de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud. "La souveraineté et l'intégrité territoriale de la Géorgie doivent être respectées", a affirmé le président américain. La guerre menée par la Russie en août 2008 contre la Géorgie, alliée des Etats-Unis, avait porté un nouveau coup aux relations déjà au plus bas entre Washington et le Kremlin.

Moscou a reconnu dans la foulée les territoires séparatistes de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud. 

Désarmement nucléaire

Auparavant, les présidents américain et russe, Barack Obama et Dmitri Medvedev, avaient annoncé qu'ils étaient parvenus  à un accord préalable de désarmement nucléaire. Celui-ci comporte des objectifs chiffrés de réduction de leurs arsenaux stratégiques, ont annoncé la Maison Blanche et le Kremlin.

La Russie et les Etats-Unis ont ainsi convenu d'abaisser à 1.500 sur 1.675 le nombre de têtes nucléaires et à 500 sur 1.100 le nombre de vecteurs nucléaires (missiles intercontinentaux, embarqués à bord de sous-marins et bombardiers stratégiques) de chacun des deux pays.

Ces réductions doivent intervenir "dans les sept ans suivant l'entrée en vigueur de l'accord".

Sur la base de cet accord préalable, les négociateurs russes et américains devraient poursuivre leurs discussions afin d'aboutir à la conclusion d'un nouveau traité qui doit remplacer le traité historique START, arrivant à échéance en décembre.

 

Transit autorisé vers l'Afghanistan

Aussi, la Russie a autorisé l'utilisation de son espace aérien pour le transit de soldats et d'équipements militaires vers l'Afghanistan. L'ouverture d'un corridor était une mesure vivement souhaitée par les Etats-Unis qui ont intensifié leur lutte contre les talibans, suivant la nouvelle stratégie de la Maison blanche en Afghanistan.

Selon l'accord, les Etats-Unis pourront désormais utiliser l'espace aérien russe pour acheminer des soldats, des armes, des munitions, des pièces détachées et des véhicules (y compris des véhicules blindés), à raison de 4.500 vols par an, sans payer de frais de navigation ni avoir à faire escale sur le territoire russe, a indiqué un responsable de l'administration américaine.

Selon lui, le gouvernement américain devrait économiser 133 millions de dollars par an, ainsi qu'un temps précieux. Les Etats-Unis ont l'intention d'utiliser ces nouvelles voies pour les mouvements de la quasi-totalité des soldats américains se rendant ou quittant l'Afghanistan, a ajouté le responsable.

L'accord devrait permettre aux Etats-Unis de diversifier les voies de transport pour les mouvements de troupes et de matériel vers l'Afghanistan, a expliqué la présidence américaine. Il doit entrer en vigueur 60 jours après sa signature ce lundi. Il est valable un an, mais sera reconduit automatiquement, sous réserve d'acceptation des deux parties.

 

Bouclier antimissile

 

Sur la question du bouclier antimissile américain en Europe, les divergences demeurent, a affirmé le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov cité par l'agence Itar-Tass. Les présidents américain et russe, Barack Obama et Dmitri Medvedev, ont cependant chargé des experts des deux pays d'une analyse conjointe des risques balistiques actuels, pour tenter de mettre un terme aux divergences d'opinions entre les deux pays.

"Nous ne sommes pas pour l'instant d'accord sur l'évaluation des conséquences de telle ou telle décision de l'administration américaine, pour nous la question reste ouverte sur la troisième composante de son bouclier antimissile" en Pologne et en République tchèque, a expliqué Sergueï Riabkov.

La Russie s'oppose à l'installation d'éléments du bouclier antimissile en Europe de l'Est, estimant que ce projet porte atteinte à sa sécurité. Selon Washington, il est destiné à répondre à la menace que représentent certains Etats "voyous" comme l'Iran.

Barack Obama estime que si l'Iran se voit empêcher de développer un programme nucléaire militaire, la raison d'être du bouclier disparaîtra d'elle-même. Le message revient à demander à Moscou d'user de son influence auprès de Téhéran.

 

"Refermer une série de pages difficiles"

Lors de l'arrivée de Barack Obama au Kremlin, son homologue russe Dmitri Medvedev a appelé à une réconciliation des deux pays.

"Nous espérons refermer une série de pages difficiles dans l'histoire des relations russo-américaines et en ouvrir de nouvelles", a déclaré le président russe au début de leurs entretiens. "Nous avons toutes les chances de prendre des décisions importantes et nécessaires", a-t-il ajouté, évoquant les négociations en cours sur le désarmement nucléaire et la sécurité dans le monde.

"Si nous travaillons dur dans les deux prochains jours, nous pouvons faire des progrès extraordinaires", lui a répondu le président américain. "Sur une série de questions, y compris de sécurité, économiques, énergétiques, environnementales, les Etats-Unis et la Russie ont plus en commun qu'ils n'ont de divergences", a poursuivi Barack Obama.

Et Dmitri Medvedev de poursuivre avec un trait d'humour : "Même la météo encourage ce type de discussions. A l'extérieur, il fait froid, donc on peut travailler comme il faut à l'intérieur". Ce à quoi Barack Obama a répondu : "On a tout intérêt à rester à l'intérieur aujourd'hui", avant d'ajouter avec le sourire : "la dernière fois que j'étais à Moscou, il faisait 80 degrés" Fahrenheit (27 degrés Celsius).

 

Quatre heures d'entretien entre Obama et Medvedev

L'avion du président américain, en provenance de Washington, a atterri vers 13h20 (9h20 GMT) à l'aéroport de Vnoukovo. Barack Obama devait d'abord se rendre dans le centre de Moscou pour participer à une courte cérémonie devant la tombe du soldat inconnu, au pied du Kremlin. Il devait s'entretenir ensuite pendant quatre heures avec Dmitri Medvedev.

Dans la soirée, les deux chefs d'Etat vont dîner ensemble à la résidence du président russe à Gorki, dans la région de Moscou, avec leurs épouses, Svetlana Medvedeva et Michelle Obama. 

Relation pragmatique

Pour sa première visite en Russie depuis sa prestation de serment en janvier, Barack Obama devrait tenter de continuer à bâtir une relation pragmatique avec Dmitri Medvedev, rencontré lors du G20 à Londres.

En revanche, les liens avec le Premier ministre Vladimir Poutine, qui, selon les analystes, continue de jouer un rôle central et déterminant dans la politique russe s'annoncent moins faciles à dénouer.

Pour l'administration américaine, Vladimir Poutine, qui a fait de Dmitri Medvedev son successeur à la tête de l'Etat russe, garde "un pied" dans la Guerre froide. Pour Vladimir Poutine, c'est aux Américains de faire évoluer leur politique internationale.

L'ancien président russe a peu apprécié que le nouvel hôte de la Maison blanche ait déclaré qu'il continuait à poursuivre une logique datant de la Guerre froide.

Un autre point de friction avec l'ancien maître du Kremlin est que Barack Obama a l'intention de rencontrer les dirigeants de l'opposition, des militants pour la démocratie, ainsi que l'ancien président Mikhaïl Gorbatchev.

Barack Obama devait rencontrer Vladimir Poutine mardi.

 

source : Nouvelobs.com  06-07-2009

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