Alors que la France compte près de 5 millions de chômeurs, que l’économie est en berne, que les Français tirent le diable par la queue pour boucler leurs fins de mois, les responsables du PS et du PRG Jean-Christophe Cambadélis et Jean-Michel Baylet n’ont rien trouvé de mieux que de remettre sur le tapis la question du droit de vote des étrangers. C’est un engagement de campagne de François Hollande, arguent-ils !...La question sera mise dans le débat mardi 9 décembre, a annoncé lundi le PRG.
Interpellé sur cette mesure le 14 juillet dernier, François Hollande a assuré avec, comme d’habitude, beaucoup d’aplomb (comme il sait si bien le faire même quand il ne pense pas un mot de ce qu’il dit) qu'il "ne renon(çait) pas" à essayer de la faire adopter "en 2016". Jean-Christophe Cambadélis et Jean-Michel Baylet l’ont visiblement pris aux mots. Les deux responsables de gauche parleront du droit de vote des étrangers lors d'un débat public organisé à Paris mardi 9 décembre, avec également la participation de Christophe Madrolles (cofondateur du Front démocrate), à l'invitation du PRG.
"Le PS doit participer de la constitution du rapport de force"
"Nous devons participer à l'élaboration d'un rapport de force pour permettre le droit de vote des étrangers", expliquait dimanche 7 décembre Jean-Christophe Cambadélis au JDD. "Le PS doit participer de la constitution du rapport de force pour faire gagner des idées de gauche. Il faut donc faire campagne", a-t-il ajouté. "J'ai donc écrit à mes partenaires de gauche et nous sommes en train d'essayer de construire un comité national pour le droit de vote. Et, s'ils en sont d'accord, nous ferons campagne ensemble" a encore précisé le premier secrétaire du PS.
Serpent de mer de la vie politique depuis plus de 30 ans, le droit de vote des étrangers non communautaires pour les élections locales figurait dans les 60 engagements de campagne du candidat Hollande en 2012. Mais cette réforme constitutionnelle nécessite une révision de la Constitution, ce qui ne peut se faire que par référendum ou avec une majorité des 3/5e au Parlement. François Hollande a exclu un référendum et, en mai, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve jugeait que faute de "majorité" qualifiée au Parlement, ce n'était "pas la peine" de présenter un tel texte.
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