Les pâtes ont augmenté de 10,8% en un an alors que le blé a chuté de moitié à partir de l'été 2008.

Après la viande, c'est au tour des produits de première nécessité, tels que le riz et les pâtes, d'alimenter la polémique sur la formation des prix à la consommation. Il existe en effet un décalage certain entre la chute des cours des matières premières agricoles et l'augmentation dans les linéaires des grandes surfaces. Selon une étude du cabinet Nielsen, qui sert de référence en matière de relevés des prix dans la grande distribution, le riz a connu la plus forte ­hausse (+11,2%) sur un an en janvier. Durant la même période, les pâtes ont augmenté de 10,8% alors que le blé a chuté de moitié à partir de l'été 2008.

La loi de modernisation de l'économie censée limiter l'inflation , entrée en vigueur le 1er janvier 2009, ne semble pas encore avoir eu d'effets. Seule explication plausible : «Les distributeurs répercutent les hausses des cours agricoles mais jamais les baisses", dénonce Olivier Andrault, chargé de mission à l'association de consommateurs UFC-Que choisir, s'étonnant du «silence de l'Observa­toire des prix et des marges ».

Alors que 60 millions de consommateurs s'apprête à dévoiler une nouvelle étude sur les prix, cet Observatoire a publié une seule fois des chiffres sur les marges, en février 2008.

Source : Le Figaro  12-02-2009