François Hollande annonçait, il y a quelques mois déjà, avoir vu des frémissements. Michel Sapin, optimiste béat, avait vu dans le presque bon chiffre du premier trimestre de 2015 un vrai redémarrage de la croissance. Hélas, l'activité économique française a stagné (0%) au deuxième trimestre 2015, après une croissance de 0,7% du produit intérieur brut au premier (chiffre révisé à la hausse), a annoncé l'Insee vendredi  14 août dans une première estimation pour cette période. Cela "conforte notre objectif" d'une croissance de 1% en 2015, a toutefois assuré Michel Sapin, le ministre des Finances, qui, lorsqu’il n’a rien à dire n’hésite jamais à dire n’importe quoi !...

Ce n'est pas une surprise, mais les responsables politiques de tous bords espéraient tout de même un signe de reprise. En vain, l'activité économique française a stagné au deuxième trimestre, après une croissance de 0,7% du produit intérieur brut au premier (chiffre révisé à la hausse), a annoncé l'Insee vendredi 14 août dans une première estimation pour cette période.

Moteur attendu d'une reprise économique durable, l'investissement des entreprises a ralenti au deuxième trimestre (+0,2% après +0,6% au premier trimestre), tandis que la consommation des ménages a fortement fléchi (+0,1% après +0,9%). Le commerce extérieur a contribué positivement à l'évolution du PIB (+0,3 point après -0,3), plombé par les variations de stocks (-0,4 point).

"Une vraie croissance positive"

Après la publication de ce chiffre, le ministre des Finances Michel Sapin a confirmé dans un communiqué l'objectif du gouvernement de parvenir à une croissance de 1% du PIB sur l'ensemble de l'année 2015 malgré la croissance zéro pour la période avril-juin. "Après un premier trimestre très dynamique, le niveau de l'activité se maintient", a-t-il ainsi estimé dans sa déclaration écrite.

"C'est la première année depuis 2012 qu'il y a une vraie croissance positive", a complété le ministre interrogé par France Inter, avant d'assurer : "La France est en reprise d'activité, en reprise de croissance. C'est encore insuffisant, mais c'est indispensable (...) Pour que le chômage recule, il faut une croissance supérieure à 1% et c'est ce que nous visons." Et de lancer : "Si nous voulons réussir, il ne faut pas zigzaguer et changer de politique tout le temps. Il faut garder le cap."

Une façon d’avertir la classe politique, et en tout premier lieu la gauche, qui commence à réaliser que le quinquennat va se terminer en quenouille : « Nous avons mis en place tous les instruments nécessaires pour relancer l’investissement, la croissance donc l’emploi. Il n’y a plus qu’à attendre les résultats qui ne vont pas tarder à arriver.. » Discours connu que l’on nous tient depuis près d’un an. Une justification de l’immobilisme. Cette équipe gouvernementale n’a plus d’idée (en a-t-elle jamais eu ?) elle n’a aucun talent et aucune ambition pour la France.