La Cour des comptes estime mercredi 24 juin qu'il existe des "risques réels" de dérapage des dépenses publiques en 2015 et appelle à "une intensification des réformes structurelles et des efforts d'économies" en cours d'année.
La Cour des Comptes avertit à nouveau Manuel Valls et François Hollande. Elle a estimé mercredi 24 juin qu'il existe des "risques réels" de dérapage des dépenses publiques en 2015 et appelle à "une intensification des réformes structurelles et des efforts d'économies" en cours d'année.
Dans son rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques, la Cour évalue le dérapage possible entre 1,8 et 4,3 milliards d'euros, portant selon elle "principalement sur les missions Travail et emploi, Solidarité et insertion et Défense". Selon la Cour, le dérapage des dépenses est surtout à surveiller pour l'Etat et les collectivités territoriales. Elle estime que les 8 milliards de crédits gelés par le gouvernement pour 2015 afin de faire face aux dépenses imprévues ne serviront qu'en partie à compenser ce dérapage.
Bercy indique qu'il n'y a "pas de raison de s'inquiéter"
Étant donné ce risque, la Cour affirme que "le déficit public pourrait se situer autour de l'objectif du programme de stabilité, de 3,8% du PIB en 2015, à condition que le pilotage des dépenses soit particulièrement strict". "Nous n'avons pas d'inquiétude particulière à ce stade de l'année, pas de raison de s'inquiéter" sur la tenue de la norme de dépense, a réagi le ministère des Finances, évoquant une gestion tendue "classique" en milieu d'année.
Parmi les risques invoqués par la Cour figure l'aléa de la non-livraison des navires Mistral à la Fédération de Russie - qui va entraîner un remboursement conséquent - et la vente des fréquences hertziennes si celle-ci était reportée à 2016.
Le gouvernement s'est engagé auprès de ses partenaires européens à ramener son déficit public à l'équivalent de 3,8% du produit intérieur brut cette année, moyennant notamment 21 milliards d'économies en tendance dans la dépense publique.
Source : leJDD.fr 24-06-2015