Vendredi 27 avril dernier, en meeting à Limoges, François Hollande a accusé son adversaire de "dérive" et de "transgression" en allant chercher des voix "vers l'extrême-droite". Egalement présente lors du rassemblement, l'ancienne candidate écologiste Eva Joly a peu avant affirmé sur I-Télé que le candidat de l'UMP mettait "en avant des propos pétainistes". Un écho aux propos de Jean-Luc Mélenchon qui, le matin, avait évoqué des mots "tirés de la Collaboration". C’est sans doute pour ces raisons que le meeting de François Hollande s’est ouvert sur le « chant des Partisans » !..
A une semaine du second tour de la présidentielle, les propos se font chaque jour un peu plus dur. Dans le viseur des responsables de la gauche : la position adoptée par Nicolas Sarkozy depuis le soir du premier tour, multipliant les appels du pied aux électeurs de Marine Le Pen, même si ce dernier s'en défend. Vendredi sur France Inter, l'ancien candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, a ainsi estimé que Nicolas Sarkozy était "en train d'extrême-droitiser la droite". Et a dénoncé l'attitude du président sortant qui utilise des mots "directement tirés de la Collaboration".
Cette période de l'Occupation française, Eva Joly y a également fait référence plus tard, lors du meeting de François Hollande à Limoges. L'ancienne candidate d'Europe Ecologie - Les Verts à la présidentielle, a elle aussi accusé le candidat de l'UMP de mettre "en avant des propos pétainistes", en référence à sa stratégie d'entre-deux-tours. Peu avant le meeting du socialiste, interrogée par I-Télé, l'écologiste a été dans le sens des propos de Jean-Luc Mélenchon, expliquant que Nicolas Sarkozy "exagère". "Le climat est violent et j'admire le calme et la sérénité de François Hollande qui résiste à des attaques verbales très violentes et montre une grande dignité", a encore estimé Eva Joly.
"C'est une dérive que nous constatons"
Mais le socialiste n'a pas été en reste. Devant les milliers de supporteurs venus l'écouter, il a également accusé son adversaire de "transgression" en allant "chercher vers l'extrême-droite". "Il s'était affiché comme un candidat de la droite décomplexée, maintenant ce n'est plus décomplexé, c'est une transgression qu'il est en train d'assumer", a ainsi affirmé François Hollande, très applaudi. "C'est une dérive que nous constatons, dans le vocabulaire, dans les thèmes, dans les expressions, sur l'immigration, sur l'islam, sur la sécurité" a-t-il poursuivi. Il a reproché à son rival Nicolas Sarkozy de venir "maintenant" "s'approvisionner, piocher dans le programme de l'extrême-droite".
"C'est à un tel point qu'au sein de la droite humaniste, au sein du centre il y a des voix qui s'interrogent et qui ne peuvent pas accepter cet excès, cette outrance, ce danger", a encore martelé le candidat PS. Avant de conclure : "Droite et gauche, nous nous confrontons, mais nous sommes dans la République et notre devoir c'est de défendre au-delà de nos différence la République, les valeurs, les principes", a encore dit François Hollande qui, comme la veille sur France Info, a énuméré les mensonges de son rival.
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