Dominique Strauss-Kahn sort de son silence. On peut logiquement se demander si la date choisie est l’affaire du hasard ? Encore qu’il ne soit pas très évident que ce qu’il raconte soit très utile à la campagne de son « ami » François Hollande !..Dans une interview publiée par le quotidien britannique « The Guardian », l'ancien directeur du FMI accuse ses adversaires politiques de s'être servis de l'affaire du Sofitel pour faire échouer sa candidature à l'élection présidentielle en France. Il évoque même des personnes "liées à Nicolas Sarkozy".
"Peut-être ai-je été naïf sur le plan politique mais je n'ai tout simplement pas cru qu'ils iraient si loin (...), je ne pensais pas qu'ils pourraient trouver quelque chose capable de m'arrêter". La phrase est de Dominique Strauss-Kahn. Silencieux depuis des semaines, l'ancien directeur du FMI s'exprime samedi 28 avril dans un entretien - réalisé le 13 avril - accordé au quotidien britannique « The Guardian ». Et d'après lui, l'affaire du Sofitel qui a entraîné la fin de ses rêves élyséens serait une manœuvre politique.
Le journaliste américain Edward Epstein, auteur de l'interview et dont le livre sur l'affaire du Sofitel paraît lundi 30 avril prochain sur internet, précise que Dominique Strauss-Kahn, qui ne cite aucun nom, se réfère par ce "ils" à des "agents" du président Nicolas Sarkozy. "Dominique Strauss-Kahn accuse des ennemis liés à Nicolas Sarkozy d'avoir empêché sa candidature", titre d'ailleurs le journal.
"C'est complètement absurde", estime la défense de Diallo
D'après le quotidien, ce ne seraient pas les faits s'étant déroulé dans la suite du Sofitel qui seraient assimilé par DSK à un coup monté, mais il estime en revanche que les suites de l'affaire ont été "orchestrées par des personnes ayant un agenda politique". Le socialiste accuse ses opposants d'avoir intercepté des appels téléphoniques et de s'être assuré que la femme de chambre allait bien porter plainte auprès de la police. Toujours selon le journal, Dominique Strauss-Kahn affirme aussi qu'il était surveillé les jours précédant son séjour au Sofitel de New York. "C'est complètement absurde, je n'ai rien d'autre à dire", a rétorqué Me Douglas Wigdor, l'avocat de Nafissatou Diallo.
La procédure pénale a été abandonnée le 23 août, le procureur ayant des doutes sur la femme de chambre du Sofitel. Un juge new-yorkais doit se prononcer mardi 1er mai prochain sur la poursuite ou non d'une procédure civile engagée par la jeune femme pour obtenir des dommages et intérêts.
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