Heureusement que nous avons des Eva Joly et Philippe Poutou pour égayer cette campagne électorales bien triste et fort peu intéressante. Ils étaient tous deux les invités de cette étrange émission de France 2, le 11 avril dernier, dans laquelle on avait réuni cinq des dix candidats à la présidentielle (les cinq autres étant invités le lendemain) non pas pour débattre entre eux mais pour répondre aux questions de journalistes !.. Une étrangeté de plus dans cette campagne.
On aura pas retenu grand-chose de cette séries d’interview si ce n’est le parlé « vrai » des deux candidats que je viens de citer : Eva Joly et Philippe Poutou.
La première, Eva Joly, a redit que la campagne avait été très dure pour elle, que certains journalistes l’avaient traité par le mépris, que ses adversaires même, les plus proches, l’avaient violemment critiquée. Elle a oublié de dire que c’est de ses amis que sont venues les « peaux de bananes » les plus dangereuses : Noël Mamère qui s’est interrogé à haute voix pour savoir si la candidature d’Eva Joly était vraiment utile, Nicolas Hulot qui l’a carrément laissé tomber et qui ne votera surement pas pour elle !.. Mais cette femme « combattive » qui dit tout de même beaucoup d’âneries lorsqu’elle se laisse un peu aller, a cependant reconnu, avec beaucoup de lucidité qu’elle se retrouvait "coincée entre la gauche molle qui ne promet rien et la gauche folle qui promet tout et moi je représente la gauche raisonnable". Malgré ses difficultés dans les sondages d'intentions de vote, Eva Joly - qui a rappelé sa volonté de sortir du nucléaire - a toutefois déclaré penser que l'accord passé avec le PS sera respecté. Pas si sur qu’elle obtienne même cela car François Hollande n’est pas prêt à changer son programme pour une alliance avec des écologistes qui risquent de faire moins de 3% des voix ?...
Quant à Philippe Poutou je l’ai gardé pour la fin car s’il n’avait pas existé, il aurait fallu l’inventer !.. Très sérieusement il a suggéré d'"enlever les moyens de nuire" à ceux "qui dirigent l'économie n'importe comment" par exemple en les "expropriant". Partisan de "solutions radicales" comme l'interdiction des licenciements, il a reconnu qu'il ne souhaitait pas faire une "carrière politique". Il a même concédé que cela faisait "huit mois" qu'il se faisait "chier à être candidat" et que c’était plutôt moins pénible d’aller travailler à l’usine.
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