Le gouvernement syrien a assuré qu'il respecterait le cessez-le-feu qui doit entrer en vigueur jeudi 12 avril au matin en Syrie. Tout en se réservant le droit de répondre à toute attaque. Cela signifie, en clair, que rien n’est encore réglé mais qu’un petit pas a été franchi. A condition que Bachar el-Assad n’ait pas, une fois de plus, décider de ruser pour gagner encore un peu de temps !...
La répression en Syrie s'arrêtera le jour de l'ultimatum fixé par le plan Annan. A savoir jeudi 12 avril. "Après que nos forces armées ont mené à bien leur mission de combattre les actions criminelles des groupes terroristes et d'affirmer le contrôle de l'Etat, elles décident de mettre fin à cette mission à partir de jeudi matin", a indiqué mercredi un responsable du ministère de la Défense. L'armée sera prête "à répondre à toute agression des groupes terroristes armés", a-t-il toutefois ajouté. Les insurgés ont d'ores et déjà affirmé à plusieurs reprises qu'ils respecteraient les délais fixés par le plan.
Au même moment, l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan, a annoncé avoir reçu une lettre du régime faisant état du même engagement. "Si tout le monde respecte (le cessez-le-feu), je pense qu'à partir de 06h00 heures (03h00 GMT) jeudi 12 avril, nous devrions voir une nette amélioration de la situation sur le terrain", a-t-il déclaré lors d'une visite à Téhéran (Iran). "Ce n'est pas une surprise si nous disons que nous jugerons le régime sur ce qu'il fait, pas ce qu'il dit", a déclaré à des journalistes la porte-parole du département d'Etat américain, Victoria Nuland.
A quelques heures de l'arrêt prévu des violences, les forces massivement déployées dans certaines localités, menaient de nouvelles opérations notamment à Homs (centre), Deraa (sud), Alep (nord) et Deir Ezzor (est), tuant 11 civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Chaque pilonnage de ville ou de village est suivi d'un assaut, puis les maisons sont incendiées", a déclaré à l'AFP Mohammed Halabi, militant à Alep. Avant d'ajouter : "Le régime veut donner une leçon aux villes rebelles pour que cesse la contestation."
La Russie prend acte
Avant l'annonce de Damas, l'ambassadrice américaine Susan Rice, dont le pays préside le Conseil de sécurité de l'ONU en avril, avait plaidé en faveur d'"une action collective" pour accentuer la pression sur la Syrie, en cas de non-respect du cessez-le-feu. Le chef de la diplomatie britannique, William Hague, avait suggéré de "porter l'affaire devant la Cour pénale internationale", afin que les dirigeants syriens répondent de leurs exactions. De son côté, Alain Juppé avait préconisé de prendre, après jeudi, de "nouvelles mesures" pour imposer la fin des violences.
Grande alliée du régime de Bachar el-Assad, la Russie - qui avaient bloqué avec la Chine deux résolutions au Conseil de sécurité de l'ONU condamnant la répression du mouvement de contestation - a dit prendre acte de la promesse de Damas, estimant que c'était désormais "au tour de l'opposition armée" de se conformer au cessez-le-feu.
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