Le candidat du Nouveau centre à l'élection présidentielle se retire officiellement de la course à l'Elysée. C'est ce qu'annonce Hervé Morin dans une interview au Figaro Magazine, à paraître vendredi 17 février et diffusée en partie par LeFigaro.fr jeudi 16. L'ancien ministre de la Défense annonce également qu'il soutient Nicolas Sarkozy. Crédité de moins d’ 1% dans les sondages d’intentions de vote, Hervé Morin était critiqué y compris dans son propre camp. Bon nombre de députés du Nouveau centre avaient annoncé publiquement leur soutien à Nicolas Sarkozy..
Sa décision était attendue depuis plusieurs jours. C'est désormais chose faite. Alors que la presse révélait dimanche son retrait imminent, Hervé Morin, président du Nouveau centre, annonce qu'il retire sa candidature à l'élection présidentielle dans une interview au Figaro Magazine, à paraître vendredi 17 février. L'information a été dévoilée jeudi matin par la radio RTL et confirmée peu après par le site Internet du Figaro, qui publie les premières déclarations de cet entretien.
Hervé Morin : « un homme neuf porté par un parti jeune »
Alors qu'il n'a jamais pu percer dans les enquêtes d'opinion, le centriste indique qu'il était loin d'avoir obtenu les 500 parrainages nécessaires pour se présenter. "Je n'en étais qu'à 280", affirme-t-il dans cette interview. Surtout, il fait savoir que "dans ce contexte de crise, les Français n'ont pas eu forcément envie d'aller vers une candidature portée par un homme neuf issu d'un parti jeune qui n'existait que depuis quatre ans".
De plus, Hervé Morin explique que "[sa] détermination ne doit pas tourner à l'obstination". Et annonce son soutien à Nicolas Sarkozy, candidat officiel à sa succession depuis mercredi soir, dès le premier tour de la présidentielle. Auteur d'un livre à charge contre le président - intitulé « Arrêtez de mépriser les Français! » -, l'ancien ministre de la Défense souhaite que le chef de l'Etat "tire les conséquences des erreurs de ce quinquennat". Et demande notamment "une part de proportionnelle aux législatives".
"Je sais votre déception"
Le président du Nouveau centre a également écrit jeudi aux militants et sympathisants de son parti pour s'expliquer sur son choix. "Je sais votre déception. Elle est à la hauteur des espérances qui étaient les nôtres et de l'enthousiasme que vous m'avez témoigné pendant ces trois mois de campagne" écrit Hervé Morin, qui est également revenu sur l'intérêt de s'être porté candidat : "Cette campagne a-t-elle été inutile voire néfaste pour notre parti? Je ne le crois pas et j'ai même la certitude du contraire", plaide l'ancien ministre.
"Elle a permis d'affirmer l'existence de notre formation, d'en porter le projet et de prendre date pour les échéances et les débats à venir", fait-il notamment valoir. Et concernant son choix de soutenir Nicolas Sarkozy, il justifie que sa formation a toujours choisi "des alliances à droite" et qu'il ne voulait pas "de l'ambigüité de François Bayrou ni de l'archaïsme du PS", ajoute-t-il enfin.
Son retour dans le giron de la droite a d'ailleurs aussitôt été salué aussitôt par l'UMP. Jeudi matin, le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé a souligné sur Europe 1 que leur "famille politique a besoin d'être rassemblée". Côté socialiste, on affirme que ce ralliement était prévisible. Pierre Moscovici, le directeur de campagne de François Hollande, a raillé sur I-télé l'annonce d'Hervé Morin "après des mois et des mois de critiques", "tout simplement parce qu'il n'a pas réussi à rencontrer un électeur".
Après Christine Boutin lundi 13 février dernier, le désistement d'Hervé Morin est une seconde bonne nouvelle pour Nicolas Sarkozy, alors qu'il compte sur cette semaine et l'officialisation de sa candidature pour remonter dans les intentions de vote.
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