Le gouvernement a presque vu juste. La croissance de l'économie française a atteint 1,7% en 2011, après 1,4% en 2010, grâce à un quatrième trimestre meilleur que prévu (+0,2%), a annoncé mercredi 15 février dernier l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). L'exécutif tablait sur  un résultat de 1,75%. François Baroin et Valérie Pécresse (photo) peuvent se vanter de ne pas avoir été loin de la vérité.

Contre toute attente, le PIB français a progressé de 0,2% sur le quatrième trimestre alors que les économistes redoutaient une contraction de -0,2% après +0,3% pour les trois mois précédents. En moyenne annuelle, la croissance atteint 1,7%, rapporte mercredi 15 février dernier l'Insee. Un chiffre conforme à la dernière prévision du gouvernement.

Cette fois, la France a même fait mieux que l'Allemagne. Outre-Rhin, les chiffres de la croissance du quatrième trimestre sont également tombés ce matin : le PIB s'est contracté de 0,2% en raison d'un ralentissement du commerce extérieur et de la consommation.

"Nous sommes dans la bonne direction"

Dans le détail, si les dépenses de consommation des ménages français ralentissent légèrement en fin d'année (+0,2% après +0,3%), la formation brute de capital fixe (FBCF) accélère (+0,9% après +0,2%), si bien que la demande intérieure hors stocks contribue positivement à la croissance du PIB en lui apportant 0,3 point.

Les exportations augmentent au même rythme qu'à l'été (+1,2 %) alors que les importations reculent (-1,2% après +0,7 %). Par conséquent, le solde du commerce extérieur contribue positivement à la croissance de 0,7 point. Les variations de stocks coûtent en revanche 0,8 point de croissance.

"François Baroin note que le résultat du quatrième trimestre porte à +0,3% l'acquis de croissance pour 2012. Ceci conforte donc la prévision du gouvernement à +0,5% pour l'ensemble de l'année", conclut le ministre de l'Economie dans un communiqué. Pour la suite, "beaucoup dépend de ce qui se passe sur la zone euro. Si nous arrivons, ce que je crois, à stabiliser la zone euro, à éviter la contagion, nous sommes dans la bonne direction, la France ne peut pas se relâcher", avait confié mardi François Baroin sur le plateau de LCI.

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