Ce n’est pas la première fois que l’on dit que les jours ou les semaines qui viennent vont être décisives. Sauf que cette fois-ci semble être la bonne.. Les dirigeants de la zone euro décideront jeudi 21 juillet prochain à Bruxelles d'un nouveau plan d'aide à la Grèce. L'enjeu : éviter l'éclatement de l'union monétaire. Espérons qu’ils parviendront à se mettre d’accord …Du coup, la crise de la monnaie européenne est entrée de plein pieds dans la campagne pour les présidentielles en France : François Hollande réclament des mesures d’extrême urgence et martine Aubry dévoilera se propositions lundi 18 juillet..
Il faut sauver le soldat euro. La monnaie commune à 320 millions d’Européens. C’est la lettre de mission des dix-sept gouvernements de la zone euro. Jeudi 21 juillet prochain, leurs responsables politiques se retrouveront lors d’un sommet extraordinaire à Bruxelles. Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen, en a fixé le cadre : un nouveau plan d’aide à la Grèce capable d’enrayer la contagion de la crise de la dette. Un refrain connu.
La dette grecque –classée en défaut partiel par les agences de notation–, celles du Portugal, de l’Espagne, jusqu’à la dette de l’Italie, troisième puissance économique de l’UE, sont sous le feu des marchés. Ils menacent de condamner l’union monétaire dans sa forme actuelle : se profile le scénario impensable et impensé d’un éclatement de la zone euro. Le débat s’est invité partout. Samedi 16 juillet, dans une tribune publiée par Le Monde, Jacques Delors, Felipe González, Romano Prodi, Étienne Davignon et António Vitorino appelaient solennellement les principaux responsables de l’Union européenne à avoir "une vision claire pour l’euro afin qu’il sorte renforcé de cette crise".
"L’anomalie chromosomique de l’union monétaire"
Doit-on pour la dénouer oser le grand saut vers le fédéralisme? "Il faudrait instaurer une forme de gouvernement européen capable d’affirmer une solidarité budgétaire. Or le traité de Maastricht n’a pas prévu une telle possibilité. Il a même voulu l’interdire. C’est l’anomalie chromosomique de l’union monétaire européenne. Avoir créé une fédération monétaire et continuer à fonctionner comme une confédération sur le plan budgétaire", analyse l’économiste Jean-Paul Fitoussi.
Martine Aubry, candidate à la primaire socialiste, qui s’exprimera dans une tribune lundi dans Libération, a pointé samedi un "risque d’explosion" de l’euro. Depuis Avignon, elle s’est entretenue au téléphone avec ses homologues socialistes européens et a donné son feu vert à une déclaration commune. "Il est terrifiant qu’il n’y ait pas de parole européenne. J’ai été choquée d’entendre le président de la République dire que si le PS gagne en 2012 la note triple A de la France sera dégradée", met en garde la maire de Lille. Dans un tout autre contexte, la tension est aussi maximale à Washington, où le relèvement du plafond de la dette américaine (14.294 milliards de dollars) déchire depuis des semaines démocrates et républicains. Vendredi, Barack Obama a prévenu les républicains que le "temps presse" pour éviter "la fin du monde" que serait un défaut de paiement des États-Unis. Son ultimatum expirait samedi, et le Congrès n’a plus que deux semaines avant la date butoir du 2 août. Après le sauvetage de la crise de 2007, c’est l’heure des additions.
Décidément nous vivons dans un monde de plus en plus dangereux !...
Source : leJDD.fr 17 juillet 2011
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