On les croyait en vacances mais ce n’était qu’une illusion. La campagne électorale pour la primaire socialiste est bien lancée et plus question pour les prétendants de prendre des congés. A Avignon, le petit théâtre de la primaire socialiste ne fait pas relâche, bien au contraire! Arrivé ce dimanche dans la Cité des papes, François Hollande n'a pas encore croisé Martine Aubry, même s'ils déambulaient tous deux dans les mêmes rues, selon iTélé. Cela n'a pas empêché le député de Corrèze de critiquer la proposition de Martine Aubry d'augmenter "de 30 à 50%" le budget de la Culture.  

"Ce n'est pas une surenchère qu'on doit demander, c'est une politique. Après, cette politique a des conséquences financières qui ne sont pas toutes au ministère de la Culture", a déclaré à Avignon le député de Corrèze, qui était questionné par la presse. 

Il a fait valoir que "le ministère de l'Education, celui des Affaires étrangères (étaient) aussi des domaines sur lesquels il faudra réviser nos politiques publiques".  "Mais, a poursuivi le candidat, il faut faire attention de dire la vérité sur l'état de nos comptes publics et je ne tomberai pas dans une espèce d'échelle du perroquet où on va proposer plus."  "Nous reconstruirons ce qui a été supprimé, nous essaierons d'avoir une loi de programmation pour mettre ce qui doit être fait sur 5 ans", a-t-il dit.  Le candidat Hollande reste fermement sur la ligne ‘raisonnable » qu’il s’est tracé..

Vendredi à Avignon, la maire de Lille avait jugé nécessaire d'augmenter de "30 à 50%" le budget de la culture (2,7 milliards d'euros actuellement). Invitée dimanche du "Grand rendez-vous" Europe 1/ Le Parisien, elle a précisé que cela représenterait "200 à 250 millions d'euros par an pendant cinq ans".  

Dès samedi, Manuel Valls, lui aussi présent à Avignon, avait mis en garde contre "les promesses budgétaires ou financières, car à la fin de la campagne, l'addition risque d'être lourde". 

« Il n’y a pas de gauche sans culture »

Questionnée sur la phrase de M. Hollande relative à "l'échelle de perroquet", Mme Aubry a répondu: "Il a totalement raison, mais moi je fais des priorités".   Elle a expliqué de nouveau qu'elle financerait cette augmentation du budget de la culture avec la suppression de la détaxation des heures supplémentaires (4,5 milliards d'euros).  Comme on lui faisait remarquer que cette somme devait servir dans le projet socialiste à financer les emplois jeunes, Mme Aubry a expliqué que 3 milliards seraient "consacrés aux emplois d'avenir des jeunes dont une partie vont être formés pour faire de la médiation culturelle". 

Un peu plus tard, Martine Aubry était l'invitée d'un brunch réunissant quelque 300 personnes.  "Je veux que 2012 soit un nouveau printemps pour la culture, comme l'a été 1936, comme l'a été 1981. Il n'y a pas de gauche sans culture!", a-t-elle lancé.  "Je l'assume, pas de politique volontariste sans budget et sans moyens", a-t-elle poursuivi. 

"C'est absolument essentiel pour développer notamment l'éducation artistique", a-t-elle souligné. "Qu'on ne me dise pas 'c'est la cerise sur le gâteau! La création, l'éducation artistique, je pense qu'il faut que nos enfants aillent tous à la rencontre de la culture et il faut qu'il y ait un apprentissage dès le plus jeune âge", a affirmé Mme Aubry. 

Plus que jamais il reviendra aux citoyens d’examiner les promesses de chacun des candidats ainsi que leurs priorités. Madame Aubry semble assez dépensières dans ses promesses électorales quitte à utiliser plusieurs fois le même « financement » !.. A suivre de près..

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