La venue du président-candidat jeudi 1er mars à Bayonne ne s'est pas déroulée exactement comme prévu. Certains jeunes ont lancé des œufs en direction de Nicolas Sarkozy et des tracts en faveur de la collectivité territoriale du pays basque. Le chef de l'Etat n'a pas hésité à accuser son rival socialiste d'être en partie responsable de cet incident : "Hollande a annoncé l'épuration, forcément, ça échauffe les esprits des gens de la base".
Accueil mouvementé jeudi 1er mars à Bayonne. Au milieu d'une foule de partisans criant "Nicolas! Nicolas!" et de nombreux opposants criant "Nicolas kampora!" ("Nicolas dégage!", en langue basque), le président candidat a tenté de se frayer un chemin dans les rues étroites de la ville. Il est finalement rentré dans le bar du Palais, rue d'Espagne, sous une pluie de petits bulletins de vote de Batera, collectif qui réclame une collectivité territoriale pour le Pays basque.
Des œufs ont alors été jetés sur la vitrine du bar dans lequel de trouvait Nicolas Sarkozy. Des CRS ont été appelés en renfort pour permettre à Nicolas Sarkozy de sortir de l'établissement. Des militants PS, dont certains brandissaient le programme de François Hollande, étaient aussi présents, mais ne participaient pas à ces débordements. A 17h, Nicolas Sarkozy est finalement sorti du bar.
NKM accuse le PS
Le candidat à sa propre succession n'a pas hésité à accuser François Hollande d'être en partie responsable de cet incident : "Hollande a annoncé l'épuration, forcément, ça échauffe les esprits des gens de la base", a déclaré le chef de l'Etat devant des journalistes, dans le bar du centre-ville de Bayonne. Un peu plus tard, en arrivant au sommet européen réuni à Bruxelles, le chef de l'Etat a estimé que "François Hollande se grandirait en condamnant ces comportements (...). J'aurai l'occasion de stigmatiser ces comportements de voyous qui sont la honte de la République, je ne peux pas imaginer une seconde que M. Hollande ne condamne pas ces méthodes", a déclaré le président à la presse.
Auparavant, le chef de l'Etat avait dénoncé auprès de journalistes "la violence d'une minorité et leur comportement inadmissible" et regretté que "des militants socialistes s'allient avec des indépendantistes basques". Le locataire de l'Elysée a aussi évoqué des "comportements de voyous". "Ici, nous sommes en France, sur le territoire de la République française, et le président de la République ira partout sur le territoire", a-t-il prévenu. "Et si ça ne plaît pas à une minorité de voyous, ils devront s'y faire", a encore asséné le chef de l'Etat.
A son tour, sa nouvelle porte-parole, Nathalie Kosciusko-Morizet, a accusé l'opposition : "Il semble que le PS ait organisé à Bayonne des manifestations de rue contre Nicolas Sarkozy et qu'il n'ait pas hésité à s'associer à des indépendantistes basques à cette occasion", a-t-elle déclaré à l'AFP. "Les Français ne peuvent pas accepter que le débat présidentiel soit dégradé ainsi. J'invite le Parti socialiste à respecter les règles du débat démocratique", a-t-elle poursuivi. "Ce n'est pas parce qu'on n'a pas d'idée qu'on doit empêcher les autres d'exprimer les leurs".
Source : leJDD.fr 01-03-2012
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