La France a commencé à se retirer d'Afghanistan. Deux cent soldats ont quitté le pays mercredi 19 octobre dernier, selon « Europe 1 ». A la fin de l'année, un dixième du contingent français sera rentré soit 400 soldats.
L'objectif est de retirer 1.000 soldats d'ici fin 2012 et de transférer tous les pouvoirs à la nouvelle armée afghane en 2014. Sur le terrain, les attaques des insurgés se multiplient.
194 militaires, dont les 172 légionnaires de la 2e Compagnie du 2e Régiment étranger parachutiste (REP, Légion étrangère), basé à Calvi (Corse, sud-est de la France), ont décollé mercredi de l'aéroport militaire de Kaboul.
Le début du désengagement des 4.000 soldats français suit celui entamé par les Américains, leaders de la coalition internationale déployée dans le pays depuis la fin 2001. Il intervient alors que l'été 2011 a été particulièrement meurtrier pour l'armée française qui a perdu 17 hommes entre le 1er juin et le 17 septembre.
Désengagement sur le terrain
Ce retrait s'accompagne d'ailleurs sur le terrain d'un désengagement progressif du front, pour limiter les pertes, qui se chiffrent déjà à 75 soldats depuis le début du conflit. Le général Guillaud avait annoncé devant la Commission Défense de l’Assemblée nationale le 5 octobre dernier que les forces françaises basculaient « progressivement des missions de contrôle de zone vers des missions d’appui et de soutien des forces afghanes. Ce qui a pour conséquence de réorganiser nos forces et de réduire notre vulnérabilité. Nous n’irons plus dans les fonds de vallée». Conséquence directe, les talibans reprennent du terrain en vallée de Kapisa et les soldats qui restent jusqu’en 2014 vont voir leur mission se compliquer.
Les militaires passeront au retour par l'île de Chypre, où a été aménagé en 2008 un hôtel 5 étoiles pour faire décompresser les soldats. Au programme : du sport, des tests psychologiques, des massages, mais aussi «des sorties totalement récréatives» explique « Europe 1 ».