Quatre soldats tués, quinze autres blessés sous les balles d’un taliban infiltré dans l’armée afghane. La nouvelle a créé une émotion justifiée et le Président de la République avait laissé entendre que la France pourrait rapatrier ses soldats un peu plus tôt que prévu (2014). Le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a exclu mardi 24 janvier dernier un retrait anticipé des troupes françaises d'Afghanistan avant la fin de l'année, comme le réclame le candidat socialiste à l'élection présidentielle, François Hollande.
Après que le Sénat et l'Assemblée ont observé une minute de silence en mémoire des quatre soldats français tués vendredi en Afghanistan par un soldat afghan, Alain Juppé et le Premier ministre, François Fillon, ont précisé mardi la position française. La France n'entend "pas céder à la panique" et retirer totalement en 2012 ses troupes d'Afghanistan, a lancé lors des questions au gouvernement à l'Assemblée le ministre des Affaires étrangères à l'opposition socialiste, qui réclame un rapatriement complet d'ici la fin de l'année.
"Quand j'entends parler de retrait immédiat, fût-ce à la fin 2012, je ne suis pas sûr que ceci ait été mûrement réfléchi et étudié", a affirmé le ministre en réponse à l'ancien Premier ministre Laurent Fabius, appelant à ne pas confondre "retrait ordonné" et "retraite précipitée". Alain Juppé a rappelé qu'après un retour de 400 hommes, ce seront un millier de militaires du contingent français qui auront regagné Paris d'ici la fin de l'année. La France compte actuellement 3.600 soldats en Afghanistan. Depuis fin 2001, 82 d’entre eux y ont trouvé la mort.
Renforcer la sécurité des militaires
François Fillon est lui aussi monté au créneau pour souligner que "notre mission n'est pas terminée" en Afghanistan, contrairement à ce qu'avait estimé dimanche François Hollande dans son discours du Bourget. Appelant au "sang-froid", le chef du gouvernement a rappelé que Paris avait "immédiatement", après l'attaque de vendredi, pris les mesures qui "s'imposaient" pour assurer la sécurité des troupes, "en suspendant les activités de formation aux côtés de l'armée afghane" et chargeant le ministre de la Défense, Gérard Longuet, d'évaluer sur place "les conditions de sécurité de nos soldats".
"Le président de la République annoncera les conclusions qu'il tire de cette évaluation après les avoir partagées avec le président afghan Hamid Karzaï qui sera en France vendredi", a précisé François Fillon. Le ministre de la Défense a d'ailleurs commencé à ébaucher des propositions à l'Assemblée : Paris va demander au président Karzaï que des officiers afghans formés par les soldats français soient affectés à la brigade afghane avec laquelle les Français opèrent, pour renforcer la sécurité de ses militaires.
Source : leJDD.fr 24-01-2012
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