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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 18:18




Dans ces temps difficiles ou chacun se pose des questions sur son avenir ou sur l'avenir de ses enfants, d'autres n'ont même plus ce choix là; ils vivent au jour le jour, se débattent ,avec les difficultés et "improvisent" leur vie en fonction des circonstances. D'autres encore, aidés par la chance ou par leur travail ou bien parce qu'ils se trouvent encore dans le bon créneau, parviennent à maintenir leur pouvoir d'achat, souvent avec beaucoup de mal.
En choisissant des exemples représentatifs de notre société, le site "Eco89" a eu l'idée de passer "aux rayons X" les porte-monnaies de Français, que nous cotoyons tous les jours, sans bien savoir leurs problèmes





Pierre a 26 ans, il est assistant d'éducation, « pion, quoi ». Il a accepté de décortiquer ses comptes.

Venu de Montpellier à Paris pour faire du théâtre et de la vidéo, Pierre a trouvé ce travail pour assurer le quotidien et avoir un peu de temps à côté à consacrer à ses passions : « J'ai fait un BTS audiovisuel, des petits boulots en intérim puis une année de fac d'histoire tout en commençant à côté ce job de pion. Cela fait trois ans que je fais ça en plus de mes études. Du coup j'ai continué sur Paris. J'ai eu de nombreuses propositions d'embauches, la première venait d'un collège de ZEP et je l'ai acceptée. »

Le boulot de surveillant n'est pas clairement défini : « A part les vacances, il n'y a pas d'avantages. En tant que surveillant nous n'avons pas de prime de ZEP comme les enseignants alors que nous sommes les premiers à nous faire insulter par les élèves difficiles. On a un statut flou. Selon les endroits où tu vas bosser, on ne te demande jamais la même chose… Du coup, en fonction des établissements, être pion, ça peut être sympa comme ça peut vite devenir de l'exploitation. »

 

Recettes, 800 euros par mois : « C'est suffisant »



« Je touche 600 euros net par mois pour 20 heures de travail par semaine », explique Pierre. En plus de son salaire, il se fait aider de ses parents qui lui donnent 200 euros tous les mois.

« Je m'en sors avec tout ça, c'est pas mirobolant mais pour mon mode de vie, c'est suffisant. »

 

Dépenses, 472 euros : Pas de gaspillage



« Comme on est avant tout une bande de potes en plus d'être une petite troupe de théâtre, nous avons trouvé un appartement où nous habitons à quatre, en colocation. C'est plus sympa et vu le prix des loyers à Paris, ça nous permet d'avoir un espace de vie plus grand pour moins cher. »

Le loyer est de 1300 euros (eau comprise) qu'ils divisent à quatre. Ce qui revient à 325 euros par personne. A 100 euro par mois, l'électricité leur coûte 25 euros chacun : « Pour économiser, on essaye de faire attention, on fait nos machines à laver le soir quand c'est moins cher, on ne laisse pas les appareils électriques en veille, on fait attention aux lumières oubliées. »  

A rajouter aussi, un abonnement de téléphone portable à 20 euros et Internet ce qui, une fois diviséen quatre, leur revient à moins de 10 euros par personne. Il faut bien manger, alors pour les courses, ils sont plutôt bien organisés : « Nous faisons de grosses provisions une fois par mois d » environ 200 euros, soit 50 euros chacun. Puis en fonction des besoins, nous faisons chacun des courses d'appoint. En général, ça ne dépasse pas les 50 euros aussi. »

L'essentiel de leur cuisine est à base de pâtes. Comme pour beaucoup de gens, les magasins discount constituent l'essentiel des denrées qui remplissent leur placard. Pour les sorties, entre le boulot et les répétitions, le temps est souvent un obstacle :  » Quelques fois je me fais un ciné ou un spectacle… Je m'accorde quelques petits plaisirs comme des bandes dessinées, des CD… C'est sûr que c'est pas la vie de folie mais c'est vrai que je suis peu dépensier. »

 

Au lieu d'aller se faire une toile, ils achètent les films à 4 euros sur les chaînes cinémas. Les vêtements ? Deux fois par ans, ça suffit. « A chaque changement de saison », souligne Pierre.  

Concernant les transports, le jeune surveillant fait comme beaucoup de Parisiens : il « grille » le métro car « il n'y a pas de petites économies ! » Reste la mutuelle qui est de 17 euros. Soit un total de 472 euros.

 

 Epargne, 328 euros : « Ça va, ça vient »



Ce qui reste, Pierre le met de côté. « Mais c'est pas régulier, ça part vite et au final ça se rééquilibre au fil des mois »… Il y a toujours quelque chose d'imprévu, comme les soins dentaires qui l'attendent le mois prochain.

Grâce à cette petite cagnotte, Pierre se réserve quelques plaisirs comme par exemple, un billet de train direction le Sud. A presque 100 euros le billet, la visite chez les parents se prévoit à l'avance. Au final, le jeune surveillant est satisfait de son budget : « De toute façon, tout ça, c'est du provisoire, c'est en attendant qu'on soit connus, riches et célèbres ! »

 

 

Source  : Eco89   23-04-2009

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