Dimanche 11 Décembre 2022 – «Plus que deux étapes» , Macron félicite les Bleus avant de les rejoindre pour la demi-finale France-Maroc
L'ensemble de la classe politique s'est félicitée du succès des Bleus, en route pour une demi-finale de Coupe du monde. Le chef de l'Etat a salué aussi cette victoire et ira les encourager à Doha.
Emmanuel Macron a salué sur Twitter la qualification des Bleus pour la demi-finale de la Coupe du monde, comme l'ensemble de la classe politique, après leur victoire sur l'Angleterre samedi soir par 2 buts contre 1. "Bravo aux Bleus! Tout le pays est derrière vous: nous irons au bout ensemble. Aux Marocains: nous saluons votre victoire historique. Rendez-vous en demi-finale!", a ajouté plus tard le chef de l'Etat.
Dès avant le début du Mondial, le président avait annoncé sa présence au Qatar pour la demi-finale ou la finale en cas de qualification des Bleus. Il y a quelques jours sur RTL, il a déclaré: "Si nous gagnons, j'irai pour les demi-finales et la finale".
Emmanuel Macron a par ailleurs poursuivi en fin de soirée son échange via Twitter avec le Premier ministre britannique. Rishi Sunak a souhaité "bonne chance" aux Bleus, comme il s'y était engagé avant le début du match en cas de victoire française. Le président français l'a remercié et a rendu hommage aux Three Lions, "qui ont prouvé une nouvelle fois qu'ils étaient des adversaires dignes".
"Tous derrière l’équipe de France pour la demi-finale" face au Maroc mercredi soir et "bravo les Bleus", a aussi applaudi la Première ministre Elisabeth Borne sur le même réseau social.
Bardella et Ciotti oublient Tchouaméni, premier buteur
"Encore une marche à franchir et les Bleus pourront écrire une des plus belles pages de l’histoire du football français. Bravo et allez décrocher cette 3e étoile", a lancé Marine Le Pen, quand le président du RN Jordan Bardella disait "merci Olivier Giroud, merci Didier Deschamps, merci l’équipe de France", sans mentionner celui qui a ouvert le score, Aurélien Tchouaméni.
A droite, le candidat à la présidence de LR Eric Ciotti a aussi félicité "un très grand Lloris, un Giroud magistral et une équipe solide".
Soit Jordan Bardella et Eric Ciotti "n’ont pas regardé la première mi-temps, soit ils ne connaissent pas le nom de @atchouameni, soit…", a twitté de son côté le numéro un du PS Olivier Faure, suggérant une omission en lien avec le fait qu'Aurélien Tchouaméni est noir de peau.
"Bravo aux Bleus, bravo à notre belle équipe qui s’est battue jusqu’au bout et qui nous promet une belle demi-finale avec cette si belle équipe marocaine", a acclamé Fabien Roussel, secrétaire national du PCF. Plus tôt, il avait félicité, comme plusieurs autres responsables politiques, "les 'Lions de l’Atlas', premier pays africain à se qualifier pour une demi-finale de Coupe du Monde de foot".
Dimanche 11 Décembre 2022 – Coupe du monde : Emmanuel Macron se rendra au Qatar mercredi pour la demi-finale France-Maroc
Après sa victoire (2-1) contre l'Angleterre, la France affrontera le Maroc, victorieux du Portugal mercredi 14 décembre.
Chose promise, chose due. Si avant le début du Mondial, Emmanuel Macron s'était engagé à se rendre dans les tribunes au Qatar si les Bleus franchissaient l'étape de la demi-finale ou la finale, c'est désormais acquis. Après leur victoire contre l'Angleterre avec deux buts contre un, l'équipe de France s'est offert une place pour les demi-finales mercredi, où elle devra affronter le Maroc, victorieux du Portugal. «Emmanuel Macron tiendra son engagement avec bonheur», a déclaré le lendemain, le dimanche 11 décembre, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, interrogée sur France Info.
Le président français décollera mercredi pour se rendre aux côtés des Bleus, avec qui il entretient un lien régulier. «Il a été attentif à chaque seconde du match hier», a poursuivi la ministre, ajoutant qu'il s'était entretenu avec les joueurs et leur sélectionneur Didier Deschamps à la fin de la rencontre exceptionnelle face à l'équipe anglaise.
Dimanche 11 Décembre 2022 – Erdogan demande à Poutine de «nettoyer» le nord de la Syrie des forces kurdes
Le chef de l'État turc menaçait depuis novembre de lancer une opération militaire terrestre dans le nord de la Syrie pour repousser les combattants kurdes.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé à son homologue russe Vladimir Poutine la nécessité de «nettoyer» le nord de la Syrie des forces kurdes, lors d'un entretien téléphonique dimanche 11 décembre.
«Il est important et prioritaire de nettoyer le long de la frontière des terroristes, sur au moins 30 km de profondeur, conformément au mémorandum de Sotchi en 2019», a affirmé Recep Tayyip Erdogan, faisant référence aux combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) dans le nord de la Syrie, selon un communiqué de la présidence turque.
Selon le Kremlin, les deux dirigeants ont évoqué «la problématique» de la résolution du conflit en Syrie sur la base «du respect des conditions» de l'accord russo-turc de 2019. «Les organes de défense et de politique extérieure des deux pays vont poursuivre à cet égard des contacts étroits», a affirmé la présidence russe dans un communiqué.
Série de raids aériens
Le chef de l'État turc menaçait depuis novembre de lancer une opération militaire terrestre dans le nord de la Syrie pour repousser les combattants des YPG qu'Ankara accuse d'être derrière un attentat qui a fait six morts à Istanbul le 13 novembre. Les forces kurdes ont nié toute implication.
En 2019, un accord entre Ankara et Moscou avait mis fin à une autre offensive turque, promettant la création d'une «zone de sécurité» de 30 km pour protéger la Turquie des attaques qui pourraient venir du territoire syrien. Un accord aux termes similaires avait été séparément conclu entre Ankara et Washington en 2019. La Turquie reproche à la Russie, ainsi qu'aux États-Unis, de ne pas respecter ces accords et d'avoir failli à éloigner les YPG de la frontière turque.
La Turquie a lancé le 20 novembre une série de raids aériens dans le nord-est de la Syrie sur des positions de combattants kurdes, qu'elle qualifie de «terroristes». Quelques centaines de soldats de la coalition internationale sont déployées dans cette région aux mains des Forces démocratiques syriennes (FDS, dominées par les Kurdes), fer de lance de la lutte contre le groupe djihadiste État islamique (EI) chassé de ses fiefs en Syrie en 2019. Moscou et Washington ont tous les deux affirmé leur opposition à une éventuelle incursion terrestre turque dans le nord de la Syrie.
Dimanche 11 Décembre 2022 – Réforme des retraites : «Le jeu n'est pas fait» sur l'âge légal à 65 ans, assure Yaël Braun-Pivet
La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (photo) a assuré dimanche que "le jeu n'est pas fait" sur un âge légal de la retraite à 65 ans, alors qu'Elisabeth Borne doit présenter son projet de réforme jeudi et le Parlement s'en emparer début 2023.
65 ans, comme l'avait annoncé Emmanuel Macron, ou 64 ans? "Cela pourra, je pense, bouger si l'Assemblée veut aller dans ce sens-là et que le gouvernement y est prêt", a déclaré la députée Renaissance à France Inter-franceinfo-Le Monde.
"Je suis tout à fait ouverte à des 'bougés', pour autant que les objectifs de la réforme puissent être atteints, c'est-à-dire un équilibre financier et de la justice sociale", a-t-elle ajouté, en insistant: "le jeu n'est pas fait".
Emmanuel Macron avait défendu pendant la campagne présidentielle un report de l'âge légal de 62 à 65 ans, avant d'évoquer une fois réélu un recul à 64 ans couplé à une augmentation de la durée de cotisation. Le report à 65 ans est désormais la piste privilégiée, selon des responsables de la majorité qui ont participé mercredi soir à un dîner à l'Elysée. Mme Braun-Pivet n'y a pas participé car elle fêtait son anniversaire en famille.
"Il ne serait pas étonnant qu'on rentre dans la mêlée avec un âge de 65 ans "
"On a fait campagne pendant des semaines autour de l'âge de 65 ans, donc il ne serait pas étonnant qu'on rentre dans la mêlée avec un âge de 65 ans donc", a convenu le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, dimanche auprès de RTL-Le Figaro-LCI. Mais "nous sommes dans la concertation permanente", a-t-il précisé.
La Première ministre doit recevoir jusqu'en milieu de semaine prochaine les patrons des groupes parlementaires, avant de présenter les contours du projet de réforme jeudi, date confirmée par Olivier Véran.
Si aucune majorité ne se dégage début 2023 à l'Assemblée nationale en faveur de la réforme, le gouvernement pourra toujours recourir à l'arme constitutionnelle du 49.3 pour la faire passer sans vote. Yaël Braun-Pivet s'est dite "convaincue qu'il y a un chemin, mais le chemin n'est pas trouvé à l'avance" pour éviter ce recours au 49.3 et parvenir à "une réforme consensuelle": "c'est à ça que servent la concertation et le débat parlementaire". "L'Assemblée nationale est à même d'être le lieu par excellence du débat démocratique", qui est "de nature à apaiser le climat social", veut-elle croire.
Les secrétaires généraux de la CFDT et de la CGT, Laurent Berger et Philippe Martinez, ont déjà promis une mobilisation sociale "déterminée" en cas de report de l'âge de départ.
Dimanche 11 Décembre 2022 – Manuel Bompard prend les rênes de LFI sous les critiques de figures insoumises
Proche de Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard devrait prendre officiellement les rênes de La France insoumise.
Le manque de démocratie interne menace une fois de plus de plonger La France insoumise dans la crise alors que Manuel Bompard, proche de Jean-Luc Mélenchon, s'apprête à prendre sous les protestations la direction du mouvement, dévoilée samedi sans inclure plusieurs de ses figures.
A l'Assemblée représentative de LFI à Paris, la composition des différents pôles de la direction a été annoncée aux 160 cadres et militants présents. Manuel Bompard, qui avait annoncé jeudi à l'AFP qu'il "poursuivrait le travail" entamé officieusement après le retrait en septembre d'Adrien Quatennens, ne sera pas désigné formellement samedi par ces pôles, mais dans les prochains jours, a précisé une source proche de la direction.
Tandis que plusieurs jeunes partisans de Jean-Luc Mélenchon comme Bastien Lachaud, Paul Vannier ou Antoine Léaument font partie de cette "coordination", ce n'est pas le cas de figures comme les députés Alexis Corbière, Clémentine Autain, François Ruffin ou encore Eric Coquerel.
Eviter "l'affrontement entre une majorité et des minorités"
A l'heure où les autres partis de l'alliance de gauche Nupes sont en congrès et votent, Manuel Bompard dit continuer de préférer le "consensus" aux élections pour éviter "l'affrontement entre une majorité et des minorités".
"Alors que le moment appelle pour LFI à la cohésion et l'ouverture, la direction choisit la fermeture et le verrouillage", cingle auprès de l'AFP Clémentine Autain. "Fer de lance de la Nupes, notre mouvement a une responsabilité historique notamment dans la course contre l'extrême droite, mais le message envoyé est de nature à fragiliser le rassemblement".
Si la désignation de Manuel Bompard à la tête du mouvement est "naturelle car il sait très bien organiser", Eric Coquerel, président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, affirmait aussi, vendredi, la "découvrir".
D'une manière générale, "il serait souhaitable que soit représentée dans la direction toute la nuance du mouvement", a plaidé l'élu de Seine-Saint-Denis - mais il n'a pas été entendu. "Je n'ai été au courant de rien, aucune info, aucun coup de fil", peste en privé un autre pilier du groupe. "J'ai candidaté (pour l'un des pôles) et fait des propositions... sans réponse".
Création d'un "conseil politique"
A côté de cette direction opérationnelle restreinte va être créé un "conseil politique", lieu de débat sur la stratégie composé d'élus, personnalités et cadres insoumis. Cette instance, sans dirigeant et à la fonction consultative, n'était pas prévue jusqu'à très récemment, témoignent plusieurs députés qui ont appris son existence cette semaine.
Qu'ils acceptent d'y siéger n'est pas acquis, prévient un poids lourd du groupe LFI. "Ils ont décidé de nous mettre dehors, du coup ils créent un machin pour faire diversion. Il se réunira tous les mois, c'est une blague..." Et le même de critiquer un Manuel Bompard qui "s'est auto-désigné, a fait une direction à sa main - une purge - tout en détenant l'argent" de LFI.
Ces remous éclipsent les réformes devant "changer la nature du mouvement", dixit le nouveau dirigeant: création de boucles départementales pour que les groupes d'action locaux, jusque-là autarciques, communiquent entre eux; "contributions volontaires" que les militants pourront affecter eux-mêmes aux postes de dépenses locaux ou nationaux, achat de locaux dans les zones rurales et péri-urbaines pour tenter d'y rivaliser avec le Rassemblement national, création d'une école des cadres...
"Tout cela va dans le bon sens" pour ancrer et diversifier le mouvement, estime Eric Coquerel, même s'il ne se dit pas contre de futures élections internes parce que "les gens ont envie de donner leur avis". "LFI a été créée (en 2016) pour des campagnes électorales, maintenant que nous avons 75 députés et sommes la première force de gauche, nous devons lui donner un cadre pérenne", résume l'ancien chef du Parti de gauche.
Jean-Luc Mélenchon, lui, a pris la parole dans la matinée devant l'Assemblée représentative, à laquelle les journalistes n'ont pas physiquement accès avant une conférence de presse à 18H00. Il va co-diriger avec la députée Clémence Guetté l'Institut La Boétie, think tank insoumis - et intègre la "coordination" du mouvement. Il veut rester la "clé de voûte" mais être moins directement "acteur", assure un intime du tribun qui a été trois fois candidat à la présidentielle.
Dimanche 11 Décembre 2022 – Corruption présumée au Parlement européen : Eva Kaili , la vice-présidente grecque, écrouée
La vice-présidente grecque du Parlement européen Eva Kaili a été inculpée pour "corruption" dimanche à Bruxelles, et écrouée, dans l'enquête d'un juge belge portant sur de gros versements qu'aurait effectués le Qatar pour influencer des décisions au sein de cette grande institution de l'UE.
Une source judiciaire a indiqué à l'AFP que Eva Kaili et trois autres personnes avaient été écrouées par un juge bruxellois, deux jours après leur interpellation dans une enquête ciblant les agissements du pays organisateur du Mondial-2022.
L'infraction a été constatée "en flagrant délit"
Eva Kaili n'a pas pu bénéficier de son immunité parlementaire car l'infraction qui lui est reprochée a été constatée "en flagrant délit", a expliqué la même source judiciaire. Cette source a confirmé des informations de presse selon lesquelles Eva Kaili, ex-présentatrice à la télévision grecque âgée de 44 ans, était en possession de "sacs de billets" vendredi soir lorsque la police belge l'a interpellée.
Le domicile bruxellois d'Eva Kaili a été perquisitionné vendredi soir. Et celui d'un autre eurodéputé socialiste, le Belge Marc Tarabella, l'a été samedi soir, a ajouté la source judiciaire.
Pour assister la police fédérale dans cette seconde perquisition, la présidente du Parlement européen Roberta Metsola est revenue de Malte à Bruxelles dans la soirée, a indiqué un de ses porte-parole. La présence de la présidente est requise pour un tel acte d'enquête visant un eurodéputé élu en Belgique "comme le veut la Constitution belge", a-t-on expliqué.
Dimanche, le parquet fédéral n'a fourni, lui, aucun nom en annonçant à la mi-journée ces placements en détention provisoire, décidés après quatre inculpations pour "appartenance à une organisation criminelle, blanchiment d'argent et corruption". Deux autres personnes parmi les six interpellées ces dernières 48 heures ont été libérées par le juge.
Parmi les six suspects interpellés vendredi, au terme d'au moins 16 perquisitions à Bruxelles, figuraient aussi l'ex-eurodéputé italien Pier-Antonio Panzeri et le secrétaire général de la Confédération syndicale internationale (CSI) Luca Visentini, lui aussi Italien.
L'affaire éclate en plein Mondial du Qatar
Selon la presse belge, le propre père de Eva Kaili a lui même été inquiété dans l'enquête, surpris en train de transporter une grosse somme en liquide "dans une valise".
Dans cette affaire, "est suspecté le versement d'importantes sommes d'argent ou l’offre de cadeaux significatifs à des tiers ayant une position politique et/ou stratégique permettant, au sein du Parlement européen, d'influencer les décisions" de cette institution, a rappelé dimanche le parquet.
L'affaire éclate en plein Mondial-2022 de football, alors que le pays organisateur doit déployer des efforts pour défendre sa réputation décriée en matière de respect des droits humains, notamment ceux des travailleurs.
Elle survient aussi à la veille d'une session plénière du Parlement européen à Strasbourg, où la relation entre l'UE et le Qatar devrait inévitablement resurgir dans les débats.
Eva Kaili s'était rendue début novembre au Qatar où elle avait salué en présence du ministre qatari du Travail les réformes de l'émirat dans ce secteur. L'ambassadeur de l'UE à Doha Cristian Tudor avait alors assuré sur Twitter la publicité de cette rencontre jugée positive. "Le Qatar est un chef de file en matière de droits du travail", avait aussi affirmé Mme Kaili le 22 novembre à la tribune du Parlement européen.
Ces propos, qui avaient alors suscité des remous dans les rangs de la gauche et des libéraux, sont revenus à l'esprit de nombreux eurodéputés ce week-end après l'annonce de son arrestation.
"Je crains maintenant de comprendre...", a commenté samedi sur Twitter le Français Pierre Karleskind (Renew, libéraux).
Une réunion des présidents de groupes
Lundi à Strasbourg, la présidente du Parlement européen, la Maltaise Roberta Metsola, a convoqué une réunion des présidents de groupes pour évoquer l'enquête judiciaire belge, ont indiqué dimanche à l'AFP deux sources au sein du Parlement.
Les eurodéputés Verts et socio-démocrates s'opposeront par ailleurs au démarrage de négociations sur une libéralisation des visas pour les Qataris dans l'UE.
Samedi soir, Roberta Metsola a décidé d'une première sanction contre Eva Kaili. La vice-présidente grecque s'est vu retirer toutes les tâches déléguées par Roberta Metsola dont celle de la représenter dans la région Moyen-Orient.
Des eurodéputés de gauche, dont l'écologiste Philippe Lamberts au nom du groupe des Verts au Parlement européen, ont demandé la démission d'Eva Kaili, exclue dès vendredi soir du parti socialiste grec (Pasok-Kinal).
Dimanche 11 Décembre 2022 – Macron défend son «conseil national de la refondation» et incite les oppositions à sortir du «corporatisme»
Le chef de l'État estime que sa consultation nationale est «en train de faire boule de neige». Il promet à l'issue des «actions concrètes».
Malgré le très large boycott des oppositions, Emmanuel Macron tient à son Conseil national de la refondation (CNR). Une session plénière est organisée lundi à l'Élysée pour faire un premier «point d'étape» sur cette concertation nationale lancée en septembre et pensée pour mettre les Français au cœur des décisions. «Il y a eu des centaines de réunion santé, 12 000 écoles sur 60 000 qui ont lancé des actions sur l'éducation, ou vont ou veulent le faire, alors que rien de ceci n'est obligatoire. C'est en train de faire boule de neige», a assuré Emmanuel Macron dans des propos rapportés par le Journal du dimanche . «La crédibilité, c'est que ça débouche sur les actions concrètes», a-t-il reconnu.
Le Parlement «pleinement préservé»
Au sein de l'opposition, on voit dans cette initiative une nouvelle façon de contourner le Parlement, ou du moins de le dévitaliser. Un faux procès, selon le chef de l'État, qui promet que le travail législatif «est pleinement préservé». «Ceux qui sont mal à l'aise avec le CNR, ce sont les défenseurs du corporatisme, qui est la maladie française, la chose qui s'est reconstruite le plus rapidement après la révolution de 1789», juge-t-il plutôt. Or, selon lui, «il y a un corporatisme de la représentation. Et ces représentants étaient déjà malades avant que je n'arrive à la présidence». «C'est la capture de l'intérêt général par des gens au profit de leurs intérêts particuliers», insiste-t-il.
«Il ne s'agit pas de se substituer au rôle des institutions, des partis ou des partenaires sociaux, mais de les faire fonctionner ensemble et de réfléchir ensemble à un constat et une stratégie commune», propose Emmanuel Macron. Le chef de l'État considère par ailleurs que «c'est aux gens, qui savent mieux que dans les bureaux ou d'autres structures très éloignées d'eux, d'apporter à ces inégalités une réponse concrète». Assez pour convaincre les récalcitrants?
Dimanche 11 Décembre 2022 – La France Insoumise organisera une «marche pour nos retraites» le 21 janvier à Paris
La France insoumise va organiser le 21 janvier une «marche pour nos retraites» à Paris, dans la lignée de sa «marche contre la vie chère» d'octobre, tout en exprimant son «soutien aux syndicats» et leurs manifestations à venir, a annoncé le mouvement samedi. «LFI sera à son maximum», a promis le député Louis Boyard, membre de la nouvelle coordination du mouvement fondé par Jean-Luc Mélenchon.
Entre 30.000 personnes, selon la police, et 140.000 selon les organisateurs avaient défilé contre la «vie chère» le 16 octobre entre Nation et Bastille à Paris. LFI avait alors tenté de s'allier avec les syndicats, qui avaient eux refusé d'appeler à la marche. «À chacun de voir quelle sera sa stratégie pour mobiliser contre la réforme des retraites, nous nous serons en soutien de toutes les mobilisations», a indiqué Louis Boyard. «Si les syndicats veulent rejoindre cette date, on sera encore plus nombreux à mettre en échec le gouvernement», a-t-il ajouté.
Les secrétaires généraux de la CFDT et de la CGT, Laurent Berger et Philippe Martinez, ont déjà promis une mobilisation sociale «déterminée» en cas de report de l'âge de départ. Le chef du PCF Fabien Roussel a pour sa part appelé la gauche à de «grands meetings» en janvier.
La Première ministre doit recevoir jusqu'en milieu de semaine prochaine les patrons des groupes parlementaires, avant de présenter les contours du projet de réforme probablement jeudi, en vue d'un examen à l'Assemblée en début d'année.
Dimanche 11 Décembre 2022 – Guerre en Ukraine: Macron s'est entretenu avec Zelensky avant la conférence prévue mardi à Paris
Emmanuel Macron s'est entretenu ce dimanche 11 décembre au téléphone avec Volodymyr Zelensky pour notamment préparer la nouvelle conférence de soutien à l'Ukraine qui se tiendra mardi à Paris, ont rapporté les deux dirigeants.
«Avec le Président Zelensky, nous avons préparé les conférences que la France accueille mardi : une première, internationale, pour répondre aux besoins de l'Ukraine pour passer l'hiver, et une seconde avec les entreprises françaises qui s'engagent dans la reconstruction du pays», a indiqué le président français sur Twitter.
«Nous avons synchronisé nos positions avant un sommet virtuel du G7 et la conférence de soutien à Paris. Nous avons discuté de la mise en œuvre de notre plan de paix en dix points, de coopération dans la Défense et de stabilité énergétique», a aussi twitté le président ukrainien. Volodymyr Zelensky interviendra en visio lors de cette conférence de mardi «pour la résilience et la reconstruction de l'Ukraine», tandis que son Premier ministre sera présent.
Accord nécessaire pour mettre fin au conflit
Selon l'Élysée, «des chefs d'États, des chefs de gouvernements, des ministres» de 47 pays participeront, de même que le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres. La conférence intervient après les propos d'Emmanuel Macron qui a souligné début décembre qu'il faudrait donner des «garanties» à la Russie pour trouver un bon équilibre, une fois la guerre en Ukraine terminée.
Quelques personnalités ukrainiennes et responsables d'Europe de l'Est ont exprimé un certain agacement, voire une franche opposition à ces propos. Mais l'Élysée a écarté toute tension bilatérale. Le président russe Vladimir Poutine a affirmé vendredi qu'un accord serait nécessaire «au final» pour mettre un terme au conflit en Ukraine, tout en exprimant des doutes sur la «confiance» que Moscou peut selon lui accorder à ses interlocuteurs.
Volodymyr Zelensky a lui proposé mi-novembre un plan de paix en 10 points, de l'intégrité territoriale au sort des prisonniers, en passant par la sécurité alimentaire de l'Ukraine. Emmanuel Macron a annoncé début décembre qu'il parlerait «prochainement» avec Vladimir Poutine, en particulier sur les questions de sécurité autour du «nucléaire civil» en Ukraine.
Dimanche 11 Décembre 2022 – Guerre en Ukraine : Moscou accélère la production des armes «les plus puissantes», affirme Medvedev
L'ex-président russe et actuel numéro 2 du Conseil de sécurité, Dmitri Medvedev, a affirmé dimanche 11 décembre que Moscou fabriquait les «moyens de destruction les plus puissants» basés sur de «nouveaux principes», en menaçant de s'en servir contre l'Occident.
«Notre ennemi ne s'est pas retranché uniquement dans le gouvernement de Kiev. Il est aussi en Europe, en Amérique du Nord, au Japon, en Australie, en Nouvelle-Zélande et dans d'autres endroits ayant prêté allégeance aux nazis de notre temps», a écrit Dmitri Medvedev sur son compte Telegram. Voilà pourquoi nous intensifions la production des moyens de destruction les plus puissants, y compris ceux basés sur de nouveaux principes».
Armes hypersoniques
Il n'a pas détaillé ces nouveaux principes, mais faisait, semble-t-il, référence notamment aux nouvelles générations d'armes hypersoniques que Moscou se targue de développer activement ces dernières années. Le spectre d'une guerre nucléaire est revenu après l'offensive en Ukraine en février, soulignant l'érosion de l'architecture de sécurité mondiale datant de la guerre froide. Les revers militaires russes, au cours des derniers mois, ont fait craindre que Moscou n'envisage, pour renverser la tendance, de se servir de son arsenal nucléaire.
Cette semaine, le président russe Vladimir Poutine a relativisé le risque d'un tel recours en soulignant que ces armes étaient «un moyen de défense» destinées à une «frappe en représailles». Vendredi, il a aussi évoqué la possibilité que la Russie modifie sa doctrine militaire en introduisant la possibilité d'une frappe préventive pour désarmer un ennemi.
Le département d'Etat américain a condamné ces dernières déclarations, estimant que «toute discussion, même vague, sur les armes nucléaires est absolument irresponsable.»
Dimanche 11 Décembre 2022 – Le gouvernement crée une délégation interministérielle aux métaux stratégiques
Le gouvernement met en place une délégation interministérielle pour coordonner «l'action de l'État en matière de sécurisation des approvisionnements» en minerais et métaux stratégiques, selon un décret paru dimanche au Journal official et qui entrera en vigueur lundi. Ce décret «crée une délégation interministérielle aux approvisionnements en minerais et métaux stratégiques, qui est placée auprès de la Première ministre» et qui se verra attribuer le «secrétariat du comité pour les métaux stratégiques».
Cobalt, nickel, lithium, terres rares... La France, et plus largement l'Europe, ne produisent quasiment pas de métaux critiques et doivent presque tout importer alors que les besoins explosent (batteries, moteurs électriques, etc.) et que les tensions sur les approvisionnements ne font que commencer.
Sécuriser l'approvisionnement
Cette délégation aura pour missions d'«assurer le suivi de la mise en œuvre de la politique d'approvisionnement en minerais et métaux stratégiques» et de «contribuer à renforcer la cohérence entre les politiques publiques relatives à la défense nationale, l'industrie, l'énergie, la protection de l'environnement, la transition écologique, le commerce international et aux affaires étrangères et la politique d'approvisionnement en minerais et métaux stratégiques».
Elle sera chargée d'«animer et coordonner les travaux d'identification des vulnérabilités liées à l'approvisionnement (...) notamment en assurant le pilotage d'un observatoire français des minerais et métaux stratégiques». Elle veillera «à la mise en œuvre des actions de sécurisation des approvisionnements (...) conduites par les ministres chargés de la politique des matières premières et des mines, de l'industrie, de la transition écologique et de l'énergie (...) ainsi que par les utilisateurs et par les producteurs de minerais et métaux stratégiques».
Dimanche 11 Décembre 2022 – Climat: le secteur aérien français demande une «prime à la casse» pour les avions
Les compagnies aériennes devraient bénéficier d'une «prime à la casse» pour encourager l'achat d'avions neufs, au bilan climatique moins néfaste, plaide le dirigeant de la principale organisation professionnelle du secteur en France dans le Journal du dimanche . «La transition énergétique est possible. Des solutions techniques existent. Un levier très important est le renouvellement des avions», souligne Pascal de Izaguirre, président de la Fédération nationale de l'aviation et de ses métiers (Fnam) et PDG de la compagnie Corsair. «Nous demandons des systèmes d'incitation fiscale pour accélérer l'achat d'appareils neufs. Il existe des primes à la casse dans d'autres secteurs. Nous souhaiterions un dispositif similaire pour nos flottes», plaide-t-il dans un entretien.
L'aviation représente entre 2 et 3% des émissions mondiales de CO2, principal gaz à effet de serre, selon l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), une agence de l'ONU.
Pascal de Izaguirre juge par ailleurs que les carburants verts représentent le «principal levier» pour décarboner le secteur mais regrette qu'«à ce jour, il n'existe pas de filière de production française et donc de carburant non fossile disponible». «La Fnam demande à l'État la mise en place d'un comité de filière biofioul, avec ses différents acteurs, dont les énergéticiens», plaide-t-il. «Il faut mettre en place un mécanisme de soutien à l'achat de kérosène issu de la biomasse, comme il en existe par exemple aux États-Unis», avance le responsable.
Dimanche 11 Décembre 2022 – Elon Musk va supprimer 1,5 milliard de comptes Twitter inactifs
Rien n'arrête le grand ménage d'Elon Musk chez Twitter. Après avoir licencié la moitié des effectifs du groupe et s'être pris le bec avec de nombreuses personnalités à qui il veut faire payer l'authentification, le fantasque milliardaire compte maintenant faire disparaître les profils inutilisés. «Twitter va prochainement commencer à libérer l'espace des profils de 1,5 milliard de comptes», a-t-il tweeté vendredi 9 décembre.
Le but est de donner la possibilité à de nouveaux utilisateurs du réseau social de reprendre ces noms. «Cette suppression est une évidence pour ces comptes qui n'ont pas tweeté et ne se sont pas connectés depuis des années», a justifié Elon Musk dans un nouveau message.
Depuis son arrivée, le milliardaire cherche à rendre le réseau social plus rentable. Un nouvel abonnement à huit dollars par mois a ainsi vu le jour : Blue Verified, mélange une formule payante existante (pour bénéficier d'avantages pratiques) et l'authentification des comptes, jusqu'à présent gratuite et réservée aux personnalités et organisations.
Problème, son déploiement initial le 9 novembre s'est accompagné d'une avalanche de faux comptes se faisant passer notamment pour des sportifs, des entreprises et Elon Musk lui-même. Il a été suspendu au bout de deux jours.